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Sodigaz met la pression

Sodigaz, installée dans la zone portuaire, souhaite faire passer sa production de 1.600 à 2.000 bouteilles par jour afin de répondre à la demande locale. C’est ce qu’indique L’Union, paru vendredi.
Pour cela, cette société compte investir un montant additionnel de plus de 500 millions en 2010 et un milliard l’année suivante.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Tolérance et acceptation mutuelle
Le Président de République, son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé a beaucoup promis à ses compatriotes. Il les a rassuré d’améliorer leur vie quotidienne en éliminant progressivement la faim par un appui financier et en matériels aux agriculteurs et producteurs agricoles, en augmentant le taux d’alphabétisation de la population, en baissant drastiquement la mortalité infantile et maternelle, en permettant l’accès aux soins primaires à toutes les couches sociales, en créant des emplois pour les jeunes, en intégrant progressivement les diplômés dans l’administration par des recrutements massifs, en relevant les salaires suivant les disponibilités financières de l’Etat, en construisant des routes, des pistes rurales pour desservir les milieux enclavés, en favorisant une justice équitable à tous… en créant un environnement politique où tous les acteurs puissent travailler ensemble et en réconciliant définitivement les Togolais entre eux. Ambitieux, n’est-ce pas ?
C’est un programme tenable. Cependant, il faut l’adhésion de tous. Au sens où tous les Togolais doivent retrousser les manches, aller en guerre contre l’oisiveté afin de créer un environnement propice à la création de richesse. Pour ce faire, il faut un grand dépassement de soi en repoussant les clivages politiques, ethniques, claniques et autres. C’est en cette croyance que Faure a bâti son programme osé. Il vient de le réitérer à travers un éditorial dans La Tribune de Genève à l’occasion du sommet de la Francophonie en Suisse. " L’Accord de gouvernement entre la majorité et l’opposition est le fidèle reflet de cette nouvelle donne (la normalisation de la vie institutionnelle et politique, Ndrl). Signé au lendemain de la présidentielle de 2010, cet Accord permet désormais à tous les Togolais de bonne volonté, de travailler main dans la main, quelles que soient leurs tendances politiques." a noté Faure Gnassingbé.
Evidemment, la mayonnaise de Faure Gnassingbé est en train de prendre. Des efforts sont constatés dans tous les domaines, malgré la situation économique et financière du pays très difficile. Sur le plan social, tout n’est pas rose. La pauvreté frappe toujours la majorité des familles. Dans les infrastructures, le ton est à l’accélération dans les constructions et les réfections. Au plan sanitaire, l’on peut aisément constater la multiplication des soutiens aux populations, etc. L’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires se rend possible grâce au dialogue social instauré. Etc.
En gros, Faure Gnassingbé est conscient que des efforts à déployer pour sortir son pays de la misère restent toujours immenses. Mais il garde foi que les valeurs de bonne conduite, de respect réciproque et d’engagement citoyen permettront de briser les freins à notre développement. "Je me réjouis que la tolérance et l’acceptation mutuelle soient ainsi devenues les principes qui sous-tendent notre volonté commune de bâtir, dans la diversité, un Togo tourné vers la modernité." a écrit Faure Gnassingbé. Ainsi soit-il !

Sur initiative du ministère des Travaux publics
Des agents d’exécution, d’étude et de contrôle des TP "mis à jour" pour mieux faire
Dans le schéma de dégradation renouvelée des infrastructures routières, ils ont une grande responsabilité. En dehors de la cause du manque d’entretien. Ils exécutent mal les travaux. Ceux qui doivent contrôler et dénoncer en vue d’une sanction en font pire. Tout est finalement une chaîne de complices. En renouvelant son désir de confier les marchés aux entreprises locales, le Gouvernement a une approche de solution à partir d’un constat : les cabinets d’étude et de contrôle et les entreprises d’exécution manque d’une mise à jour dans les connaissances. La technologie a évolué mais, eux, ils ne suivent pas le rythme. C’est l’une des causes du travail mal fait. Du 26 octobre au 6 novembre 2010, 25 cadres des Travaux publics (techniciens et ingénieurs de génie civil) provenant des cabinets d’ingénierie, des entreprises de construction BTP, du Laboratoire national des bâtiments et travaux publics (LNBTP) et de l’administration des TP sont soumis à une formation sur le dimensionnement des chaussées et la conception et le calcul des ponts.
A juste titre, dira-t-on. Car ils n’ont pas souvent choisi les bons matériaux, fait le bon dosage et respecté les normes requises en la matière. Le péché mignon reste aussi l’épaisseur au rabais des chaussées, contrairement au cahier de charges. Il suffit que le contrôleur ferme les yeux et soit récompensé. « Le manque de renforcement des capacités des opérateurs techniques du secteur a des répercussions sur la qualité des travaux réalisés. Il apparaît donc urgent de préparer les différentes équipes à être à la hauteur des défis techniques qui se présentent », a lancé à juste titre Andjo Tchamdja, le ministre des Travaux publics, à l’ouverture dudit séminaire à Lomé. Il est plus qu’un état d’urgence de reconstruire tout le réseau routier togolais.
Au-delà de tout, la question doit être individuelle et consister en une prise de conscience de l’entrepreneur national à ne pas juste se considérer comme un opérateur à la recherche de son profit. Le travail est aussi national. Et il faut mettre fin aux circuits de corruption qui gangrènent le secteur. Terre à terre, lorsqu’on ne mérite pas un marché et qu’on le décroche, le réflexe naturel veut qu’on gratifie les "bienfaiteurs" sur les fonds alloués pour les travaux à réaliser. De plus en plus, la reconstruction des routes principales est confiée à des entreprises étrangères.
La situation qui doit interpeller
Par ces initiatives, l’Etat a pris conscience de l’état du réseau routier. Reste que les autres acteurs lui emboîtent le pas. Selon une récente Etude conduite par la Banque mondiale, le Togo ne dispose que de 14% des routes en bon état et 16% passables. D’où l’appel à de nouveaux investissements. La priorité est déjà dégagée, après l’échec de la politique que devait mener le défunt Fonds d’entretien routier (FER). Le réseau routier comprend près de 4400 km de routes, pistes classées et voiries urbaines, dont 1720 km (soit 39%) sont revêtus. La plupart des voies urbaines ne sont pas revêtues et leur état est mauvais. Il y a en plus environ 6000 km de pistes rurales non classées dont l’état est très mauvais. Seules 32% des routes revêtues sont considérées en bon état, soit un linéaire de 545 km.
Le corridor côtier de 56 km entre le Ghana et le Bénin est en mauvais état pour plus de la moitié. Ce qui justifie sa reconstruction actuelle dans le cadre de l’axe commercial communautaire Abidjan-Lagos. L’axe routier vers le nord de 650 km jusqu’à la frontière vers les pays enclavés est aussi en mauvais état pour plus des 2/3 de cet itinéraire. Au total, 70% du réseau est en mauvais état.
Malgré ce tableau, on s’accorde à dire que le pays est encore en avance sur certains Etats de la sous région, mais en terme de quantité et non de qualité. La pérennité du réseau national est menacée à la fois par le manque d’entretien et par les abus de surcharge des poids lourds qui ne respectent pas les limites de la charge à l’essieu. Conséquence : les usagers ont des coûts d’opération des véhicules très élevés avec des réparations plus fréquentes et des temps de trajet plus longs. Surtout par ces temps d’inondation. Ce qui réduit la rentabilité du parc routier. La capacité limitée des infrastructures et leur mauvais entretien font qu’elles ralentissent aussi le trafic.
Rappelons que dès 1997, le Togo a adopté un excellent système pour faire entretenir les routes par des entreprises privées et mobiliser le financement local par une redevance de la route. La mobilisation des fonds était régulière avec la redevance de 35 francs Cfa payée par tous les usagers de la route sur le prix du carburant à la pompe. Ces fonds disponibles à temps ont permis d’entretenir les routes, en dehors du budget national, par des entreprises privées, sur appel d’offre. Ce système avait le double avantage d’être simple pour mobiliser les ressources et d’éviter le cycle budgétaire qui empêche trop souvent de disposer des fonds quand les travaux doivent être faits avant la période des pluies.
Cependant, le dispositif a été suspendu, puis dissout par le Parlement, motif pris des défauts dans l’attribution des marchés par des mini contrats léonins et des malversations financières.
L’Etude a aussi reconnu que les insuffisances en qualité et en quantité des travaux d’entretien proviennent surtout des contrôles défectueux et de la connivence entre entreprises, bureaux de contrôle et certains agents de la Direction générale des travaux publics.

L’obligation d’agrément, l’autre solution
« Pour compter du 1er janvier 2011, aucun bureau d’études, aucune entreprise des sous-secteurs du bâtiment, des travaux d’infrastructures routières, de l’hydraulique et de l’assainissement ne sera admis à soumissionner à un marché public ou à une délégation de service public s’il n’est pas agréé par la Commission d’agrément. D’ici là, les chefs d’entreprises sont censés s’approprier les nouvelles conditions au ministère de l’Economie et des Finances. La mission de la Commission est d’évaluer les entreprises en vue de leur habilitation éventuelle à soumissionner aux marchés publics et délégations de service public suivant la loi du 30 juin 2009 ». C’est la précision d’un arrêté conjoint des ministres des Travaux publics et de l’Economie depuis la mi-juin. L’idée est de mettre de l’ordre dans le monde des infrastructures. Le constat est fait qu’il s’agit là d’une autre phase du chantier entamé courant décembre 2008. A l’époque, le Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers était clair : «les Entreprises de Bâtiments et des Travaux Publics devront désormais être sur la liste des entreprises agréées suivant des dispositions règlementaires en cours de préparation avant de pouvoir soumissionner aux appels d’offres. Ceci pour discipliner la profession».
De quoi soulager les usagers qui expriment une désolation totale dans l’exécution des marchés publics par les entreprises locales. Avec des ouvrages qui ne résistent pas à la moindre intempérie, voire au soleil pour ironiser. Les entreprises nationales de bâtiments et travaux publics (BTP) ont perdu la main ; les bureaux de contrôle sont complaisants. Et le drame «s’explique par la profusion d’entreprises de bâtiments et de travaux publics qui n’ont aucune capacité tant en ressources humaines que financières comme cela est exigé par la profession sur le plan international», avance-t-on du côté du gouvernement qui « a fait adopter, dans une première phase, un nouveau code des marchés publics et entend à présent entamer une autre phase devant contribuer à l’amélioration de l’exécution des travaux routiers », selon les mots du ministre Andjo Tchamdja le mardi dernier. La mise à niveau est donc justifiée.

Mise en œuvre du Plan Sectoriel de l’Education au Togo
815 nouvelles classes et autres infrastructures d’accès construites d’ici 2013
Le Gouvernement togolais et la Banque mondiale procèdent ce 29 octobre 2010 à la signature de l'Accord de Don relatif au Projet Education et Renforcement Institutionnel (PERI). Le PERI est financé par l'Initiative Fast Track / Education pour tous, à hauteur de 45 millions de dollars US (environ 22,5 milliards de francs Cfa). Il est destiné à soutenir la mise en œuvre du Plan Sectoriel de l’Education au Togo. Avec ce financement, le pays envisage la construction de 815 nouvelles salles de classe et autres infrastructures d’accès pour les enfants vivants avec des handicaps, des latrines avec de l’eau (indispensable pour la fréquentation et le maintien des filles à l’école) dans les zones rurales et urbaines. Une partie des fonds servira également à l’achat de manuels scolaires dans les disciplines fondamentales (mathématiques et lecture), destinés aux écoles publiques et aux écoles d’initiatives locales (EDIL).
Le Togo entend ainsi réaliser l’accès universel à une éducation de qualité (Objectif du Millénaire pour le Développement n°2). La situation générale de l’éducation faisant état à la fois de fortes contraintes financières qu’a supportées le pays au cours des dix-sept dernières années et de la résilience du système, notamment en raison de la forte demande de scolarisation des parents, demande en elle-même fortement stimulée par la gratuité de la scolarité au public primaire et préscolaire.
La fréquence des redoublements et des abandons (23,2%) et le faible taux des dépenses non salariales allouées à l’éducation primaire qui représentent aujourd’hui 6,5% du total des dépenses courantes du pays comparée à la moyenne africaine (entre 15 et 20%), le faible pourcentage d’enfants en âge d’entrer à l’école primaire et inscrits en première année du cycle primaire à temps (52%), les 48% qui le commencent en retard et le faible ratio d’enfants en âge d’achever le cycle primaire qui l’aient terminé (23/100), constituent autant de défis à relever.
Le Plan Sectoriel de l'Education vise à organiser le fonctionnement du système éducatif sur les plans quantitatif (gestion des flux des élèves) et qualitatif (apprentissages des formés aux différents niveaux d’enseignement) pour favoriser la contribution de l’éducation au développement social, ainsi qu’à la croissance économique et à la réduction des inégalités intergénérationnelles ; cibler des actions pour permettre progressivement de corriger les disparités géographiques et celles liées aux inégalités en matière économique dans les parcours scolaires individuels, ainsi que les disparités liées au genre ; mettre en place des outils techniques et des mécanismes institutionnels pour améliorer la gestion du système éducatif et suivre la transformation des moyens alloués au secteur en apprentissages chez les élèves.
C’est en sa session du 10 mai que l’Initiative de la Mise en œuvre accélérée (IMOA) de l’Education Pour Tous (EPT) a annoncé la subvention de 45 millions de dollars au Togo pour la période 2010-2013. Pour soutenir l’inscription des enfants à l'école, les aider à terminer leurs études et améliorer la qualité de l'apprentissage. L’Initiative Fast Track (FTI) ou initiative de mise en œuvre accélérée de l’éducation pour tous vise à appuyer la réalisation de l’objectif du Millénaire de scolarisation primaire universelle d’ici 2015. Lancée en 2002 sous l’impulsion de la Banque mondiale, elle est aujourd’hui portée par l’ensemble de la communauté internationale pour appuyer les pays à faible revenu qui s’engagent à appliquer des stratégies éducatives qui sont jugées crédibles.

Ce que l’Exécutif projette à l’horizon 2020
Comme dans bien de secteurs, l’Exécutif togolais a brandi des chantiers pour le mieux-être dans le secteur de l’Education. Aussi est-il dégagé des indicateurs de performance par rapport à l'horizon 2020 pour que chacun puisse apporter son jugement et faire son décompte.
Le taux d'accès en première année du primaire sera de 100 % en 2012. Le taux d’achèvement du cycle primaire sera de 100 % en 2018. Le pourcentage de redoublants au primaire sera de 10 % en 2020. Le pourcentage d’élèves du primaire scolarisés dans le privé sera de 25 % en 2020. Le nombre d’élèves au secondaire premier cycle passera de 366.000 en 2007 à 544.800 en 2020. Le nombre d’élèves au secondaire second cycle passera de 91.900 en 2007 à 123.000 en 2020. Le nombre d’élèves dans l’enseignement technique et la formation professionnelle passera de 31.850 en 2007 à 71.300 en 2020. Le nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur passera de 41.120 en 2007 à 65.000 en 2020. Les dépenses courantes d'éducation en pourcentage des ressources propres de l’Etat atteindront 26 % en 2020 (23,5 pour cent en 2007). La part du primaire dans le total des dépenses courantes d'éducation atteindra 40% en 2020 (38,8 pour cent en 2007). Les coûts unitaires courants dans l’enseignement technique et la formation professionnelle passeront de 1,91 PIB par tête en 2007 à 2,5 PIB par tête en 2020. Les coûts unitaires pédagogiques dans l’enseignement supérieur passeront de 0,89 PIB par habitant en 2007 à 1,6 PIB par habitant en 2020. Enfin l’Etat s’engage à améliorer de façon continue le degré de cohérence dans l’allocation des enseignants au primaire et au secondaire premier cycle à partir de 2010.

Après la fin de la formation des agents recenseurs
Les 1ers résultats du dénombrement attendus le 20 janvier 2011
C’est l’un des pans des dates clés révélés le vendredi dernier à la presse. Avec la fin depuis mercredi de la formation des agents recenseurs, et celle des chefs d’équipes ce 29 octobre, la numérotation des concessions intervient entre le 4 et le 5 novembre. Soit la veille du dénombrement proprement dit, du 6 au 19 novembre, c’est-à-dire la collecte des données auprès des ménages simultanément sur l’ensemble du territoire national. Le tout chevauché par la phase de sensibilisation programmée entre le 6 septembre et le 20 novembre 2010. S’en suivra le traitement des données recueillies (vérification, codification, saisie, apurement, tabulation et analyse) pour aboutir aux résultats provisoires le 20 janvier 2011. Avant la publication des résultats définitifs en août-octobre 2011, l’on procédera à l’enquête post-censitaire (8-21 janvier).
Déjà, les contrôleurs ont été formés dans les chefs-lieux des cinq régions économiques du pays et Lomé commune. Quant à la mise à niveau des superviseurs, elle a pris fin le 10 septembre dernier. Environ 10.000 agents sont mis à contribution.
Le processus est financièrement soutenu par l’UE, l’UNFPA, le PNUD, l’UNICEF et la Chine. Les résultats de ce 4ème recensement général de la population et de l’habitat serviront de support aux initiatives de développement durable.

De janvier à septembre 2010
Le budget de l’Etat exécuté à 87% en entrées financières
Les montants sont dégagés par le jeu des cumuls, c’est-à-dire sur les neuf premiers mois de l’année budgétaire 2010. Sur les prévisions internes arrêtées à 251,6 milliards de francs Cfa, l’Etat a pu encaisser à fin septembre 219,0 milliards de francs Cfa. Soit une exécution de 87,04%. A fin août, le cumul des entrées établi par la Direction de l’Economie fixait la barre à 198,8 milliards de francs. Les 219,0 milliards de francs sont ainsi répartis : 86,1 milliards pour les Impôts, 99 milliards pour les Douanes et 33,9 milliards pour le Trésor public. D’ici fin décembre, les trois régies financières devront boucler, en entrées, respectivement 99,7 milliards, 125,1 milliards et 26,8 milliards. Et ce malgré la seconde rechute consécutive dans les recettes publiques. De facto, il faut constater que le Trésor public a déjà largement dépassé la limite fixée par la loi de finances. Pour avoir une idée de la courbe, le total des ressources internes officialisées s’élevait à 125,2 milliards fin mai, contre 103,7 milliards à fin avril. Rappelons que la loi de finances gestion 2010 inscrivait en ressources 429.704.841.000 francs Cfa, contre des dépenses évaluées à 497.063.349.000 francs Cfa, d’où un besoin de financement additionnel de 67.358.508.000 francs Cfa. En dehors des ressources propres, le budget général –qui reste une projection en chiffres lors de son adoption– est aussi soutenu par des appuis extérieurs.
Toujours en neuf mois, le poste « Traitement et salaires » a avalé 69,58 milliards de francs avec un reste à payer nul. La répartition entre l’Education, la Santé et l’Agriculture (les trois secteurs prioritaires) donne respectivement 15,55 milliards, 3,45 milliards et 0,24 milliards. Le reste de l’Administration publique ayant coûté 50,34 milliards durant la même période. Il y a un mois, c’est-à-dire en huit mois d’exercice, les trois secteurs engloutissaient en cumul 13,48 milliards, 3,14 milliards et 0,17 milliard. Fin août, les « Traitement et salaires » avaient valu 62,43 milliards de francs, contre un total de 55,38 milliards à fin juillet.
L’Etat a dû débourser en « Biens et services » 32,25 milliards de francs, à trois mois de la fin d’année, dont 3,25 milliards en faveur de l’Education. Ici, le reste à payer est de -7,36 milliards. Un mois auparavant, la même rubrique de dépenses a coûté au pays 31,27 milliards de francs en cumul.
Quant aux sorties financières liées aux « Subventions et transferts », elles sont passées de 37,01 milliards de francs à fin août à 38,28 milliards à fin septembre. Avec un reste à payer de 16,74 milliards de francs. Il y a un mois, les « Subventions et transferts » avaient valu 27,20 milliards.
Alors que la « Restructuration » (dont celle bancaire) n’a rien engendré en dépenses, l’on a injecté dans les « Dépenses d’investissement » 18,61 milliards de francs entre janvier et septembre. A l’opposé du cumul de 18,61 milliards de francs à fin août. Il reste à payer 3,54 milliards, toujours en totalité dans la contrepartie domestique en énergie.
Pour leur part, les « Intérêts sur la dette » ont valu en neuf mois 9,37 milliards de francs Cfa totalement dirigés vers les « Autres Intérêts sur la dette Intérieure » et inscrits en reste à payer (-9,37). Enfin, en « Amortissement de la dette », les chiffres officiels marquent en dépenses 34,39 milliards de francs. Au total, l’Etat a sorti de sa caisse 202,46 milliards de francs pour les paiements en neuf d’année budgétaire. Sans oublier le reste à payer global de 12,10 milliards de francs Cfa. Et, en taux globaux, l’engagement, le mandatement et le paiement donnent respectivement 47,3%, 101,0% et 94,4%.
En rappel, les restes à payer dans les subventions comprennent des dépenses ordonnancées, consignées mais non encore payées. Les restes à payer correspondent à des mandats en instance de paiement et non à des arriérés. Les restes à payer négatifs s’expliquent par la prise en compte des dépenses prévues au budget, payées et en cours de régularisation notamment les débits automatiques de la dette. Dans l’exécution administrative du budget, l’engagement est l’acte par lequel un organisme public crée ou constate à son encontre une obligation de laquelle résultera une charge. Il est le fait générateur de la dépense, l’acte qui va rendre l’Etat débiteur. Par la liquidation, on vérifie la réalité de la dette et arrête le montant de la dépense, c’est-à-dire on évalue avec exactitude les droits des créanciers après examen de toutes les pièces justificatives. Elle est faite au vu des titres établissant des droits acquis aux créanciers. L’ordonnancement, lui, est l’acte administratif qui donne, conformément au résultat de la liquidation, l’ordre de payer la dette de l’organisme public. L’ordonnateur autorise le comptable à payer.

Economie
Disponibilité du gaz domestique
Sodigaz entend combler le manque sur le marché
La nouvelle société de commercialisation du gaz domestique au Togo, Sodigaz, entend porter au double en 2011 son coût total actualisé de 1,7 milliards de francs Cfa pour répondre à la pénurie récurrente au Togo ces dernières années. D’une capacité de production entre 1.600 et 2.000 bouteilles de gaz de 12 kg par jour, cette nouvelle structure qui a contribué à alléger le manque sur le marché n’est, pour le moment, qu’à la limite de 1.600 bouteilles pendant ses huit mois d’activité. Jusque-là, le Togo vit une pénurie récurrente de gaz domestique forçant les consommateurs à devoir s’approvisionner par des circuits douteux au Ghana voisin, rapporte Chine Nouvelle.
La situation a également motivé des initiatives privées avec des points de vente clandestins qui ont essaimé dans les maisons dans la capitale togolaise.
Pendant les périodes de pénurie, les consommateurs ont, en permanence, les bouteilles vides sur les porte-bagages des motos ou dans les véhicules à la recherche de potentiels stations d’essence où le gaz serait disponible.
Au niveau de Sodigaz, on indique que le lancement du projet a fait voir qu’il y avait beaucoup d’autres opportunités à entrevoir. D’abord pour l’année 2010, la société compte investir un montant additionnel de plus de 500 millions de francs et faire le double pour l’année 2011.
Contrairement aux autres produits pétroliers dont les prix ont été revus à la hausse plusieurs fois ces dernières années, le prix du gaz domestique est toujours reste inchangé, bénéficiant d’une subvention du gouvernement.

Appui au secteur privé
La BIDC finance Do Pharma Togo
La Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BIDC) a approuvé une enveloppe de 2 milliards de francs Cfa en faveur d’un projet d’implantation et d’exploitation d’une usine de production de soluté au Togo, a rapporté mardi la radio nationale togolaise. D’un coût total de 4 milliards de francs, le projet à l’initiative de la société " Do Pharma Togo" figure parmi cinq projets du secteur privé dont les dossiers ont été approuvés par le Conseil d’administration de la BIDC.
Il s’agit du tout premier projet du secteur privé introduit par des opérateurs togolais qui a été reçu le financement de la BIDC. "C’est le premier projet que nous finançons pour les privés togolais au Togo. Nous en avons financé dans le passé mais c’est pour des étrangers installés au Togo", a déclaré Christian Adovelande, président de la BIDC. La BIDC, dont le siège est à Lomé, est une institution financière commune aux quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).

Energie
L’électricité africaine à l’école à Lomé
A l’initiative de la Compagnie Electrique du Togo (CEET), les comités d’études de l’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs de l’énergie électrique d’Afrique (UPDEA) se sont réunis depuis le 27 octobre à Lomé et ce pour trois jours, pour examiner de nouvelles idées et nouveaux programmes de coopération visant à renforcer les relations entre sociétés de l’UPDEA.
Mis à part les solutions susceptibles d’adoucir les impacts de la crise, les participants se pencheront sur les défis de la sécurisation de l’approvisionnement en énergie électrique, la présentation de Centrale Contour Global, l’évolution de l’UTE et solutions proposées, ainsi que l’électrification rurale au Rwanda.
Les comités concernés par cette rencontre de Lomé sont le comité de l’électrification rurale, le comité du financement et de la restructuration du secteur énergétique en Afrique et le comité de la compétitivité des ressources humaines des entreprises membres de l’Union des producteurs, transporteurs et distributeurs de l’Energie électrique en Afrique.
L’objectif principal est de contribuer aux efforts nationaux et continentaux tendant à assurer l’accès à l’électricité pour tous les peuples de l’Afrique, avec la qualité requise. Sur ce plan, les défis sont nombreux et grands, comme l’a affirmé le ministre des mines et de l’énergie, M. Noupokou Danmipi qui a salué la présence à cette rencontre d’un grand nombre de responsables de compagnies d’électricité africaines et d’éminents experts du secteur de l’électricité.
Le secteur électrique en Afrique se caractérise, en effet, par des difficultés et doit faire face à des changements importants aux niveaux continental et international. Il y a aussi une grande disparité dans le développement du secteur d’un pays africain à un autre.
En effet, l’accès à l’électricité contribue à l’atteinte des Objectifs du Millénaires pour le Développement. Ainsi, les ministres des pays africains ont pris l’engagement de permettre d’ici 2020 l’accès à l’électricité de plus de 250 millions de ménages supplémentaires faisant passer le taux d’électrification à 50%.
L’Afrique dont la population représente 17% de la population mondiale assure seulement 4% de la production mondiale d’électricité, mais les prix de l’électricité en Afrique sont souvent nettement plus élevés que la moyenne mondiale, avec une infrastructure électrique et des interconnexions encore à leurs débuts et des ressources énergétiques limitées.
Au même moment, le consommateur africain devient exigeant en matière d’électricité et s’intéresse autant à la fourniture d’électricité qu’à la qualité des services fournis.
Les compagnies africaines d’électricité rencontrent aussi des problèmes au niveau des compétences et des ressources humaines qualifiées.
A cet égard, l’accent a été mis sur la nécessité pour ces compagnies et les entreprises africaines opérant dans le secteur de l’énergie électrique de réaliser des projets énergétiques communs et de consolider leur coopération dans tous les domaines liés à la production, au transport et à la distribution de l’Energie électrique.
Les pays africains peuvent unir leurs efforts pour promouvoir les énergies renouvelables.
Aussi, la séance d’ouverture de cette réunion togolo-africaine sur l’Energie électrique a comporté une présentation des diverses activités que la CEET a pu développer pour promouvoir la production, le transport et la distribution de l’électricité auTogo.

Société
Ces restaurants qui nous arrangent mais…
A Lomé, trouver un espace ou «un coin» pour assouvir sa faim est un jeu d'enfant. Il devient de plus en plus aisé de faire un pas sans trouver un restaurant, un cafetériat. Dans les quartiers populeux, comme dans les zones résidentielles, le secteur de la restauration semble bien se porter et n’échappe pas à des centaines voire des milliers de personnes qui les fréquentent. Pour les taximan, les fonctionnaires comme pour les étudiants, les petits plats mijotés, « ayimolu » ou « komme», sont autant de repas à moins de 200 Fcfa. Ce sont souvent des femmes, mères de famille ou étudiantes en vacances qui se posent au bord des rues.
Pour celles qui n’ont pas d’endroit fixe, elles transportent sur leur tête leur marchandise, longent la rue en servant à tour de rôle leurs clients et reviennent sur leur pas par le sens opposé.
Selon Jeanne, l’une des vendeuses de riz, elle affirme pouvoir vendre son repas uniquement dans son quartier, Nyékonakpoè car elle est connue de tous les habitués.
Juste en face de la FUCEC Atikoumé, une petite esplanade accueille tous les jours de nombreux visiteurs pour se restaurer. M.T grille des plantains, les retournant sur le feu avec les mains, comme son amie Suzanne, en préparant le poisson. Elles n'envisagent pas de vendre à un autre lieu qu’à cet endroit : «Les gens affluent tous les jours à la FUCEC, et nous en profitons aussi».
À côté, quelques femmes proposent des plats plus élaborés, avec du riz, de la viande, des oeufs... Elles font attention à la présentation du plat devant le client, servant le tout à la cuillère, le riz étant conservé dans un grand sac en plastique, la viande et la sauce restant sur le feu. Par contre, l'eau de vaisselle est très rarement changée dans la journée, la couleur tournant rapidement au marron. Comme ces femmes, les marchands ambulants, proposant des fruits, des beignets ou des sandwichs aux œufs etc.
A quelques mètres, Afi pose son plateau d’oranges, d’avocats, de papayes : "Je les achète au marché d’Abové, et je les lave avant de les mettre sur mon plateau".
Plus loin, , on découvre les marchands de sandwichs qui enlèvent les coquilles des œufs tout en les écrasant avec les mains nues, sans se les laver. Les clients réguliers ici sont les conducteurs de moto taxis et les élèves.
A Gbossimé, dans un tout autre genre, au restaurant K., Essi s'est confectionné un véritable petit restaurant de trottoir avec des poutres en bois, plusieurs cartons, une table et deux bancs. Elle affirme se lever tous les matins à 3h pour cuisiner des plats. Elle se rend sur son lieu de travail à l'aube avec ses marmites pleines. Essi montre tout de même sa bonne volonté : «Si on mange à 12h, le repas n'est peut-être plus très chaud, je peux le réchauffer. Et puis, je me lave les mains après chaque service».
Si Etienne, enseignant dans une institution universitaire de la place préfère un restaurant chic situé au centre ville, Ferdinand, étudiant à l'université de Lomé, se sent plus à l'aise dans le hangar à beignets , situé en face du stade du Bar quartier Lakaza.
Si les restaurateurs de rue préservent les apparences, quelques exigences de la norme paraissent délicates à appliquer, comme la préservation de la température ou la distance par rapport aux zones polluées.
De même, peu d'entre eux connaissent vraiment l'origine des aliments qu'ils utilisent. Ils font leurs courses au marché... Mais sur ces marchés, l’hygiène est encore moins respectée, comme au marché d’Adidogomé ou encore au marché de Gbossimé. La viande rouge y est exposée à l'air libre, sur des tables, Les mouches tournent autour.

© L’Union du 29 octobre 2010

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