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Tous daltoniens !

« Le daltonisme a-t-il atteint les usagers de la route à Lomé ? La question mérite d’être posée à l’allure où ceux-ci brûlent les feux de signalisation mettant au quotidien leur vie en danger et celle des autres », écrit L’Union mardi. Le journal s’inquiète du non respect par les automobilistes du code de la route.

Voici une sélection d’articles publiés par l’Union
Verbatim
Que le fer de Bandjeli profite à tous !
Courant la journée du 7 février dernier, des incidents graves ont été révélés par la presse sur le site d’exploitation du fer à Bandjeli dans la préfecture de Bassar. Selon certaines sources, il s’est produit des accidents tragiques où des travailleurs ont été grièvement blessés avec des jambes ou des bras cassés sans compter les visages défigurés, des plaies sur le corps et pire, l’on a déploré une victime. Dans une interview accordée à notre « con de frère » republicoftogo.com, le ministre en charge de l’Energie et des mines a déploré cet incident et a promis se rendre illico presto sur le site pour s’enquérir de la situation afin de prendre des mesures idoines. L’occasion faisant le larron, les ouvriers ont profité pour alerter l’opinion sur les conditions de travail dans cette exploitation minière.
"Les autorités ont délivré un permis à la société exploitante sur la base d’un contrat qui définit clairement les conditions de travail et les obligations de l’employeur." a rappelé le ministre Dammipi Noupokou à republicoftogo.com. Dans ces conditions, l’on comprend que l’autorité a pris des mesures pour que la société MM Mining S.A. soit soumise à la réglementation stricte d’une exploitation minière au Togo. Pourtant, beaucoup sont ces employés qui ne voient que rouge sur le site. Ils estiment être surexploités sans grands avantages malgré la rudesse du travail. Ils sont recrutés sur le tas et travaillent à longueur de journée sans horaires de travail fixes et sont payés à la tâche. Selon eux, le travail s’effectue à la main, c’est-à dire que les roches se cassent à coups de marteau ou de pierre dure à la main. Compte tenu de la pauvreté ambiante dans le milieu, les gens se ruent vers ce que certains appellent "eldorado du travail" à Bandjeli, pour gagner un peu de sous pour le bien-être de leur famille. Malheureusement, quand ils arrivent sur le site, ils se rendent compte que la réalité est contraire à leur attente : il faut casser plus pour gagner plus. A y voir de près, tout concourt à la conclusion que l’employeur ne respecte pas encore les règles du travail tant dans le recrutement, tant dans le traitement salarial et autant dans la sécurité des employés. Et qu’en disent alors les autorités locales susceptibles de veiller au mieux-être de leurs populations ?
Le ministre Damipi semble démentir les informations selon lesquelles, les employés informeraient régulièrement les autorités locales sur la situation catastrophique de travail dans la mine de fer de Bandjeli. Et que ces dernières ne réagiraient jamais pour des raisons inavouées selon les employés. "Si des gens étaient informés de dysfonctionnements, je pense qu’ils auraient dû nous le dire à temps plutôt que d’attendre l’accident pour en parler." a-t-il fait savoir sur republicoftogo.com. Toutefois, il y a une crise et il faut forcément trouver la meilleure solution pour le bien de tous, employeur comme employés.
Au-delà des conditions de travail à respecter dans les règles de l’art, la société MM Mining S.A. doit aussi contribuer au développement local de Bandjeli selon la loi relative à la contribution des entreprises minières au développement local et régional. Il faut d’ores et déjà prendre le taureau par les cornes et ne pas attendre d’autres incidents pour s’affoler après. Que le fer de Bandjeli profite à tous !

Pour la campagne agricole 2011-2012
Modification des prix des semences, engrais et labours
Après le bilan de la précédente campagne agricole (L’UNION n°370), nous égrenons ici les propositions du Gouvernement togolais pour la gestion de la campagne 2011-2012 qui devra véritablement s’ouvrir au lendemain du prochain Forum national du paysan à Dapaong (24-26 février 2011). Globalement, 2010-2011 s’est achevé par une faible utilisation des semences vivrières, un bon usage des engrais minéraux et des excédents en céréales, tubercules et légumineuses.
Concernant les engrais vivriers, leurs cours sont orientés à la hausse depuis juin 2010, tant sur les engrais azotés que sur les engrais potassiques et phosphatés. C’est dans ces conditions que, pour satisfaire les besoins sans cesse croissants des producteurs, 35.000 tonnes d’engrais ont été commandés pour la campagne 2011-2012, dont 22.000 tonnes de NPK 15.15.15 et 13.000 tonnes d’Urée 46%N. Tout calcul fait, le coût total d’achat CAF des 35.000 tonnes d’engrais est d’environ 9,557 milliards de francs Cfa alors que le coût de revient est d’environ 10,518 milliards de francs Cfa (hors frais de douanes, environ 10,5% du coût CAF). Sur cette base, le prix de revient prévisionnel est de 300.504 francs Cfa la tonne, soit 301 francs le kilo ou encore 15.025 francs le sac de 50 kilos. Du coup, tenant compte du souhait des producteurs de bénéficier de prix avantageux et du renchérissement du coût des engrais sur le marché international, il est proposé de céder les engrais aux paysans à 13.000 francs Cfa le sac de 50 kilos, soit 220 francs le kilo. Ce prix conduirait pour l’Etat à un gap de 1,470 milliard de francs Cfa. Mais il faudra remarquer que le paysan devra débourser un peu plus par rapport à la dernière campagne.
Mieux, il retrouvera ainsi le prix de la campagne 2009-2010. Il faut rappeler que les prix de cession des engrais aux producteurs étaient, pour les campagnes 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011, respectivement de 240 francs le kilo, soit 12.000 francs le sac de 50 kilos, 220 francs le kilo, soit 11.000 francs le sac de 50 kilos et 200 francs le kilo, soit 10.000 francs le sac de 50 kilos. Et pour les années 2008 et 2010, les subventions accordées par l’Etat sur les engrais sont respectivement de 5,5 et 2,1 milliards de francs Cfa.
Du côté de l’Autorité, le niveau de prix proposé permet de réduire les risques de fuite des stocks si chèrement acquis vers les pays voisins. Afin de faire profiter les producteurs des efforts de soutien au prix fixé par l’Exécutif et avoir un impact sur la production et la productivité, les dispositions suivantes, déjà engagées en 2009 et 2010, seront reprises et renforcées sur le terrain : rapprocher les engrais des producteurs par de nouveaux points de vente ; améliorer le fonctionnement des comités de suivi de la vente au niveau de chaque magasin (le magasinier tenu de faire des comptes-rendus réguliers à son comité) ; privilégier les ventes aux groupements surtout ceux engagés dans les contrats de production de semences et de céréales ; diffuser largement la liste des points de vente ainsi que les modalités de gestion de vente des intrants à travers les médias (radios rurales) ; s’appuyer sur les informations techniques communiquées par les agents de terrain pour autoriser la vente à des producteurs individuels qui souhaiteraient acheter des quantités importantes ; renforcer le contrôle dans les magasins et sur le terrain pour éviter des trafics de tous ordres ; assurer une collecte et un versement réguliers des recettes provenant des ventes qui seront domiciliées sur un compte spécial ; travailler en étroite collaboration avec les forces de sécurité pour assurer un contrôle efficace sur les frontières et de sanctionner avec rigueur tous les acteurs indélicats.
Quant aux semences améliorées, leur utilisation s’avère indispensable pour valoriser les engrais et les machines agricoles. Ainsi près de 300 tonnes dont 250 tonnes de maïs, 45 tonnes de riz et 5 tonnes de sorgho seront mis à la disposition des producteurs pour couvrir environ 15.000 hectares. En vue d’améliorer le taux d’utilisation de cet intrant, il est proposé de réviser le prix de cession à la baisse, le faisant passer de 350 francs le kilo à 250 francs le kilo. Le coût de revient d’un kilo de semence au magasin de vente étant d’environ 700 francs, la subvention accordée au producteur est évaluée à 135 francs le kilo sur le volume total de 300 tonnes, soit 40,5 millions de francs Cfa. Pour satisfaire les besoins des producteurs en semences pour la production de la campagne 2012-2013, environ 39 tonnes de semences de base (23 tonnes de maïs, 14 tonnes de riz et 3 tonnes de sorgho) seront mises à la disposition des multiplicateurs. Ce qui permettra de disposer d’environ 2.400 tonnes de semences commerciales pour couvrir près de 120.000 hectares.
Pour les tracteurs, il est proposé de rajuster le prix du labour à la hausse suite à l’augmentation du prix du carburant et pour les besoins de réduire le niveau de la subvention qui handicape l’entretien du matériel (sans compter l’amortissement qui n’est pas jusque-là pris en compte). Ainsi, il est proposé de fixer le prix du labour à 25.000 francs par hectare, contre 20.000 francs en 2010-2011 et une moyenne de 33.000 francs pratiquée par les privés. La stratégie d’utilisation des tracteurs s’appuiera sur la poursuite des prestations de labour à travers les services régionaux, l’attribution en gestion autonome sur la base de l’opération pilote de 2010-2011, et le déploiement progressif du reste des tracteurs (22) sur les zones d’aménagement agricole planifié (ZAAP), gérées chacune par un comité de gestion des groupements installés.

Réhabilitation des infrastructures routières
L’UE lance une vingtaine de chantiers au Togo
Aux chantiers de la rue 37 TKA, du Boulevard du 13 Janvier, d’Agoè BKS-Adidogomé, du PAZOL, Projet d’aménagement de la zone lagunaire, des Rues de l’Eglise et du Chemin de fer… sont venus s’ajouter quatre nouveaux chantiers du Projet d’aménagement urbain du Togo (PAUT) à Lomé sur financement de l’Union européenne (UE). Il s’agit de : avenue des Kondona (975 m) qui quitte l’avenue Jean Paul II, en face de Ecobank, pour déboucher directement sur l’entrée du Garage central administratif sur le boulevard Eyadéma ; des rues 61 SJO et 65 SJO qui longent les rails de Nukafu entre le boulevard Eyadéma et l’avenue Jean Paul II ; de la rue Kégbéyah Défalé, sur près de 2,3 km, qui passe devant le lycée français de Lomé, de la lagune de Nékonakpoè jusqu’à la mer. Ou encore de la rue de Tchamba (1,315 km), qui joint la route de l’aéroport, en passant par la résidence de CERFER et Hountigomé, au quartier Novissi.
Annoncés pour démarrer le 27 décembre dernier, les quatre chantiers sont entrés dans leur phase active début février, avec des travaux de tassement du sol sur Tchamba par l’entreprise Gellocq-Togo, ou de construction de caniveaux sur Kondona par l’entreprise IMS BTP. Ces ouvrages viendront mettre, quelque peu, un terme aux problèmes d’inondation que connaissent certaines de ces rues, notamment les rues Kondona et de Tchamba, sur plusieurs mois de l’année. La rue de Tchamba, pour un coût de 917,887 millions de francs Cfa, prévoit une élévation du bitume en deux voies sur deux, avec des caniveaux et deux grands bassins de 30.000 mètres cubes chacun – en amont et en aval de la rue – pour la rétention des eaux pluviales.
Outre Lomé, le projet PAUT couvre la construction de rues et des travaux d’assainissement dans les chefs-lieux des différentes régions économiques du pays. Kara en abrite trois (rue Kara 8, rue Kara 5 et des travaux d’ouvrages d’art et hydrauliques), Dapaong en reçoit deux (Dapaong 1 et Dapaong 2), Sokodé, un (Sokodé 7). Il se construit aussi des ouvrages d’art et hydrauliques à Notsé, Blitta, Bafilo et Atakpamé, ainsi que des rues à Sotouboua, Niamtougou et Kpalimé. C’est en tout une vingtaine de chantiers lancés ainsi simultanément sur l’ensemble du territoire, d’après les explications de l’Agence d’exécution des travaux urbains (Agetur-Togo), vendredi au terme d’une visite de deux chantiers à Lomé. Les travaux, dont le délai d’exécution court entre 3 (pour les ouvrages d’art) et 10 mois (Sokodé 7), sont supposés être livrés avant l’échéance du projet PAUT prévue pour fin décembre 2011. D’où la contrainte pour les entreprises d’affronter la saison des pluies qui s’annonce pour bientôt.
Le Projet d'Aménagement Urbain du Togo (PAUT) financé par l'Union européenne à hauteur de 21,12 millions d'euros, soit plus de 13,85 milliards de francs Cfa, vise à appuyer le ministère de l’Urbanisme et de l'habitat pour la réalisation de travaux de voirie urbaine et d’assainissement urbain. Il s’inscrit dans le cadre général de la politique nationale urbaine du Togo dont le but est notamment de rééquilibrer l’armature urbaine togolaise, d’améliorer l'assainissement urbain et de limiter la dégradation des conditions de vie en milieu urbain, explique l’UE.
Les inondations, la stagnation et l'absence de traitement des eaux usées à Lomé et dans les autres villes du Togo sont devenues un problème sérieux et récurrent, constate l’Union européenne. Avec pour conséquences, des problèmes de santé publique, des dégâts matériels et, de manière générale, un ralentissement des activités qui constitue un frein au développement et humain. Les zones les plus affectées sont généralement celles habitées par les populations les plus pauvres. Ce constat de l’Union européenne est en majorité le fondement du Projet PAUT. Les travaux d'assainissement des villes du Togo s'intègrent dans une approche plus globale et dans une dynamique de concertation pour le développement du secteur urbain entre l'Agence française de développement (Afd), la Banque ouest africaine de développement (Boad) et l'Union Européenne, en vue d'un financement conjoint du programme.

La réfection de 1HDN et 2 HDN à Novissi annoncée pour avril
Les rues 1 HDN – du carrefour de l’ancien Texaco Jean Paul II au carrefour Oando aéroport – et 2 HDN – de Oando aéroport à Shell marché Hédzranawoé –, à Lomé, sont programmées pour être visitées demain mercredi par les entreprises soumissionnaires intéressées par des travaux annoncés de leur réfection. Il se murmure dans le quartier Novissi que l’état de la première voie a fait fuir les plus hautes autorités, en partance de Lomé 2, sur le chemin de l’aéroport. Les différentes séances de replâtrage n’ont pu venir à bout des nids de poule et des gros trous, principalement à la jonction avec la rue de Tchamba dont l’entreprise Gellocq-Togo a actuellement la charge du bitumage dans le cadre du Projet d’aménagement urbain du Togo (PAUT).
A la date du 16 mars 2011, les entreprises intéressées par ces deux chantiers devront avoir déposé leurs dossiers de soumission à la Direction générale des travaux publics. Nul pareil avec des rafistolages, cette fois. L’appel d’offres ouvert lancé le 7 février dernier par le ministère des Travaux publics insiste sur la consistance des futurs travaux.
Sur une distance de 760 mètres linéaires, la rue 1 HDN – qui vient compléter l’avenue Akéi – doit voir son emprise dégagée. L’ancienne voie va être déblayée et purgée, la chaussée existante recyclée sur 20 cm et stabilisée au ciment à 4% pour une couche de fondation. La couche de base est prévue en grave concassée, avec un revêtement en béton bitumineux de 0/14 sur 5 cm d’épaisseur, et l’aménagement de trottoirs et d’aires d’arrêt de taxis. L’assainissement sera assuré par des caniveaux en béton armé.
Les travaux, sur la rue 2 HDN – reliant Oando à Shell marché Hédzranawoé – sont à peu près semblables. L’emprise des deux voies varie entre 20 et 25 mètres par endroits, mais la largeur de la nouvelle voie sera contenue sur les 9 mètres réglementaires pour une voie dans les deux sens. Les deux rues constituent le chaînon manquant des travaux de réhabilitation entrepris dans le quartier Novissi. Associées à une nouvelle rue Tchamba, elles constituent une parfaite voie de dégagement pour l’accès du grand quartier de Hédzranawoé et de l’aéroport.
Il est exigé des entreprises soumissionnaires d’avoir exécuté avec succès en tant qu’entrepreneur ou sous-traitant au moins un marché au cours des cinq dernières années d’un montant minimal de 600 millions de francs Cfa pour la rue 1 HDN, et d’au moins 200 millions de francs pour la seconde rue. Aucune marge de préférence ne sera accordée aux soumissionnaires nationaux. Une expérience minimale est également exigée dans les travaux de construction, de réhabilitation ou de renforcement de route bitumée avec couche de base en grave concassée et couche de roulement en béton bitumineux, ou de travaux de ressurfaçage ou de renforcement de route avec revêtement en béton bitumineux.

Sur les principaux marchés de Lomé
Le maïs en grains crus veut décoller
154 francs Cfa le kilogramme en novembre, 176 francs en décembre, et 180 francs le kilo en janvier, le maïs semble observer sa logique de prix à l’approche de la grande saison de pluies, synonyme de l’épuisement des stocks de la campagne écoulée. En dépit des 90.000 tonnes d’excédents céréaliers en 2009-2010 annoncés par les autorités compétentes. Il s’apprécie sur le marché le fait que, cette année, cet aliment de base des Togolais a été jusque-là clément en termes de prix. Mais il reste à l’empêcher d’évoluer plus loin. D’autant que les prochaines récoltes ne sont pas attendues avant trois ou quatre mois dans le sud. Et c’est là où le rôle de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire au Togo (Ansat) est fortement apprécié en jouant sur les prix par injection de quantités de son stock de ce produit sur le marché.
On semble, pour le moment, ne pas y prêter attention, mais la tomate fraîche locale dit « aklikonvi » reprend du chemin. De 440 francs le kilogramme en octobre, elle s’est déjà livrée à 816 francs en janvier sur les principaux marchés de Lomé, d’après la direction générale de la Statistique et de la comptabilité nationale. Les bonnes femmes ont encore en mémoire la barre de 1 000 francs franchie par ce produit il y a juste trois ou quatre mois. La tomate s’entend bien avec l’huile végétale locale industrielle, qui est livrée à 798 francs le litre en janvier. Contre 752 francs en octobre. Idem pour la tubercule d’igname de fufu, dont le kilogramme a été cédé à 282 francs en janvier, point d’une augmentation partie de 238 francs en octobre. L’huile végétale, la tomate et l’igname mises ensemble justifient les commentaires qui s’écoutent autour de la cherté des plats de fufu dans les maquis de Lomé.
Un petit bémol : la farine de manioc dit « gari » tourne en rond. Entre 314 francs le kilo en octobre et 309 francs en janvier, le gari a fait de remarquables percées à 304 et 308 francs. Mieux, son complément le haricot blanc chute. Il s’est vendu, en janvier, sur les principaux marchés de la capitale à 329 francs le kilogramme. Alors qu’il s’est apprécié jusqu’à 496 francs en octobre.

Après leur passage réussi devant les députés
Le programme AIDE et le PROVONAT vont se disputer la jeunesse en quête d’emploi
Placés en urgence par l’Exécutif, le programme d’Appui à l’insertion et au développement de l’embauche (AIDE) et le Programme de promotion du volontariat national au Togo (PROVONAT) ont dû occuper les députés en pleines vacances. Signe que l’Autorité a compris que le fait de bien faire tourner la planche à diplômés, sans s’assurer de leur destination sur le champ de l’emploi, constitue en soi une bombe prête à exploser à tout moment. Maintenant sous forme de loi, c’est une course contre la montre pour les gouvernants, obligés de trouver les financements nécessaires. Et au-delà de leur convergence à améliorer l’employabilité du demandeur d’emploi, il faudra gérer les différences des deux programmes. AIDE est destiné aux secteurs privé et parapublic alors que PROVONAT est cantonné aux secteurs public, associatif et aux collectivités territoriales. AIDE concerne les jeunes d’au plus 40 ans alors que PROVONAT est destiné aux jeunes d’au plus 35 ans. AIDE prévoit des contrats de six mois renouvelables une fois alors que PROVONAT prévoit des contrats d’un an avec cumul de quatre ans. En rémunération, les bénéficiaires du programme AIDE seront gratifiés à 60% du salaire de base mensuel de la grille de la fonction publique alors que ceux du PROVONAT gagneront 80% du salaire de base mensuel et les 20% restants comme prime de réinsertion.
L’adoption du programme AIDE, dans un cadre juridique et institutionnel modernisé, permettra donc l’insertion d’environ 3.000 jeunes sur le marché de l’emploi et la mise à disposition des entreprises privées d’une main-d’œuvre qualifiée. Il comporte deux phases : une première phase pilote de 3 ans (2011 à 2013), et une phase active d’une durée à déterminer après évaluation de la phase pilote. Par prudence, seulement 500 jeunes seront retenus la première année. Ils seront 1.000 en 2012 et 1.500 en 2013 pour la phase pilote. Les agents retenus jouiront d’une couverture sociale au titre de risques professionnels à la charge de l’employeur (public ou privé).
Un mode de rémunération des stagiaires est basé sur les qualifications et l’indice salarial en cours dans la fonction publique. Le secteur privé, porteur de croissance économique, est exclusivement bénéficiaire du programme dans sa phase pilote pendant trois ans ; il a une capacité d’absorption plus étendue que le secteur public. Par le passé, le Programme emploi-formation (PEF, initié en 1993) avait permis à son début de prendre les jeunes pour un contrat d’un an renouvelable une fois. Certains jeunes ont ainsi trouvé un emploi stable dans le secteur privé et d’autres, suite à la crise sociopolitique, sont restés dans la Fonction publique et ont fait dix ans au lieu d’un an avant d’être titularisés. Le programme s’est émoussé avec le retrait des partenaires.
Quant au PROVONAT, il devra permettre d’améliorer l’employabilité des jeunes en vue d’accroître leur chance d’accès à un emploi en leur offrant les opportunités d’acquérir de l’expérience professionnelle nécessaire à l’accès au marché du travail et en faisant le promotion des valeurs citoyennes. Le volontaire national n’est ni un bénévole, ni un salarié au sens du droit du travail. Les indemnités des volontaires nationaux seront prises en charge par les structures d’accueil. L’Etat subventionnera les frais administratifs et de suivi des volontaires. Comme obligations, le volontaire national doit s’abstenir d’exiger une contrepartie quelle qu’en soit sa nature, de la structure d’accueil ou d’autres personnes en rapport avec sa mission de volontariat. Il ne peut avoir, par lui-même ou par personne interposée, sous quelque dénomination que ce soit, des actions ou parts sociales dans la structure où il exerce la mission de volontariat. Le volontariat est incompatible avec toute activité rémunérée publique ou privée, à l’exception de la production d’œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques, ainsi que, sous réserve de l’accord de la structure d’accueil, des activités accessoires d’enseignement. Le programme ne s’adresse pas aux retraités mais, à titre exceptionnel, il pourra faire appel aux compétences des retraités et ceci fera l’objet d’un décret d’application.

Face aux nombreux dysfonctionnements du passé
Une société de patrimoine pour gérer l’eau et l’assainissement en milieu urbain
En conseil des ministres du 9 février dernier, le Gouvernement examinait en première lecture le projet de décret portant création de la société de patrimoine eau et assainissement en milieu urbain (SP-EAU). En fait, il s’agit du texte d’application de la loi n°2010-006 du 15 juin 2010 portant organisation des services publics. Dotée d’un capital social de dix milliards de francs Cfa, intégralement souscrit et libéré par l’Etat, la société de patrimoine a pour objet d’assurer la gestion et le développement du patrimoine de l’Etat dans le sous-secteur de l’eau potable et de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques en milieu urbain. A ce titre, elle est habilitée à procéder à la préservation du domaine public placé sous sa responsabilité, à la planification, à la réalisation d’études, à la maîtrise d’ouvrage, à la recherche et à la mise en place de financements, pour l’exécution des investissements à la charge de l’autorité délégante, à la programmation et à la réalisation des infrastructures, à l’extension, au renouvellement et à la maintenance des infrastructures. En plus du contrôle de la qualité de l’exploitation des infrastructures.
Le capital social pourra être ouvert aux investisseurs privés. Et en cas de dissolution pour quelque raison que ce soit, l’actif restant après les opérations de liquidation est dévolu à l’entité ou aux entités publiques chargées du développement du secteur de l’eau potable en milieu urbain.
L’une des finalités de la loi du 15 juin est de recentrer la mission de la Togolaise des Eaux (TdE) pour en faire une société fermière d’exploitation. Des anomalies existent. La TdE agissait notamment dans le cadre du contrat d’exploitation entré en vigueur le 1er janvier 2004 en tant que concessionnaire alors que son contrat, en réalité, est un contrat d’exploitant fermier. Ce qui ne répond pas aux standards internationaux de délégation de gestion. Plus est, il s’agit de distinguer les activités d’exploitation de celles de gestion du patrimoine pour améliorer la gestion de la TdE. L’Exécutif a signé avec la TdE deux contrats de performance (en mars 1991 et en novembre 1996) qui n’ont pas été bien appliqués. En mai 2003, un contrat d’exploitation est conclu entre l’Etat et la TdE. Puis, l’Assemblée nationale vota la loi portant création du Fonds de développement du secteur de l’eau potable et de l’assainissement (FODESEPA) qui n’est pas opérationnel par défaut de textes d’application. Le FODESEPA est finalement dissout par les députés le 21 décembre 2010. Ensuite, il n’y a pas eu une distinction des responsabilités dans la gestion du Fonds par rapport à celle de la TdE ; ce qui n’offrait pas de garanties suffisantes aux bailleurs de fonds.
L’autre irrégularité est l’isolement du sous-secteur de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques. Or, dans le cadre de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement, des bailleurs de fonds exigent plutôt son association à l’eau potable pour rendre tout projet d’eau potable éligible à leurs financements. La société nationale du patrimoine de l’eau potable et de l’assainissement collectif des eaux usées en milieu urbain aura donc la mission exclusive d’appliquer la Politique nationale de l’eau potable et de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques.

Société
Pour réduire les accidents
Il faut plus de discipline sur les routes
Le daltonisme a-t-il atteint les usagers de la route à Lomé ? La question mérite d’être posée à l’allure où ceux-ci « brûlent » les feux de signalisation mettant au quotidien leur vie en danger et celle des autres. A croire qu’ils confondraient le rouge et le vert pour fouler au pied le respect des feux tricolores.
7 h 45 mn. Boulevard Jean-Paul II. Feux tricolores situés non loin du Collège Saint Joseph. La circulation est dense. Cyclistes, motocyclistes, véhicules essaient de se frayer un chemin pour être en bonne position par rapport aux feux tricolores. Certains, assez pressés de voir le feu passer au vert, franchissent les passages cloutés. D’autres vont jusqu’à se positionner après le feu. Quand le feu passe au vert, c’est le branle-bas. Ceux qui veulent tourner ne laissent pas la priorité à ceux qui viennent de face. Bonjour les coups de klaxons, les injures, les invectives. Des usagers impuissants remuent la tête face au désordre de la circulation.
9 h 15 mn. Boulevard du 13 janvier. Non loin du siège de Moov-Togo. Là, les jeunes commerçants ont transformé le panneau de signalisation Stop en porte-manteaux. En effet, les habits accrochés sur ce panneau empêchent les usagers de les voir et de les respecter.
Le non respect des panneaux de signalisation crée souvent des mésententes entre les agents de la police municipale et les usagers de la route. En cette matinée du 18 février 2011, des usagers ont été interpellés par les agents de la police municipale au niveau d’Atikoumé. Deux jeunes essaient de se disculper de leur infraction. Ils ont « brûlé » le feu rouge, selon l’agent de la police municipale. Les jeunes hommes implorent l’indulgence du policier. Dans le train de cette négociation, une femme, conduisant une Yamaha dame non immatriculée passe au feu rouge. Le coup de sifflet du policier freine l’ardeur de la jeune femme. Après verbalisation, sa moto est ramenée au parking des engins pris en infraction. Les jeunes hommes, quant à eux, ne « baissent pas la garde » lorsqu’il s’agit d’implorer la clémence des agents de la police municipale.
Des causes et des conséquences
Le non respect des panneaux relève du manque d’attention des usagers. «Lorsqu’on interpelle un usager, il répond qu’il a soit un « deal » quelque part, soit il a des problèmes de famille à régler urgemment » selon un policier qui a requis l’anonymat. Pendant ce temps, la femme interpellée a les larmes aux yeux. L’un des agents lui demande les pièces de la moto. Elle répond qu’elle ne les a pas. L’agent lui demande d’aller les chercher.
En outre, les agents de la police municipale ont souvent du mal à interpeller les usagers en infraction ou pas. Dans ce genre de situation, soit l’usager prend des coups, soit le policier échappe à la fougue de l’usager qui le plus souvent fonce sur lui. Ainsi entre l’agent de la police municipale et les usagers ce n’est pas toujours le parfait amour. Cependant, l’on remarque que le plus souvent ce sont les motocyclistes et les cyclistes qui sont interpellés par rapport aux automobilistes. Selon les policiers, les automobilistes refusent d’obtempérer lorsqu’on les interpelle. Dans le cas d’espèce, ils relèvent le numéro d’immatriculation de la voiture pour des contrôles.
Depuis un certain temps, les agents de la police nationale veillent au respect du code de la route.
Au croisement du boulevard de la Kara, une équipe est à pied d’œuvre. Deux à trois agents sont postés de chaque côté de la route. Une dame en Sanili est interpellée. Après l’avoir sensibilisée, elle présente ses excuses et poursuit sa course. Pendant ce temps, près du bar 3K une dizaine d’engins est parquée. Deux policiers veillent sur ces engins. Les propriétaires font la navette auprès de ces derniers pour implorer leur clémence. Koffi A., un Zémidjan fait partie de ceux-ci.
A la recherche d’un contribuable, M. Koffi dit n’avoir pas fait attention au feu rouge bien qu’il ait jeté un coup d’œil à gauche puis à droite pour s’assurer que la voie est libre avant de s’y engager. Son tort, selon lui, est de n’avoir pas marqué l’arrêt avant les feux de signalisation. L’homme reconnaît être en infraction mais se justifie en alléguant qu’il est obsédé par le désir de retrouver coûte que coûte le contribuable qu’il poursuit. M.Koffi dit avoir son permis de conduire depuis 1995. Les agents de police l’ont sensibilisé et il a pris acte.
L’un des agents en poste a expliqué que ce contrôle au delà du respect des panneaux contribue à réduire le nombre des accidents et à mettre la main sur les engins volés. «Nous établissons une fiche de contrôle pour chaque engin et il est directement contrôlé sur nos fiches des engins volés. Si le numéro est falsifié, nous réquisitionnons l’engin pour des contrôles approfondis », a-t-il affirmé.

Jeune Chambre Internationale
C’est parti pour «Opportunités Flamboyants2011»
Amener les jeunes étudiants, employés et cadres des entreprises de la place à acquérir des principes de valeurs, est l'un des principaux objectifs de la 3ème Edition du projet "Opportunités Flamboyants " de la Jeune Chambre Internationale (JCI), lancée le 19 février à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Togo. A travers ce projet, la JCI veut offrir à ses membres plus de moyens de s'épanouir et de se développer sur le plan professionnel. "Notre monde est à nous et nous devons l'apprivoiser, le malaxer et l'utiliser pour notre bien être", a déclaré Kenya Boda Dafo, Directrice dudit projet.
Une série de communications sera développée à un auditoire de 100 personnes essentiellement composé de jeunes durant l'année en cours en vue de favoriser le recrutement de nouveaux adhérents. Aussi, ce projet se veut un cadre d'échanges et de découvertes des principes, des valeurs, des hommes ainsi que les institutions qui composent la JCI.
Créée en 1987, la JCI-Togo compte aujourd'hui 2000 anciens membres ainsi que 80 sénateurs de la Jeune Chambre Internationale. Par son action, sa volonté continue de s'améliorer personnellement et d'améliorer l'environnement dans lequel il vit, chaque membre de la JCI, contribue au changement positif de la communauté.
Le projet "Opportunités Flamboyant"a été initié en 2008 pour trouver des réponses à certaines inquiétudes.

Culture
Musique
Des artistes en apprentissage du live chez Jimi Hope
Le rocker togolais Jimi Hope est en train de mener une expérience originale portant sur la scène avec une quinzaine de jeunes artistes togolais de la chanson. Le projet de Jimi Hope porte sur le concert en live et il entend mettre fin au Playback, très à la mode chez de nombreux artistes, sinon la plupart.
Le rocker togolais met ainsi le doigt sur l’une des plus grandes préoccupations du paysage musical. Car le live est le moyen le plus assuré pour un artiste d’entrer en symbiose avec son public, ses prestations scéniques révèlent beaucoup plus sa dimension artistique.
A cet effet, Jimi Hope a mis à disposition, le Klever Band, son groupe, avec lequel ces jeunes artistes préparent deux concerts d’exception alliant rock, r’n’b, gospel et rap, le temps de deux soirées. La date des concerts seront connues bientôt.
En attendant, Jimi Hope a voulu montrer au public, un peu comme pour une première au théâtre, l’avancement des travaux. Ceci a donc été fait vendredi et samedi dernier au Centre culturel français.
Le projet est à féliciter et encourager. Et Jimi Hope apporte son immense talent à ses jeunes artistes au fort potentiel. Une seule crainte que suscite pourtant ce projet est de voir l’art de Jimi Hope impacter beaucoup trop sur les projets scéniques des artistes. Mais c’est aussi là l’écueil de tout apprentissage.
Parmi les jeunes talents, on compte notamment Wedy, Eric MC, Nathalie Adson, Ras Lee, TC, Lina Riss, John Adé, Lady Apoc, Les Dongo’s, David Zoé, Yark More, etc...

© L’Union N° 371 du 22 février 2011

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