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Retour à l’école

La rentrée, c’est pour bientôt et c’est une source d’angoisse pour les parents qui doivent débourser une petite fortune pour acheter livres, cahiers, et stylos.
A ces frais récurrents, s’ajoutent une autre préoccupation, celle de l’orientation. Quelle filière choisir et comment éviter l’échec scolaire ? Faut-il opter pour les lycées privés quand on en a les moyens ou pour le public ? Autant de questions que se pose l’hebdomadaire Chronique de la Semaine, dans son dernier numéro paru jeudi.

Voici une sélection d’articles publiés par Chronique de la Semaine
Le CAR sort de son sommeil profond :
De la cogestion à la refondation de la république, que veut au juste ce parti ?
S'il est vrai que tout parti politique doit toujours travailler sur la base d'un programme politique, il n'en demeure pas moins vrai que trop de théories, ça distrait le public et le laisse dubitatif.
Aujourd'hui, les Togolais, et particulièrement les militants du Comité d'Action pour le Renouveau (CAR) s'embrouillent et se perdent dans les différentes théories énoncées par ce parti. Après les élections législatives de 2007 dont le CAR n'a pu s'en sortir qu'avec 04 députés, Me Agboyibo Yawovi, président d'alors de ce parti, avait subitement sorti la théorie de " cogestion ", alors qu'il avait refusé la main tendue du parti ayant obtenu la majorité à l'Assemblée Nationale, le RPT qui l'invitait à entrer dans le gouvernement. Cette notion de cogestion que les Togolais avaient trouvée bizarre n'était rien d'autre qu'un jeu de mots que les gens avaient du mal à comprendre. On en était là lorsque à l'approche de la présidentielle, l'UFC émit le vœu de voir l'opposition choisir un candidat unique pour la représenter à ce scrutin.
A la première rencontre avec l'UFC, le CAR brandit une autre théorie, " le retour de l'ascenseur ". Pour le parti de Me Agboyibo, il était temps pour l'UFC de lui retourner l'ascenseur, c'est-à-dire de soutenir un candidat issu du CAR car ce parti a toujours soutenu l'UFC au cours des précédents scrutins présidentiels. Mais malheureusement, l'UFC qui se targue d'être la première force politique de l'opposition, a opposé une fin de non recevoir à cette demande du CAR. Même le géniteur du Front Républicain pour l'Alternance et le Changement (FRAC), Me François Boko, lors d'une rencontre à Paris avec les candidats de l'opposition, avait mis la pression sur le candidat du CAR, Me Yawovi Agboyibo, pour qu'il désiste en faveur de Jean-Pierre Fabre.
Le candidat du CAR était resté ferme sur sa position en exigeant le retour de l'ascenseur. Ce qui avait fait capoter l'option de Boko et son FRAC de réunir toute l'opposition autour de son poulain Jean-Pierre Fabre. Pour une fois encore, la théorie inventée du laboratoire du CAR avait donc lamentablement échoué.
On en était là lorsqu'une fois encore, le CAR présidé cette fois-ci par Me Apévon nous sort une autre théorie : " la refondation de la République ". " Quelle est encore cette histoire à dormir debout que le CAR vient encore une fois d'inventer après la signature de l'accord historique entre le RPT et l'UFC ? ", s'interrogent bon nombre de Togolais. Pour les inventeurs de cette théorie, la République est en danger et le seul remède, c'est sans nul doute sa refondation. Pour certains observateurs, la nouvelle trouvaille du CAR n'exprime rien d'autre que la peur de ce parti d'être oublié sur l'échiquier politique.
Evidemment après l'accord signé entre le RPT et l'UFC, le CAR se demande s'il n'est pas déjà rangé dans les oubliettes parce qu'il n'a été ni de loin ni de près associé à cet accord. En clair, c'est parce qu'il se sent exclu qu'il a rapidement sorti la nouvelle théorie pour non seulement se faire entendre mais également fustiger cet accord qu'il considère comme n'engageant que ses signataires. Dans un document rendu public, le CAR " juge inacceptable l'arrangement flou intervenu entre l'UFC et le RPT lors de leur réunion du samedi 14 août 2010 sur le sujet ". Et pourtant dans le document sur la refondation de la République, il est également fait cas des termes contenus dans l'accord incriminé, notamment les réformes institutionnelles et constitutionnelles qui constituent d'ailleurs la revendication de tout temps de l'opposition.
Si le CAR fulmine parce qu'il n'est pas associé, que diront les autres formations politiques, notamment la CDPA, la CPP, le PDR, qui étaient signataires de l'APG ? Ces partis n'ayant obtenu aucun siège au parlement après les législatives de 2007 sont totalement invisibles sur la scène politique. C'est ce sort que le CAR ne voudrait jamais subir en inventant des théories qui en fait n'apportent pas grand-chose aux débats politiques. Or si le CAR a pu réaliser un résultat acceptable lors des législatives avec les quatre sièges, à l'Assemblée Nationale, il a par contre perdu ses plumes à la présidentielle de 2010 en faisant un piètre résultat de 2,84% des suffrages exprimés. Tout porte à croire que le parti de Me Agboyibo ne voudrait pas être enterré comme il a contribué à enterrer les autres partis. C'est pour cela qu'il invente des théories aussi creuses les unes comme les autres au lieu de prier pour que l'accord RPT-UFC puisse aboutir, étant donné que sa refondation en question se retrouve également dedans.
Aliziou Dominique

Gaston Vidada en Campagne sensibilisation à Kpalimé
Depuis deux semaines les ex-membres de l'OBUTS, avec à leur tête Gaston Vidada, sont en campagne de sensibilisation pour éclairer l'opinion publique sur les réelles causes de la dissolution de leur parti. Après Tsévié, tout récemment, M. Vidada est encore monté au créneau, dimanche dernier à l'Hôtel de Ville de Kpalimé pour éveiller l'attention de la jeunesse de la localité par rapport à leur responsabilité vis-à-vis des questions du développement du Togo.
Si le Togo peine à sortir des crises politiques depuis deux décennies, cela est dû aux ratés des différents leaders dits démocratiques, qui ont d'ailleurs trahi la confiance du peuple. Malgré l'échec des ''anciens'' qui pèse lourdement sur la jeunesse d'aujourd'hui, il importe à cette dernière de se relever et de prendre en main son destin. Tel est en substance le message apporté à la population de Kpalimé par M. Vidada et d'autres ex-membres de l'OBUTS, qui ont créé ensemble aujourd'hui le mouvement Jeunes Avenir 2020. " Si nous les jeunes, nous nous levons aujourd'hui, beaucoup de choses changeront en l'espace de 10 ans. Je ne dis pas que dans 10 ans je serai candidat aux élections présidentielles. Mais j'ai foi que la jeunesse de ce pays peut encore apporter des changements positifs ", a-t-il précisé.
Selon Gaston Vidada, le constat est de plus en plus flagrant que les leaders actuels n'ont plus une stratégie lucide pour opérer l'alternance. Afin de relancer le Togo sur les rails du développement durable en particulier dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de l'économie. Jeune Avenir 2020 se donne 10 ans pour apporter sa pierre à l'édification du pays.
Ce dimanche encore les populations de Kpalimé, une ville politiquement stratégique pour les leaders politiques ont démontré un engouement au débat à travers les inquiétudes qu'elles ont partagées avec les organisateurs du meeting.
Le mouvement Jeunes Avenir 2020 serait-il une formation politique de plus ? Une rébellion ? Saura-t-il s'allier à un autre parti politique ? En réponse à ces multiples interrogations, M. Vidada a réitéré que "Jeunes Avenir 2020 reste un mouvement politique et sa lutte ne passera ni par les armes ni par la violence. J'ai longtemps observé nos leaders actuels, je ne suis pas en mesure de m'associer à un parti politique pour l'instant "
Les participants ont été également éclairés sur les contours de l'assignation de l'OBUTS en justice. L'ex-OBUTS où Vidada a donné le meilleur de lui-même, a été effectivement dissoute en raison de la démission de la majorité de ses membres fondateurs, conformément aux dispositions de la Charte des partis politiques. Enfin, il a terminé ses propos en soulignant que la jeunesse est capable de relever les grands défis qui attendent le Togo, car dans tout pays, lorsque la jeunesse se lève, tout le pays tremble.
M.B

Le nouveau bureau du CONAPP a pris fonction
Le nouveau bureau du Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) a été officiellement installé par le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC), M. Philip EVEGNO le 20 octobre 2010. Ce bureau exécutif de neuf membres avec à sa tête M. Jacques Djakouti a été élu à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire le 30 juillet 2010. Quarante nouveaux membres ont fait leur adhésion au cours de cette séance.
Porté sur les fonts baptismaux il y a deux ans, le CONAPP ne cesse donc de grandir. Cependant plusieurs défis restent à relever par cette organisation. Et le président du CONAPP ne l'ignore guère. Il a indiqué que " Vu la misère que vivent nos journalistes, il nous faut aller à la Convention Collective ". Il a annoncé la tenue d'un forum de la presse privée au Togo, afin de diagnostiquer les problèmes qui minent celle-ci.
Le président du CONAPP a exhorté les confrères à une prise de conscience dans les écrits et les émissions et insisté sur la nécessité pour la presse d'être professionnelle et de contribuer à l'enracinement de la démocratie au Togo.
Le président de la HAAC s'est longuement attardé dans son intervention sur les écueils qui minent la profession et qui ternissent l'image de la presse togolaise. " Le problème de gestion est le souci majeur de la presse togolaise ", a-t-il souligné au passage. Il a rassuré le CONAPP de la disponibilité de la HAAC à l'accompagner.
Le Bureau Exécutif
Président: Jacques DJAKOUTI
1er Vice-président: Jean-Baptiste DZILAN
2ème Vice-président: Elias HOUNKANLY
Secrétaire général: Isaac ABASS
Secrétaire général adjoint, chargé de l’Organisation: Modeste MESSAVOUSSOU
Trésorier général: Dominique ALIZIOU
Trésorier général adjoint, chargé des projets: TCHABORE Bouraïma
1er Conseiller chargé de la Publicité, de l’Ethique et de la Déountologie: Augustin ASSIOBO
2ème Conseiller chargé de la Messagerie et des Relations extérieures: Josias TSATSU
P. A.

Lutte contre les tracasseries routières sur les axes inter- Etats
Le 12è rapport note des progrès significatifs
L'Observatoire des Pratiques Anormales (OPA), outil de plaidoyer pour une éradication des tracasseries routières, a présenté, le 24 août 2010 à Lomé son 12è rapport du 2ème trimestre (1er avril au 30 juin 2010). La présentation s'est faite sur le site du Terminal du Sahel en présence des acteurs impliqués dans le transport (agents de sécurité, transporteurs, agents de l'administration, responsables des syndicats des conducteurs…).
Ce rapport note des progrès significatifs avec les perceptions illicites qui ont considérablement diminué de même que les postes de contrôles et les temps de retard qui sont réduits. Tous les indicateurs ont enregistré des baisses, soit -0,28% pour l'indicateur " nombre de contrôles ", -18,82% et -6,98% respectivement pour les indicateurs " perceptions illicites " et " Temps de contrôle " par rapport au trimestre précédent. Toutefois, les niveaux des indicateurs restent relativement élevés.
Par pays traversé, le nombre minimal de contrôles aux 100 km tend vers 1,8, le maxima étant de 3,2 contrôles. En ce qui concerne les rackets aux 100 km, les montants varient entre 866 F CFA (au Ghana) et 5928 FCFA (en Côte d'Ivoire). Quant aux temps de contrôles aux 100 km, les durées varient entre 7mn (au Togo) et 23mn (en Côte d'Ivoire). Selon le responsable du Plaidoyer et de la Communication de l'OPA, M. Pakoun Lacina, au niveau de l'Afrique de l'Ouest, les choses bougent, les acteurs impliqués ont compris qu'il faut se battre. Il a invité tous les acteurs à continuer dans cette lancée. " Des efforts sont en train d'être faits par le Togo pour réduire les postes de contrôles à deux ", a-t-il révélé, soulignant que dans ce cas, pour assurer la libre circulation des personnes et des biens et la sécurité marchandises, des brigades mobiles seront présentes sur les routes. Déjà, les postes de contrôle de Langabou et d'Atakpamé sont supprimés.

Le responsable du point focal OPA au Togo, M. Adjaré Malamaté a pour sa part rassuré les participants que le souci de l'administration est que le commerce et le transport se passent dans de bonnes conditions.
Les conducteurs ont été informés de l'avantage et du fonctionnement des postes de contrôle juxtaposés initiés par l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.
Rappelons que le but visé par l'OPA à travers ses rapports est parvenir à rendre le transport plus fluide dans l'espace UEMOA- CEDEAO.

Pierre AGBANDA

La rentrée scolaire, encore un nouveau casse-tête
Il ne reste plus que quelques jours et ce sera la reprise des cours sur toute l'étendue du territoire national. La rentrée scolaire s'annonce de façon décisive avec tout son cortège de tourments et d'angoisse dans les maisons. Au moment où les élèves continuent les fiestas vacancières (concerts, ballades entre amis, natations et autres sorties récréatives), ceux qui ont la charge de leur scolarisation se retroussent les manches et calculent minutieusement leurs dépenses.
Pour qui cherche à se procurer les fournitures scolaires, plus besoin de faire le déplacement des marchés, car d'innombrables ont envahi les expositions aux bords des rues et proposent toutes sortes de cahiers et de manuels didactiques à une clientèle encore hésitante.
En effet, la cherté de la vie pose beaucoup de difficultés aux parents pour assurer une bonne rentrée à leurs enfants. M. Blaise un parent déclare : " L'année dernière, je me plaignais mais cette fois-ci, j'ignore encore comment nous allons assurer la confection des tenues scolaires pour mes 5 enfants, alors que le problème de nourriture n'est pas pour l'instant résolu ". Cette situation est d'autant plus sensible que certains apprenants s'étaient lancés dès le début des vacances dans certaines activités génératrices de revenus, notamment la vente des produits de liquidation, l'aide aux maçons sur les chantiers, la vente des téléphones portables etc. Comme le dit l'adage, qui veut aller loin ménage sa monture.
L'autre phénomène qui accable en ces temps de la rentrée est le problème de l'orientation des étudiants. Une fois le baccalauréat décroché, le choix des filières universitaires s'impose aujourd'hui comme une équation difficile à dénouer, vu que les formations classiques ne s'adaptent plus véritablement au marché de l'emploi, parce que trop théoriques et que le fameux système LMD fait toujours couler beaucoup de salive tant et si bien que les apprenants doutent de leur avenir.
L'orientation est davantage un enjeu quand il s'agit des prestations qu'offrent aujourd'hui les établissements de BTS. D'après les réflexions de Didier Akouété spécialiste en Ressources humaines à Afircseach, parmi la pléthore des instituts formant au BTS, il existe des ''établissements de cuisine'' dont la formation ne répond pas aux besoins du marché international.
Pourquoi l'école devrait-elle faire peur ? Une analyse profonde de la question laisse apparaître d'une part que ce sont plutôt les risques d'échec que redoutent le plus souvent les étudiants, d'autre part c’est surtout la crainte de venir grossir plus tard les rangs des chômeurs.
Au service de l'orientation de l'Université de Lomé, on rencontre des étudiants perplexes et insatisfaits de la faculté où ils ont été orientés.
Par ailleurs, cette rentrée scolaire donnera des insomnies sans doute aux fondateurs des établissements scolaires privés qui ont enregistré l'année passée des taux d'échecs inimaginables. Car il est courant que les parents jugent les prestations d'une école en fonction des résultats de fin d'année. En cas d'échec, ils n'hésitent pas à opter pour le changement d'établissement.
Ils sont nombreux, ces promoteurs d'établissements privés qui depuis un certain temps engraissent leurs comptes en banque sur le dos de laborieux enseignants. Nos investigations dans certains lycées privés de la place montrent que ces échecs enregistrés sont le résultat de la surcharge des élèves par des séries interminables d'examens blancs, des programmes scolaires inachevés avant les examens et de surcroît l'exploitation des enseignants. " Nous avions fait notre possible, le taux de 13% de réussite au BAC ne dépend pas de nous parce que le directeur nous a empêchés de terminer les programmes et nous étions obligés de fournir des polycopies à nos élèves ", a affirmé M. Kane enseignant dans un lycée de la place.
Quoiqu'il en soit, la rentrée scolaire aura bien lieu et il appartient à tous les acteurs impliqués de faire en sorte que cette année soit meilleure par rapport à la précédente en tirant leçon des expériences passées.
MIDODJI Bénito

Fait divers
Equation difficile
Comme tous les dimanches, celui du 22 août a drainé plusieurs centaines de fidèles au temple du Christ à Bouaki. Etait-ce un hasard ? De toutes les façons c'était très surprenant. Il n'y avait pourtant pas d'activités particulières. Ces genres d'affluences sont connues lors des messes funèbres ou à l'occasion des mariages. Mais le cas de ce dimanche du 22 août est sorti de l'ordinaire. Il a fallu que les choses capotent pour que les gens se rendent à l'évidence que le pasteur avait vendu son plan à certains de ses fidèles. Et qu'à leur tour, ceux ci ont alerté leurs proches de ce fait que le voleur le plus célèbre du village allait être présenté à l'église.
Le pasteur, auteur de ce projet s'était pour la circonstance préparé. A en croire l'informateur, le pasteur avait un mobile. L'homme qu'il allait présenter n'était personne d'autre que son domestique. Il voulait en finir avec lui, l'effacer, l'humilier et ainsi l'obliger à fuir le village. L'homme le gêne par sa présence car il a une femme que tout le monde qualifie de fée. Elle a une beauté envoûtante. Parmi les vautours qui rodent autour de cette belle créature se trouve le pasteur. Aussi, a-t-il pris le malin plaisir de placer à son domicile le mari cocu afin que son absence dans le foyer conjugal puisse lui profiter. La foule enregistrée par cette église du village était donc une aubaine qui devrait permettre au pasteur de mettre à nu son rival. Malheureusement son plan n'a pas marché. Il s'en est sorti totalement diminué.
Le film de l'évènement se résume comme suit : .Alors que la messe tirait à sa fin, l'officiant annonce qu'il avait une information importante à communiquer. Il invita pour cela les fidèles à accorder une attention particulière à cette communication car, dit-il, " le plan de Dieu a marché. Il nous a permis de connaître celui là que l'église recherchait à démasquer. Je veux parler de l'auteur des vols que nous avons enregistrés au sein de cette maison de Dieu ". Il renchérit en ces termes : " Et puisque Dieu a voulu, le voleur a été pris la main dans le sac. Je l'ai surpris moi-même. Je ne sais pas comment il a procédé- certainement qu'il vous le dira lui-même aujourd'hui - seulement je suis rentré dans l'église le trouver en train de vider la bouteille de vin commandé directement en Italie ". Il conclut : " Il avait tellement bu qu'il était ivre. Impossible pour lui de fuir. Fort heureusement, il est avec nous ce matin. Il va dire pourquoi il a commis ces actes avant que nous ne prions pour lu ". Voulant joindre l'acte à la parole, le pasteur pointa son doigt accusateur vers son domestique et d'un ton rageur interrogea : " C'est donc toi qui boit mon vin dans l'église n'est ce pas ? " L'homme ne répondit pas. Le pasteur recentra la question : " Je t'ai bien vu, n'est-ce pas ?" Le domestique ne répondit toujours pas. Ne comprenant rien et embêté par ce silence, le pasteur dit : " Et puisque tu veux que je t'apprenne à répondre, lève toi, je prends ta place et tu me poses tes questions ".
Aussitôt dit, aussitôt fait. C'est alors que le présumé voleur, surprit l'assistance. Alors que personne ne le croyait savoir les relations intimes entre son épouse et le pasteur, il sortit de son silence et demanda : " Peux-tu me dire, monsieur, que tu reconnais que tu couche avec ma femme ? " Equation difficile ! Le pasteur ne répond pas. Le domestique répète la question mais le pasteur est resté muet. L'on n'a rien compris. Est-ce que c'est la chaise qui rend son usager muet ou plutôt la nudité de la vérité elle-même qui cloue le bec des coupables ? La désolation était de toutes les manières tellement grande qu'elle gagna le cœur des fidèles qui sortirent de l'église la main sur la tête ; comme pour dire " quelle honte ! "
B. TALOM

Banques
Philippe-Henry Dacoury-Tabley, nouveau président de l'ABCA
A l'issue de la 34e réunion ordinaire du conseil des gouverneurs, vendredi 20 août à Dakar, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Philippe-Henry Dacoury-Tabley, a été porté à la présidence de l'Association des banques centrales africaines (ABCA).
En remplacement au congolais Jean-Claude Masungu Malungu, l'ivoirien Philippe-Henry Dacoury-Tabley, gouverneur de la BCEAO, désormais président de l'association des banques centrales (ABCA), a du pain sur la planche. Les réalisations de son mandat seront mesurées, notamment en termes de poursuite et de concrétisation des chantiers ouverts (monnaie unique, banque centrale africaine, programme de coopération monétaire en Afrique - PCMA). Dans cette optique, Jean-Claude Masungu Malungu, président sortant, lui a passé le témoin, indiquant que : " l'heure est venue de faire le bilan des réalisations de l'exercice qui s'achève et de faire la projection des actions à mener au cours de celui qui s'ouvre aujourd'hui ". Quant à Philippe-Henry Dacoury-Tabley, qui a chaleureusement félicité son prédécesseur pour son action à la présidence de l'ABCA, il a justement apprécié à sa juste valeur l'étendue de la tâche qui l'attend.
S'attardant sur ses acquis, il a soutenu que grâce à son leadership, des progrès notables ont été enregistrés, singulièrement dans le renforcement de la cohésion de l'association avec la ratification de ses statuts révisés par la quasi-totalité des banques centrales africaines. Aussi et surtout, le tout nouveau président de l'ABCA a " salué les efforts inlassables de Jean-Claude Masungu Malungu afin d'asseoir la définition d'une stratégie claire de création de la Banque centrale africaine ".
La monnaie unique en ligne de mire
Relativement à la création d'une institution d'émission africaine unique, il y a des raisons d'être optimiste et de laisser peu de place au scepticisme. Jean-Claude M. Malungu a rappelé que la concrétisation de la monnaie unique et de la banque centrale africaine nécessite le respect des critères de convergence de premier rang par au moins 51% des pays membres de l'ABCA, mais a déploré une détérioration significative révélée par le rapport d'évaluation de la mise en œuvre du PCMA en 2009, concernant les 4 critères de convergence de premier rang.
Cette régression serait, de son avis, consécutive à l'adversité de la conjoncture économique internationale, laquelle a induit le ralentissement du rythme de croissance des économies africaines et a révélé une forte vulnérabilité aux chocs exogènes de nos économies. Riche de son expérience à la tête de l'association des banques centrales, il a recommandé que : " Nous devons redoubler d'efforts, si nous voulons avancer, il faut éviter que nous soyons perçus comme un facteur de blocage à la création de la Banque centrale africaine… ".

Mise en oeuvre du Poste de Contrôle Juxtaposé de Cinkassé
Une réunion préparatoire se tient à Lomé
Dans la perspective de l'ouverture du poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkassé, une réunion préparatoire de la Commission de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) se tient depuis hier à Lomé. Pendant trois jours, les participants, des experts du Togo et du Burkina Faso, assistés de certains délégués de l'Union, plancheront sur plusieurs points à savoir : le rappel du cadre réglementaire communautaire des PCJ, la présentation des procédures administratives, documentaires et informatiques par les directeurs généraux des douanes des deux pays, la présentation des systèmes de fonctionnement et d'information des PCJ par le Concessionnaire, l'examen du niveau d'intégration des systèmes de 2 DG/Douanes et du Concessionnaire, l'utilisation d'un document unique et la mise en place d'un système harmonisé de garantie unique des opérations de l'axe Lomé-Ouagadougou.
Dans ce cadre, la Commission avait déjà engagé des rencontres aussi bien avec les différents services de contrôles des deux Etats que les opérateurs économiques, les usagers et les transporteurs.
La construction du Post de Contrôle Juxtaposé (PCJ) de Cinkassé est une initiative de l'UEMOA qui veut mettre en place ces postes juxtaposés au niveau des frontières de ses Etats afin de faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans ses Etats. Le poste pilote de Cinkassé sera mis en œuvre très prochainement, a rassuré M. Aboubakar Nomao, chef Division des Transports Terrestres/DATC à la Commission de l'UEMOA. "Parfois les véhicules passent deux à trois jours à attendre les formalités administratives et douanières pour passer la frontière. La mise en place de ces postes de contrôles juxtaposés consiste à faciliter au maximum le transit ", a-t-il indiqué.
Il s'agira de mettre sur le même site les services de contrôle des deux Etats concernés, afin que les procédures de contrôle se fassent dans les délais raisonnables et dans de meilleures conditions pour un passage assez rapide des véhicules au niveau des frontières.
Pour Mme Touré Françoise, représentante du directeur général des Douanes du Burkina Faso, son pays accueille favorablement cette initiative qui, a-telle dit, permettra d'alléger le poids des procédures au niveau des postes de contrôle.
De son côté, M. SEGLA Ayawovi, directeur général adjoint des Douanes du Togo a estimé que le PCJ de Cinkassé vient à point nommé, car il facilitera la libre circulation des personnes et des biens. La réunion prend fin demain.
Pierre AGBANDA

© Chronique de la Semaine du 26 août 2010

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