Politique

Agenda républicain et agenda politique

Les critiques de l’opposition et des journaux qui gravitent dans son giron n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer le «passage en forcedu pouvoir» ou le «coup d’Etat électoral en préparation». Il est cependant nécessaire de recadrer les choses afin que le lecteur dispose d’une information objective sur le processus électoral en cours au Togo.

La volonté du gouvernement est d’organiser les législatives dans le respect du cadre électoral issu de l’Accord politique global (APG) signé en 2006 entre les autorités et les responsables de l’opposition. C’est d’ailleurs ce cadre électoral qui a conduit à l’élection présidentielle de 20010 ; un scrutin salué par la communauté internationale pour sa transparence.

Depuis, les conditions d’organisation des élections se sont améliorées avec un arsenal garantissant l’expression du suffrage universel à travers un processus électoral libre, démocratique, fiable et transparent. Les recommandations formulées par l’Union européenne et l’organisation de la Francophonie ont d’ailleurs été intégrées.

Dans la perspective des prochains scrutins, le gouvernement a multiplié les initiatives pour parvenir à un large consensus. Différents forums de dialogue se sont déroulés en présence de partis de la majorité et de l’opposition ; certaines formations refusent systématiquement toutes les offres de discussion préférant mobiliser la rue.

Le pouvoir ne peut attendre des mois et des années le bon vouloir de partis peu représentatifs ; la constitution doit être respectée.

Et c’est ainsi qu’une étape importante a été franchie récemment avec le renouvellement des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui prêtent serment mercredi. Mais ce renouvellement est intervenu dans un contexte particulier, marqué notamment, par le refus persistant de certaines formations politiques, parfois représentées à l’Assemblée nationale (le CAR), de se joindre à l’exercice.

Ce blocage systématique qui s’inscrit dans une campagne de contestation démarrée en juin dernier, ne saurait remettre en cause les scrutins à venir, les élections législatives et locales.

Accuser le gouvernement de « passage en force » comme le font certains opposants n’a pas de sens. Les textes et procédures en vigueur sont parfaitement respectés ; la porte du dialogue a toujours été grande ouverte et le reste. Tout est fait pour que l’ensemble de la classe politique puisse être associée aux réformes et à l’organisation des scrutins. Mais le Togo est un pays démocratique et on ne peut pas mettre un couteau sous la gorge des opposants les plus radicaux pour les forcer à venir discuter.

Le gouvernement se doit de respecter l’agenda républicain qui n’est pas forcément le même que celui de certaines formations de l’opposition.

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