Politique

Décentralisation : Faure s’engage et consulte

Faure Gnassingbé

L’engagement des autorités en faveur de la décentralisation est irréversible. C’est en substance ce qu’a indiqué mardi le président Faure Gnassingbé en recevant les chefs traditionnels.

‘J’accorde une grande importance à la décentralisation. Plusieurs fois, on n’a parlé des élections locales mais on n’a jamais réussi à les organiser. Le sujet occupe le débat politique, mais le gouvernement ne peut pas décider tout seul sans l’avis de vous. Cette réforme va bouleverser la manière dont l’Etat agira désormais dans vos cantons et préfectures’, a déclaré le chef de l’Etat.

Pour Faure Gnassingbé, il est hors de question que le Togo reste en marge alors que la plupart des pays de la région ont déjà adopté une politique de décentralisation.

Il a reconnu que les choses avaient trainé pour des raisons politiques et structurelles, mais que le chantier était désormais engagé. 

‘La décentralisation permettra d’améliorer le fonctionnement organisationnel et l’Etat sera mieux préparé pour faire face aux besoins des communautés à la base’, a-t-il souligné.

Le processus de décentralisation doit passer par des élections locales. Cette question sera l’objet d’un large débat avec les responsables politiques, les dirigeants locaux et la population qui est la première concernée.

Devant les chefs traditionnels, le chef de l'Etat s'est livré à un exercice participatif afin de recueillir leur avis, essentiel dans le cadre de cet ambitieux projet.

Rappelant les objectifs que poursuit le gouvernement à travers le processus de communalisation intégrale, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi, a insisté sur la nécessité d’impulser une nouvelle dynamique pour le développement local et participatif ainsi que la promotion sociale au sein des communautés à la base. 

‘L’objectif est d’avoir des communes viables du point de vue économique et financier et de taille raisonnable du point de vue démographique afin d’en assurer l’efficacité’, a-t-il précisé.

Selon le ministre, le chef de canton est appelé à jouer un rôle clef dans la mise en œuvre de la feuille de route de la décentralisation  : « Le chef canton sera davantage sollicité car il aura une double mission : d’abord celle régalienne de gardien des us et coutumes dans son ressort de compétence, ensuite celle d’acteur de développement à la base où il continuera d’être une source d’inspiration pour les conseillers municipaux et pour le maire » a-t-il précisé.

Pour M. Boukpessi, l’atteinte des objectifs du développement local nécessite une synergie d’action et une cohésion des trois principaux acteurs de la commune que sont : le chef canton, le maire et le préfet.

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