Politique

Ce qui s’est vraiment passé

Après le témoignage lundi de l’ancien Premier ministre de la transition, Joseph Kokou-Koffigoh (photo), devant la Commission «Vérité, justice et réconciliation» sur l’attaque de la Primature et  sur les évènements de la lagune de Bé en 1991, les Forces armées togolaises ont tenu à réagir en apportant un démenti aux déclarations de l’ancien officiel et en donnant certaines précisions.

Ainsi, le PM de l’époque s’était entouré d’une garde rapprochée composée d’éléments étrangers, dont certains étaient positionnés aux frontières pour intervenir en cas de besoin.

Lors d’une tentative de négociation entre les FAT et le Premier ministre sur la réouverture d’une avenue de Lomé au trafic automobile le 3 décembre 1991, ses hommes de sécurité ont délibérément ouvert le feu sur le colonel Toyi Gnassingbé, à l'époque, chef des services de la garde présidentielle, le tuant sur le coup. 

Cette agression a entraîné l’intervention des soldats de l’armée régulière, sur ordre du président Gnassingbé Eyadema. Un contingent, conduit par le colonel Akpo Gnandi, a alors conduit Joseph Kokou-Koffigoh à Lomé II.

S’agissant de la Lagune de Bé en avril 1991, les FAT ont été régulièrement accusées d’avoir délibérément assassiné des civils avant de les jeter dans l’eau. Vingt ans plus tard, les Forces armées rejettent à nouveau les accusations.

« A la suite d’une série de manifestations violentes dans la zone de Bè, les FAT avaient été déployé des hommes pour rétablir l'ordre dans le quartier. Mais les manifestants extrêmement violents s'attaquaient aux forces de l'ordre. En vue de libérer la voie les éléments de sécurité ont mené des charges pour les repousser. C'est dans ces circonstances que plusieurs manifestants, pris de panique, se sont jetés l'eau. A la suite de cet incident, certains leaders politiques ont sorti des corps de la morgue pour ensuite les jeter dans la lagune en vue de gonfler le chiffre des victimes », soulignent les FAT.

Les Forces armées se déclarent stupéfaites d’entendre aujourd’hui ce « tissu de mensonges » entourant les témoignages sur ces évènements ».

Les FAT réitèrent leur attachement au processus de réconciliation nationale et encourage la CVJR à mener sa mission à terme.

La CVJR, créée à la demande du président Faure Gnassingbé, doit faire la lumière sur les violences politiques survenues au Togo de 1958 à 2005.

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