La Journée mondiale de l’enfant africain a lieu ce mardi. L’occasion pour la ministre de l’Action sociale, Dédé Ekoué, d’évoquer la problématique des mariages – souvent forcés - et des grossesses précoces. Au Togo, 25,2% des filles se marient avant 18 ans et 8,1% des femmes âgées aujourd’hui de 20 à 49 ans se sont mariées avant 15 ans.
La ministre a donné d’autres chiffres : sur 100 filles de 15 à 19 ans, 17 d’entre-elles ont déjà donné naissance ou porté une grossesse. Plus inquiétant encore, des grossesses sont enregistrées chez les moins de 15 ans avec des variations selon les régions et les préfectures.
Le thème de cette Journée est justement axé sur l’élimination des mariages des enfants.
‘Les grossesses précoces ont des conséquences désastreuses avec, notamment, des accouchements compliqués, les fistules obstétricales, les avortements clandestins, la compromission de la scolarisation’, a expliqué Dédé Ekoué.
Le gouvernement a lancé, en coopération avec l’UNFPA, un programme national de lutte contre les grossesses et les mariages chez les adolescentes en milieu scolaire et extrascolaire. Il couvre la période 2015 à 2019 et devrait contribuer à éradiquer ce phénomène.