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Sécurisation de la présidentielle

L'Agence française de développement (AFD) va accorder 3,5 millions d'euros pour sécuriser les élections présidentielles prévues en février/mars 2010 et les élections locales qui suivront. C'est le journal L'Union qui l'indique dans son édition de vendredi. Cet argent, note le bihebdomadaire, servira à assurer la transition d'une police militaire vers une police proche du citoyen et de professionnaliser la gestion démocratique des foules par une formation et un équipement adaptés.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Verbatim

Erreurs fatales

Le prochain Président de la République de notre très cher pays le Togo sera connu l'année prochaine suite de l'élection présidentielle prévue entre février et mars. Le hourra sera encore dans un camp politique et la déception dans les autres états-majors de sensibilités politiques. C'est la règle.

Mais, ce que tout le monde souhaite en ce moment est qu'il n'y ait plus de dérapages. Pour être plus explicite, je veux dire qu'il n'y ait plus de violences électorales. Je crois que tel est le message de la communauté internationale à l'endroit des politiques togolais. L'Union Européenne l'affirme à chaque fois que l'occasion lui est offerte. De même que les différents Etats européens partenaires au développement du Togo.

C'est le cas de la Chancelière allemande Docteur Angela Merkel qui a dit clairement au Chef de l'Etat Faure Gnassingbé en visite officielle en Allemagne le mois dernier que la présidentielle de 2010 sera un test démocratique pour le Togo. Le Président Sarkozy l'a réitéré. Dernièrement, l'Américain Barack Obama a donné le même message au nouvel ambassadeur du Togo aux Etats-Unis.  Bref, tout le monde reconnaît que des élections non démocratiques sont sources de beaucoup de conflits, surtout en Afrique dont la majorité des pays est en apprentissage de la démocratie.

En vue d'obtenir une présidentielle potable au Togo, les autorités, en s'appuyant sur l'expérience des législatives d'octobre 2007 reconnues évidemment transparentes, équitables et acceptables essaient d'impliquer tous les acteurs politiques et sociaux à son organisation. Le Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (Cpdc) devrait normalement permettre de rapprocher les uns et les autres sur les questions électorales dont surtout l'élaboration du texte électoral. Malheureusement, des dissensions ont fait jour très rapidement et certains partis politiques, l'Union des Forces du Changement (Ufc) et le Comité d'Action pour le Renouveau (Car) ont claqué la porte. La conséquence immédiate est que les modifications du Code Electoral ont été effectuées sans eux.

Au-delà de la décision de la Cour Constitutionnelle de revoir certains articles, le texte sera corrigé sans grand changement du fond. Ainsi, l'élection présidentielle sera organisée dans le sens voulu par ceux qui ont préparé le texte électoral au grand dam des démissionnaires alors qu'ils sont en train de positionner des candidats. La question légitime que me posait l'autre jour un ami espagnol, celle de savoir si les deux partis politiques de l'opposition participeront à la présidentielle de l'année prochaine, m'a conduit à "ajouter avec quel code électoral."  Pis est, "accepteraient-ils les résultats des urnes s'ils sont battus ?"

Au regard de tout ce qui précède, les deux partis dont les candidats sont déjà en pré campagne sont maintenant contraints de faire avec le code électoral qu'ils récusent. A quoi aura alors servi leur démission ? Le populisme excessif ouvre la voix à des erreurs politiques fatales.

Présidentielles et locales de 2010

L'AFD agit pour sécuriser les élections

Le conseil d'administration de l'Agence française de développement (AFD), réuni le 25 juin 2009, a approuvé, à la demande du Ministère des affaires étrangères et européennes,  l'octroi de 3,5 millions d'euros provenant de fonds délégués par la Commission européenne à la République togolaise pour sécuriser les élections présidentielles prévues en février/mars 2010 et les élections locales qui suivent.

Selon le communiqué rendu public, «le Togo s'est engagé sur la voie de la modernisation de son architecture politique pour l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes dans le cadre d'un dialogue national».

Ce financement permettra de réaliser un plan stratégique de sécurité pour cette élection, d'élaborer la transition d'une police militaire vers une police proche du citoyen et de professionnaliser la gestion démocratique des foules par une formation et un équipement adaptés. Dans la pratique, il reste qu'une convention de signature officielle soit programmée entre le donateur et le gouvernement togolais.

Après quoi, la procédure de décaissement devra être enclenchée avec la méthode d'urgence pour satisfaire l'objectif principal qui reste l'élection présidentielle de 2010. Aux dernières nouvelles, le gouvernement saisit dès aujourd'hui l'AFD en vue de convenir d'une date pour la signature de ladite convention.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'argent manquera le moins pour le challenge présidentiel. Fin juin 2009, le parlement togolais autorisait la loi de finances rectificative gestion 2009 qui inscrit dans les dépenses un montant additionnel de 4 milliards de francs Cfa pour faire face aux préparations des élections présidentielles de 2010. Cette addition permettait de boucler les dépenses relatives aux élections prises en compte dans le budget 2009.

Allègement de la dette multilatérale

Le Togo veut le point d'achèvement en 2010

Dans un article titré «Pour arracher le point d'achèvement de l'Initiative PPTE : Les 10 réformes qui s'imposent au Togo» de notre parution n°203 du 10 juillet 2009, nous montrions sans commentaires le chemin de la reconversion du Togo pour bénéficier en 2010 d'un allégement de sa dette au titre de l'Initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM). Après avoir, courant 2008, atteint le point de décision prévu par l'Initiative Pays pauvres très endettés (PPTE). Aujourd'hui, le Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers publie le rapport sur l'état d'avancement des déclencheurs possibles du point d'achèvement de l'Initiative PPTE. Le texte retrace ce qui est fait autour des dix conditionnalités.

- Préparer un DSRP Complet à travers un processus participatif et mettre en Œuvre de façon satisfaisante les actions retenues pendant au moins un an. Le Document Complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP-C), élaboré à travers un processus participatif, a été validé le 11 avril 2009 et adopté par le gouvernement en Conseil des ministres le 20 juin 2009. Le Programme d'Actions Prioritaires (PAP), traduisant les orientations du DSRP-C en projets et programmes de développement pertinents avec un impact sur la vie des populations les plus démunies à été élaboré.

- Maintenir une stabilité macroéconomique à travers l'exécution performante du programme FRPC. La performance dans le cadre du programme soutenu par la FRPC a été satisfaisante. Tous les repères quantitatifs et les critères de réalisation liés aux politiques budgétaires du gouvernement ont été observés. La situation des Finances publiques s'est nettement améliorée et les réformes vont se poursuivre afin de consolider cette stabilité macroéconomique.

- Adoption  d'un mécanisme pour le suivi des dépenses publiques pour la réduction de la pauvreté sur la base d'une classification fonctionnelle et publier des rapports trimestriels de l'exécution des dépenses pendant au moins six mois précédant le point d'achèvement. La confection du tableau de bord se fait mensuellement et les dépenses sociales sont ouvertes à 80% depuis le début de l'année. Les services de la direction du budget et des ministères sectoriels ont été formés pour le suivi des dépenses publiques liées à la réduction de la pauvreté sur la base d'une classification fonctionnelle. Le tableau des Opérations Financières de l'Etat ainsi que les rapports d'exécution du budget sont produits et publiés sur le site web du Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers (SP-PRPF) trimestriellement.

- Nommer et installer les juges de la Cour des comptes et soumettre à cette Cour et au Parlement un projet de loi de règlement ainsi qu'un projet de balance générale des comptes du Trésor pour au moins une année budgétaire précédant le point d'achèvement. La loi portant statut des magistrats de la Cour des comptes a été adoptée par l'Assemblée nationale et promulguée par le Président de la République. Conformément à la loi organique N°98-014 du 10 juillet 1998 portant organisation et fonctionnement de la Cour des comptes, les 27 juges de la Cour ont été nommés par décret en Conseil des ministres le 24 juin 2009. Le projet de loi de règlement relatif au budget exercice 2007 est en cours de finalisation. Les comptes administratifs et de gestion ont été produits. Les balances du Trésor sont régulièrement produites et transmises à la Direction de l'Economie.    

- Adopter un décret portant création d'une Autorité de Régulation des passations de marchés conforme aux directives de l'UEMOA. Nommer le staff de cette Autorité de Régulation, la doter d'un budget adéquat pour son fonctionnement et publier mensuellement dans un journal public ou sur un site web un résumé de tous les contrats signés par l'Etat,  y compris les contrats de gré à gré et les concessions, pendant au moins six mois précédant le point d'achèvement. La loi sur la passation des marchés publics a été votée  par l'Assemblée nationale le 26 juin 2009. Les décrets d'application de cette loi déjà élaborés sont en cours d'examen par le gouvernement. Un budget est prévu pour le fonctionnement de l'Autorité de Régulation des marchés publics et la Direction Générale des marchés publics. Cette Direction sera créée dans le cadre de la restructuration du Ministère de l'Economie et des Finances qui est en cours. La situation de tous les contrats approuvés, y compris les contrats de gré à gré, est régulièrement publiée sur le site du gouvernement (www.togoreforme.tg) et dans le journal de la Chambre de Commerce «L'entrepreneur». La dernière publication concerne les marchés de janvier à juin 2009.

- Publier régulièrement des rapports sur les paiements effectués par la SNPT et les revenus enregistrés par l'Etat en provenance du secteur des phosphates conformément à l'esprit pour la transparence du secteur minier. Le rapport le plus récent doit être publié au cours de l'année précédant immédiatement le point d'achèvement. Le rapport du cabinet Audit et Expertise Comptable (AEC) sélectionné par appel à candidature pour la réconciliation des données portant sur les recettes des ventes du secteur des phosphates, avec les redevances et taxes de ce secteur versées au Trésor Public, pour l'année 2007 a été publié en février 2008. Pour l'exercice 2008, un cabinet démarrera les travaux incessamment après l'approbation des comptes par les instances de la Société.

- Consolider les données sur la dette extérieure et la dette intérieure sous la responsabilité d'une seule unité chargée de la gestion de la dette publique. La Direction de la Dette Publique centralise les données de la dette intérieure et extérieure y compris les bons du trésor et les emprunts obligataires.

- Publier sur un site web du gouvernement, un rapport annuel procurant des données précises et complètes sur la dette publique (dette extérieure et dette intérieure), y compris des informations sur le stock de la dette, le service de la dette et les nouveaux prêts dans un délai de six mois après la fin de l'année. Ce rapport annuel devrait intervenir au moins un an avant le point d'achèvement. Les données sur la dette publique (dette intérieure et dette extérieure) y compris les informations sur le stock de la dette, le service de la dette et les nouveaux prêts au 31 décembre 2008 ont été publiées sur le site du gouvernement (www.togoreforme.tg).

- Adopter un plan national de développement sanitaire à moyen terme et un plan à moyen terme de développement des ressources humaines pour le secteur de la santé assortis d'une évaluation de coûts. Le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) et le plan à moyen terme de développement des ressources humaines assortis d'une évaluation des coûts ont été adoptés par le gouvernement. Le code de la Santé a été voté par l'Assemblée Nationale le 13 mai 2009.

- Commencer la mise en Œuvre d'un plan national du secteur de l'éducation notamment à travers la formation initiale d'au moins 500 enseignants et la formation continue d'au moins 4 000 enseignants. 512 enseignants ont été recrutés et mis en phase d'imprégnation à l'ENI de Notsè. Les cours débuteront à l'ENI de Notsè et à la DIFOP le lundi 27 juillet 2009. La formation continue de 5000 enseignants va démarrer au cours du mois d'août 2009.

Après avoir quitté le CPDC

Le CAR parle plutôt d'arrêt et rêve d'un retour

Visiblement, le Comité d'action pour le renouveau (CAR) ne veut plus rester en marge des discussions au Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC). Mieux, il ne veut pas que les décisions liées au scrutin de 2010 se prennent par l'adversaire seul, au nom du peuple y compris ceux qui ne sont pas d'accord. Après avoir longtemps brandi et défendu le premier décret (dont il est cosignataire en tant que Premier ministre) qui crée le CPDC, pour condamner l'ouverture du Cadre, celui qui est devenu Président d'honneur du CAR ne veut plus laisser ses lieutenants justifier la position du parti.

«Lorsqu'il y a une situation de compromission, il faut faire attention. Si on ne sait pas résister, on devient complice de la situation. Le Cadre permanent tel qu'il a été revu n'est pas acceptable. Nous avons voulu par cette décision-là marquer un arrêt, c'est ce que nous avons fait. Cela ne signifie pas que nous voulons que le RPT seul continue à prendre des décisions avec des partis qui lui sont proches au nom du peuple togolais. Non, nous allons Œuvrer à ce que ce cadre soit revu pour que nous puissions y retourner», avance Madji Agboyibo. Seulement, on ne dévoile pas le talisman qui fera plier le président Faure Gnassingbé pour prendre un nouveau décret abrogeant celui qui a élargi le CPDC pour y inclure les autres partis signataires de l'Accord politique, non représentés au parlement, et des personnalités de la société civile.

Au demeurant, un acquis est préservé : le parti de l'ancien Premier ministre ne veut pas y retourner et s'asseoir avec «les proches du RPT» pour évoquer les sujets d'intérêt national. Le contraire serait automatiquement condamné par le nouvel allié, l'Union des forces de changement (UFC). Si ce n'est une haute trahison. C'est la course contre la montre pour que les réformes constitutionnelles ne soient pas décidées au CPDC sans tenir compte des désirs des contestataires. Depuis quelques mois, le CAR et l'UFC s'efforcent à cheminer ensemble dans les actes. Même si déjà, au fur et à mesure qu'on s'approche de la présidentielle de 2010, d'aucuns pensent que le futur proche est incertain pour cette «alliance contre nature». De plus en plus, Gilchrist Olympio de l'UFC est brandi par ses admirateurs comme le messie de 2010. Et le CAR sort son Madji Agboyibo en réponse, tout en s'efforçant de clamer que cela reste une stratégie pour arriver au candidat unique de l'opposition. Les fameuses discussions ne sont point bouclées ; le CAR et son candidat déclaré pensent qu'il ne peut en être autrement pour le retour de l'ascenseur.

En rappel, depuis que les modifications sont apportées au code électoral et validées par le gouvernement et l'Assemblée nationale, le CPDC semble rentrer dans une phase de repos. Comme pour dire que l'essentiel est fait pour répondre à l'urgence. Il est difficile de savoir ce qui se discute après les «discussions fructueuses» qui avaient fait entamer le sujet relatif aux réformes constitutionnelles et institutionnelles.

Relance du Café-Cacao au Togo

Déjà 1.000 tonnes d'engrais affectées au secteur

Le gouvernement togolais s'est engagé depuis près d'un an à redonner durablement au secteur café-cacao la place qui lui revenait dans l'économie nationale. Il est ainsi attendu que la réalisation de plusieurs objectifs assure des revenus à l'Etat et aux producteurs. Une étude devra être commandée à cet effet afin d'évaluer les perspectives de développement de la filière sur le long terme. C'est à l'Unité technique café-cacao (UTCC) créée le 4 août 2008 – basée à Kpalimé, zone par excellence de la production – qu'il  revient la mission d'assurer la relance du secteur, notamment en informant et en sensibilisant les producteurs sur la nouvelle philosophie du gouvernement afin de susciter leur adhésion. L'UTCC est aidée en cela par l'Institut de conseil et d'appui technique (ICAT).

C'est dans cette démarche participative que les premières contraintes ont été évoquées par les producteurs. En réponse à certaines d'elles, «déjà mille tonnes d'engrais minéraux ont été affectées à la zone en réponse aux problèmes de fertilisation», a indiqué à L'Union Ambroise Fantchédé, directeur de l'Appui opérationnel à l'ICAT. L'idée est d'améliorer les productivités des plantations caféières et cacaoyères, actuellement en déclin, sur une longue durée, et d'améliorer les revenus des producteurs. En appui à cette action, près de 100 km de pistes rurales ont été déjà aménagées dans le but de faciliter l'acheminement des productions.

Le niveau de productions de café-cacao a fortement baissé ces dernières années. De 25 000 à 30 000 tonnes les années 80, il est tombé entre 8 000 et 10 000 tonnes en 2007-2008. Entre autres raisons, les autorités mettent en avant «l'adoption d'une approche d'appui à la zone qui n'ont pas donné les résultats escomptés». La disparition de l'ambiance forestière dans les plantations, le manque d'entretien, la recrudescence des maladies fongiques (Phytophtora ssp) et des insectes nuisibles,  ainsi que la baisse de la fertilité des sols sont autant d'autres éléments qui affectent négativement la production, estime l'ICAT.

Aujourd'hui, environ 10 000 planteurs parmi lesquels 2 317 femmes ont été dénombrés au cours de vastes campagnes de communication conduites entre novembre et janvier. «Les producteurs ont exprimé, à cette occasion, leur satisfaction et adhéré à l'idée de relance des filières café et cacao qui constituent leurs principales sources de revenu, mais en déclin depuis un certain temps», affirme l'ICAT. En s'inspirant des causes à l'origine des faibles performances de ces dernières années, la gestion future s'inscrit dans le contexte de durabilité et d'approche filière, impliquant les producteurs dans la prise de décisions les concernant. Le gouvernement, lui, compte prendre des mesures susceptibles d'insuffler une dynamique nouvelle dans l'esprit d'une relance pleine et durable. Dans l'esprit de ce qu'il a déjà fait pour le secteur coton.

En raison de la crise financière internationale

Le Fonds mondial inquiet de son aide pour le Togo

La crise financière internationale – qui affecte principalement les pays occidentaux –, se retrouve finalement dans tous les plats.  A peine le premier décaissement de 13 milliards de francs Cfa accordé la semaine dernière au Togo pour le sida, la tuberculose et le paludisme que le Fonds mondial des Nations-Unies s'inquiète pour la suite de ses actions en faveur de ce pays. «Je reste très inquiet pour l'année 2010», avoue le Professeur Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial. L'organe, lui-même, accuse un trou de 3 milliards de dollars, soit 1 500 milliards de francs Cfa, à combler pour l'année prochaine en ces temps de difficultés financières. C'est bien logiquement que M. Kazatchkine ait des soucis pour les pays soutenus par le Fonds, «parce que la crise financière n'affecte pas que les pays riches, elle affecte les pays pauvres», indique-t-il.

Cette situation, affirme le premier responsable du Fonds mondial, affecte logiquement «la capacité des gouvernements des pays pauvres à investir dans le secteur social et de la santé». Soulignons que malgré la précarité de sa situation, le Togo est arrivé à freiner la croissance de la prévalence, et ramener le taux à 3,3 pour cent depuis 2006, sur une population de 6 millions d'habitants, parmi lesquels 130.000 vivent avec le VIH/sida. Sur 15 000 malades du Vih actuellement sous traitement antirétroviraux, 3 500 sont pris en charge par le gouvernement. En novembre, les autorités décrétaient la gratuité des soins aux antirétroviraux (ARV). Une mesure qui devait bénéficier à près de 25.000 personnes qui développent réellement la maladie.

En rappel, le montant total de la subvention du Fonds mondial s'élève à 72 millions d'euros, environ 47,16 milliards de francs Cfa, sur cinq ans et sera mise en Œuvre conjointement par le ministre de la Santé et PSI (Population Services International). La deuxième composante de la subvention, qui doit être signée avec PSI avant la fin du mois, sera axée sur la baisse de la transmission des maladies sexuellement transmissibles et du VIH parmi les populations vulnérables, indique le Fonds. Elle prévoit des campagnes de communication sur le changement de comportement, du conseil et des tests et la mise en Œuvre de services de santé sexuelle et génésique.

Il est espéré au niveau du Fonds mondial que la moitié des malades de sida ait accès au traitement en 2010, «alors qu'il n'y avait pratiquement personne au traitement il y a 4 ou 5 ans», rappelle le Professeur Kazatchkine. Un plancher visiblement difficile à atteindre «au moment où les exportations s'effondrent et où les investissements étrangers diminuent», d'après le directeur exécutif du Fonds. Face à la crise financière internationale, les bailleurs de fonds sont plus portés à sauver leur maison, plutôt que de décaisser pour des projets à l'étranger.

Le Fonds mondial est la principale source de financement internationale des programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avec des promesses fermes d'un montant de 16 milliards de dollars US et des engagements d'un montant de 10,3 milliards de dollars US en faveur de programmes présents dans 140 pays. À ce jour, le Fonds mondial a permis de sauver 4 millions de vies en fournissant un traitement contre le VIH à 2,3 millions de personnes, un traitement antituberculeux à 5,4 millions de personnes et 88 millions de moustiquaires pour lutter contre le paludisme.

Promotion de la qualité

La société AQUEREBURU & PARTNERS certifiée ISO 9001

La société d'avocats AQUEREBURU & PARTNERS  a reçu  officiellement le 10 juillet dernier à Lomé, un certificat du Système de Management de Qualité ISO 9001.

« C'est une première pour le Togo et l'Afrique de l'Ouest », a déclaré  le ministre  d'Etat, ministre de l'Industrie, de l'Artisanat et des innovations Technologiques

Léopold Gnininvi qui a présidé la cérémonie de remise du certificat.

M. Gnininvi a par ailleurs, encouragé les sociétés togolaises à s'engager dans le sens de la bonne gestion dont les principes sont les outils qui permettent aux entreprises, industries ou sociétés d'améliorer leur compétitivité pour faire face à la mondialisation.

« Nous sommes heureux  d'avoir été choisis pour ce certificat qui couronne la qualité de nos services, fruits des efforts consentis », a indiqué Me Alexis Aquereburu.

La remise de ce certificat s'inscrit dans le cadre de la promotion de la qualité dont les éléments essentiels sont une bonne administration, l'exigence de l'éthique, une confiance interne, une sécurité renforcée et une confiance intime.

Rappelons que  depuis 2005, l'Etat togolais s'est engagé avec l'Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel, le Programme des Nations Unies pour le Développement et l'Union Monétaire Ouest Africaine à promouvoir la qualité au Togo.

Lutte contre la corruption et la mal gouvernance

Les Etats-Unis accompagnent le Togo

La corruption est l'un des maux qui appauvrissent de plus en plus certains pays. Le Togo, faisant partie des pays où la corruption fait bon ménage, une rencontre d'échanges a eu lieu  le 22 juillet entre les hommes de la société civile, la magistrature, les agents de l'administration publique, la police, la gendarmerie, la douane et le diplomate américain Robert Smolik, à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique.

Etaient au centre des discussions, la mauvaise gouvernance et la corruption, deux problèmes de société auxquels est confronté le développement du Togo. Et, le gouvernement togolais mène depuis une décennie  une guerre acharnée contre ces deux phénomènes par la mise en place par exemple d'une structure de lutte contre la corruption et le sabotage économique.

Il ressort des discussions que  les magistrats constituent le corps le plus corrompu au Togo. Prenant leur défense, ils ont évoqué le niveau des salaires trop bas et au président du tribunal du travail M. Sronvi de renchérir, " il faut être bien éduqué pour résister au strapontin parce qu'il y a des collègues qui se retrouvent avec 40.000FCFA par mois après les prélèvements bancaires ". Profitant de l'occasion les magistrats s'estiment léser bien qu'ils constituent eux aussi un pouvoir, le judiciaire, ils n'ont pas les mêmes avantages que l'exécutif et le législatif. En effet les ministres et les députés sont mieux lotis que les magistrats et juges. Renoncer aux méthodes de la corruption demeure une question d'engagement, car selon M. Yacoubou AGNINA, Directeur de cabinet au ministère de la Justice, " vu le train de vie des magistrats, jusqu'où peut-on augmenter leur salaire ? ".

En conclusion,  M.Robert Smolik a affirmé, " on ne peut pas attendre qu'un corps professionnel fasse le travail d'une façon convenable sans les moyens techniques, la capacité professionnelle et un salaire qui permette une vie correcte pour sa famille et pour soi-même ".

Sport

OLYMPISME

Le Gal  Poutoyi Nabédé pour un vote rapide de la Charte  sportive

Le président du Comité national olympique togolais, le Gal Poutoyi Nabédé a indiqué mercredi, à l'issue d'une réunion du Comité exécutif avec les présidents des Fédérations souhaiter que la Charte sportive, actuellement en étude au ministère des Sports soit vite achevée et envoyée à l'Assemblée nationale pour adoption.

" Nous allons discuter avec le ministre des Sports et formuler nos vŒux que la Charte sportive qui est en étude dans son département, soit vite achevée et envoyée à l'Assemblée nationale pour qu'elle puisse être adoptée. C'est le point le plus important parce que tant que cette Charte n'est pas votée, nous serons obligées de travailler en ordre dispersé. La Charte prévoit tout. Si nous demandons que l'épreuve physique soit obligatoire et que la note soit prise en compte, c'est une décision de l'Etat, comme toutes les autres décisions importantes ", a déclaré  le Gal Poutoyi Nabédé.

Elu le 27 juin dernier lors de l'assemblée générale ordinaire élective, c'est la première fois que le Comité exécutif rencontre les présidents des Fédération. Une  situation que le président du CNOT justifie par le calendrier chargé qu'il a eu. "Nous n'avons pas pu rencontrer les présidents des fédérations sportives, compte tenu de notre calendrier fort chargé, parce qu'à l'issue de notre assemblée générale, il y avait celle de l'ACNOA qui s'est  déroulée du 6 au 7 juillet. Maintenant que nous sommes  un peu dégagés, Il était important de rencontrer  les acteurs du mouvement sportif togolais que sont les présidents de fédérations nationales sportives, d'accueillir les nouveaux venus, puisqu'il y a trois nouvelles fédérations qui ont été agréées et affiliées, notamment l'escrime, le hockey et le rugby, et d'informer les présidents que je veux utiliser collégialement comme les membres du Comité exécutif, sur les décisions de l'assemblée générale  élective de l'ACNOA tenue à Abuja et les celles concernant la Zone III", a-t-il expliqué.

Outre le compte rendu des assises d'Abuja et de la prise de contact, le Comité exécutif a également discuté avec les présidents de la mise en Œuvre de son programme; programme qui les a décidé à porter leur choix sur eux, de leur calendrier national et international et de leur budget.

"Mon programme comporte tous les volets qui intéressent les fédérations, donc il s'est plutôt agi de voir comment le mettre en Œuvre et comment faire pour avoir accès aux financements, pas seulement sur le plan national  avec les subventions de l'Etat et les aides des sponsors mais aussi et surtout sur le plan international avec la Solidarité Olympique et d'autres bailleurs ", a souligné le Gal Poutoyi Nabédé. Il n'a pas manqué  en outre de faire un commentaire sur la situation financière et matérielle  du CNOT: "La situation n'est pas reluisante. Il y a des difficultés à surmonter. Nous allons porter ces difficultés  à l'attention des autorités compétentes", a-t-il conclu.

Notons par ailleurs que lors de ces assises de l'ACNOA à Abuja les 6 et 7 juillet dernier, le Togo a eu deux charges, notamment la présidence de la Zone et le renouvellement du secrétariat permanent qui est revenu à Auguste Dogbo, 1er vice président du CNOT.

© L'Union du 24 juillet 2009

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