Le Collectif d’opposants ‘Sauvons le Togo’ (CST) a bien l’intention de manifester jeudi, en dépit de l’interdiction prononcée par les ministères de la Sécurité et de l’Administration territoriale après des troubles survenus mardi dans la capitale.
Zeus Ajavon (photo), l’un des responsables du CST, a confié jeudi à Republicoftogo.com que seul le président de la Délégation spéciale de la commune de Lomé était habilité à prendre une telle décision ou par arrêté ministériel.
S’agissant des violences survenues mardi autour du Palais de justice et de la gendarmerie, M. Ajavon assure que ses militants et sympathisants n’ont rien à voir avec les casseurs.
« Ce sont des personnes infiltrées dans les rangs des étudiants et qui ont causé les dégâts », affirme-t-il. Et M. Ajavon d’accuser le pouvoir d’avoir lui-même organisé les violences.
Le CST avait développé les mêmes arguments lors des incendies criminels des marchés de Kara et de Lomé début janvier expliquant que les pyromanes avaient agi sur instruction des autorités.
Dernière mitute
En dépit de l’interdiction de manifester, de petits groupes de sympathisants du CST harcelaient ce matin les forces de l’ordre dans les quartiers d’Hanoukopé, de Nyékonakpoè et des Etoiles en lançant des pierres. Les responsables du CST et d'Arc en ciel demeuraient invisibles et silencieux pour condamner ces comportements.