Politique

Création de cantines scolaires dans la région des Savanes

A l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, le ministre des Affaires Etrangères, Eliott Ohin et Jean-Charles Dei, représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) ont lancé mardi un programme d’action destiné à promouvoir l’alimentation scolaire durable au Togo.

Ce Projet, soutenu par l’Agence australienne pour le développement international (AUDAID) va permettre de doter une centaine d’écoles de la région des Savanes des cantines scolaires.

Elliott Ohin a rappelé que le Togo était déjà engagé dans ces initiatives avec le Projet de développement communautaire (PDC) soutenu par la Banque Mondiale et celui des « Communes du Millénaire», appuyé par le PNUD.

Voici l’intervention du ministre des Affaires Etrangères

L’alimentation scolaire constitue un important moyen de protection sociale qui améliore à la fois l’éducation et la santé des enfants les plus vulnérables en contribuant à augmenter les taux de scolarisation, à réduire l’absentéisme et à accroître la sécurité alimentaire dans les familles. Pour les pays en développement soucieux de valoriser leur capital humain, il s’agit d’un investissement durable qui influence considérablement la croissance économique.

On mesure, dès lors, l’intérêt de la sécurité alimentaire pour la  communauté internationale qui a fait de la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim le premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Sur le chemin qui mène vers la réalisation de cet objectif, l’engagement des Nations Unies aux côtés  des pays pauvres s’est manifesté par des initiatives courageuses comme le Programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale (GFRP) et le Mécanisme pilote de riposte à la crise, mis en œuvre par la Banque Mondiale. 

La cérémonie de ce jour, qui se situe dans le prolongement de ces efforts visant à éradiquer la faim dans le monde, me donne l’occasion solennelle de rendre hommage au Programme Alimentaire Mondiale pour sa précieuse contribution à l’élaboration du Plan d’Action de Développement (PAPD) que nous venons de signer. Ce projet dont bénéficieront 80 écoles de la région des Savanes n’aurait pas pu se concrétiser sans la bonne volonté des partenaires techniques et financiers. A cet égard, il me plaît également d’exprimer la profonde gratitude du Gouvernement togolais à son homologue australien pour son soutien financier, preuve de sa disponibilité constante à accompagner notre pays dans son combat contre l’insécurité alimentaire.

Honorables Invités,

Mesdames et Messieurs,

La célébration en ce 16 octobre de la journée internationale de l’Alimentation donne une connotation particulière à l’évènement qui nous réunit dans cette Salle. Elle m’offre l’opportunité de rappeler  que notre pays est fortement impliqué dans la mise en œuvre de programmes destinés à promouvoir la fourniture de repas scolaires, à l’instar du Projet de Développement Communautaire (PDC) de la Banque Mondiale et du Projet «Communes du Millénaire» du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)  qui se sont révélés très bénéfiques pour nos populations.

En période d’insécurité alimentaire, ces interventions ont permis d’améliorer le bien-être nutritionnel des enfants, d’accroître la fréquentation et les performances scolaires et d’introduire des changements de comportements en matière de respect des règles d’hygiène.  

Le Togo s’est également doté d’un Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA)  centré sur la nécessité d’une production intérieure suffisante pour répondre aux besoins de consommation intérieure et sur la capacité globale du cycle agricole à répondre systématiquement à une crise alimentaire éventuelle. Ce programme aborde la question des cantines scolaires en privilégiant la production locale, repris sur ce point par le Plan d’Action de Développement (PAPD).  

En effet, ce Plan positionne l’école dans l’économie locale à travers la cantine scolaire en renforçant le lien fonctionnel entre la production agricole locale et les repas scolaires dont la qualité nutritionnelle retiendra l’attention. Il apportera aussi un appui technique aux acteurs locaux pour l’élaboration d’une politique et d’un programme national intégré d’alimentation scolaire dans la perspective de la généralisation des cantines scolaires à toutes les écoles du Togo.

Monsieur le Représentant  du Programme Alimentaire Mondiale au Togo,

Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs,

En signant le présent  Plan d’Action, permettez-moi de marquer mon admiration pour l’approche communautaire qui a présidé à l’élaboration du projet ainsi que la synergie entre ces différentes composantes. Cette approche facilitera sûrement l’appropriation du programme et préparera sa pérennité en impliquant les communautés dans les différents aspects de sa mise en œuvre. A terme, on pourra escompter le renforcement de la cohésion sociale surtout que l’accent sera mis sur la participation active des organisations féminines dans  les différents comités qui seront institués dans le cadre dudit programme.

Cette démarche inclusive est conforme à la politique de décentralisation du Gouvernement togolais qui accorde une importance réelle au développement à la base. Elle rejoint sans nul doute la vision pragmatique des Nations Unies qui, en décidant de célébrer cette année la journée du 16 octobre sous le thème «les coopératives agricoles nourrissent le monde», entendent mettre en exergue la contribution remarquable des organisations paysannes et de la société civile à la lutte contre la faim dans le monde. Je demeure convaincu que cela permettra à ce projet de combler les attentes légitimes des populations qui en seront les actrices principales.

Sa réussite dépendra non seulement de la bonne collaboration entre les parties prenantes mais aussi de la synergie d’action qui devra exister entre les différentes agences du système des Nations Unies. A cet égard, je compte sur le savoir-faire reconnu du Programme Alimentaire Mondial, agence d’exécution du projet, pour fédérer toutes les compétences nécessaires, particulièrement celles du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) sur le volet portant sur les conditions d’hygiène, eau et assainissement dans les écoles cibles.

Pour  terminer, je voudrais réitérer une fois encore la profonde gratitude du Gouvernement togolais aux Autorités australiennes ainsi qu’à tous les partenaires techniques et financiers en les assurant de sa disponibilité à assumer les obligations qui lui incombent au titre du présent Plan d’Action.

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