Médias

Règles de base du journalisme

Face aux dérive de certains médias privés, le gouvernent entend renforcer les pouvoirs de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC). L’institution pourrait être autorisée à sanctionner journaux, radios, TV et sites internet, en cas de manquements graves aux règles de déontologie.

Les journaux d’opposition - les premiers à se livrer à des campagne de diffamation, d’atteinte à la vie privée et de diffusion de fausses informations – crient au scandale et parlent d’une tentative pour museler la presse.

Rien de tout cela, répond le ministre de la Communication, Djimon Oré (photo). Invité dimanche de Nana FM, il a précisé que la réforme à l’examen avait pour seul objectif de permettre l’expression d’une presse responsable.

« Il s’agit de permettre à la HAAC de pouvoir prendre ses responsabilités à tout moment en cas de dérapage. A quoi bon avoir une institution qui ne peut pas agir. Il n’y a pas question de musellement de la presse. Il ne faut pas confondre la liberté et la responsabilité. Nous voulons juste ramener les médias à leurs responsabilités », a expliqué le ministre.

M. Oré a déploré la bipolarisation de la presse togolaise. Il y a les journaux 100% pour l’opposition et qui dénoncent systématiquement ce que fait le gouvernement, et une prise favorable qui soutient les actions de l’Etat. Mais aucun média indépendant capable de porter un jugement objectif sur la politique menée.

L’autre problème soulevé par le ministre est la manipulation des journalistes ou leur complaisance à l’égard d’hommes politiques, d’associations ou d’entreprises privé en échange de faveurs ou d’argent.

La réforme de la HAAC est destinée à lutter contre ces maux qui minent les médias.

S’agissant de la formation des journalistes, Djimon Oré s’y est déclaré favorable. Mais, a-t-il ajouté, il ne s’agit pas uniquement d’être bien formé, il faut également de la part du secteur un minimum de moralité et de bonne foi.

Au Togo, la liberté de la presse est totale et certains titres en profitent pour publier des ragots, s’attaquer à la vie privée des personnalités ou mettre en cause des sociétés leur portant un grave préjudice financier.

En décembre dernier, une information publiée sur un obscur Blog – sans doute créé pour l’occasion – avait annoncé la mort du président Faure Gnassingbé. Une information relayée avec une insistante suspecte par les journaux et les radios proches de l’opposition. Très loin du journalisme.

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