Politique

« Demain sera meilleur qu'hier et aujourd'hui »

Le président Faure Gnassingbé a présidé mardi la cérémonie d'ouverture de la session ordinaire du Conseil national du dialogue sociale (CNDS).
Etaient présents le Premier ministre, Gilbert Hounbgbo, les représentants des organisations et associations membres de l'Intersyndicale des travailleurs du Togo, du Patronat, du gouvernement et du Bureau international du travail (BIT).
Lors de son intervention le chef de l'Etat a souhaité que chaque travailleur persévère dans son domaine d'activité pour assurer un avenir meilleur au Togo. Il a également invité le monde du travail à maintenir l'esprit de dialogue et de concertation et a rappelé la détermination du gouvernement à poursuivre les réformes pour parvenir à plus de croissance et davantage d'emploi.
« Demain sera meilleur qu'hier et aujourd'hui », a conclut Faure Gnassingbé.
Le CNDS a été créé en 2006 pour servir de cadre d'échanges sur les problèmes liés aux conditions de vie et de travail des agents de l'administration publique et privée.

Voici l’intervention du chef de l’Etat
Je voudrais au prime abord vous dire ma joie d’être avec vous ce matin pour participer à l’ouverture solennelle de cette session ordinaire du Conseil National du Dialogue Social.

Avant d’en dire plus, je tiens à exprimer toute ma gratitude à tous ceux et celles qui ont apporté leur concours à l’œuvre de construction d’un dialogue social dans notre pays le Togo, il y a maintenant quelques années et qui a servi de modèle dans d’autres situations.

Mes remerciements vont particulièrement aux amis du Bureau International du Travail pour les appuis multiformes qu’ils ne cessent de nous apporter chaque fois que nous les sollicitons. En témoigne la présence ici parmi nous de Monsieur Charles DAN, Directeur Afrique du BIT.
Monsieur DAN, recevez, par ma voix, la gratitude du peuple togolais et transmettez au Directeur Général du BIT notre profonde reconnaissance pour les marques d’amitié et de sollicitude qu’il a toujours manifestées à notre égard. Transmettez également à vos collaborateurs du projet PRODIAF nos salutations pour l’appui donné pour la mise en place du CNDS et le renforcement des capacités de ses membres.

Je ne puis oublier le PNUD qui a compris très tôt que le dialogue social est un outil de gouvernance et qui a apporté son soutien aux côtés du BIT pour nous aider à avancer sur le vaste chantier de formulation de nouveaux instruments de gestion participative de la cité.
Chers employeurs togolais,
Chères travailleuses et Chers travailleurs togolais,

L’histoire a déjà retenu et retiendra encore longtemps qu’à un moment où notre pays était à la croisée des chemins, vous avez pris la noble et courageuse initiative d’aller à la table de négociation pour trouver des solutions consensuelles aux problèmes aigus qui mettaient à mal notre économie et par conséquent notre équilibre social.

Vous avez choisi d’arpenter les chemins sinueux et difficiles des négociations sociales et économiques. Vous avez choisi d’être au rendez-vous de l’histoire ou plutôt, vous avez décidé d’écrire l’histoire. Ce n’est pas aisé, cette tâche qui relève de l’engagement citoyen, qui requiert du courage, du sens de la responsabilité et du bien commun de la nation.

Les résultats ne sont probablement pas ce que vous auriez souhaité, les attentes sont encore nombreuses, les sollicitations de plus en plus immenses, mais, soyez fiers d’avoir positivement contribué au redressement de notre tissu économique et social, bien qu’il y ait encore du chemin à faire pour atteindre les rivages de la prospérité.

Oui, notre pays se relève progressivement de sa longue crise. Il y a quelques années, personne n’aurait cru que les acteurs du monde du travail togolais arriveraient à une si grande structuration en matière de dialogue social. Vous l’avez fait et vous l’avez réussi. Il vous faut, il nous faut maintenir et nourrir la flamme de la concertation pour faire de nos entreprises des unités compétitives et fortes et de nos masses laborieuses des peuples heureux et épanouis.

Mesdames et messieurs,
Chers acteurs de l’économie réelle,
Chers partenaires sociaux,

La paix sociale est très souvent mère de la paix civile et politique ; elle est, par conséquent, la condition essentielle et fondamentale pour une production saine et efficace des biens et services. Votre responsabilité est donc très grande parce que vous intervenez comme des agents stabilisateurs du climat social et comme modérateurs des tensions sociales et économiques. Vous êtes des acteurs clés dans les mécanismes de gouvernance ; vous êtes des interlocuteurs sur qui nous comptons ; vous êtes des promoteurs du développement.
Mais au-delà des réalités que vous embrassez, il est nécessaire que vous gardiez à l’esprit que vous êtes des éducateurs et que vous avez la lourde mission de réussir et par conséquent de créer dans les mœurs et pratiques de nos populations, des réflexes et des automatismes d’échanges, de dialogue et de concertation.

Une cité moderne, émergeante et prospère ne peut se créer aujourd’hui que si les acteurs fonctionnent avec un minimum de consensus obtenu à la suite d’une dynamique de dialogue.
Eu égard à tout ce qui précède, je puis vous affirmer que des efforts supplémentaires seront faits pour faire de votre institution, un modèle de succès, de construction managériale réussie et une plate forme de création de visions ainsi qu’une force de proposition capable d’alimenter les grands débats nationaux.

De votre côté, je crois qu’il y a des efforts à faire pour une meilleure implantation des mécanismes de dialogue social dans les entreprises, dans les secteurs et dans les subdivisions administratives du Togo. Vous avez le devoir de contribuer à créer dans notre pays une culture renforcée de concertation faite de confiance, de respect et d’engagement citoyen. La disposition au compromis, c’est-à-dire la capacité d’approuver ce qui ne satisfait pas absolument ou complètement, le sens de la conciliation, la volonté de trouver des accords même partiels, la souplesse, etc., font intrinsèquement partie des vertus des bâtisseurs des démocraties modernes. Le Togo, à l’instar d’autres pays africains, a besoin de stabilité politique et sociale pour opérer efficacement et durablement son développement. Nous devons nous départir du simplisme des fausses radicalités.

En termes d’engagement, il sera procédé tout à l’heure à la signature du document du Programme Pays pour le Travail Décent (PPTD), qui a été le fruit d’un processus tripartite d’échanges où, selon les rapports qui me sont parvenus, le patronat et le groupe des travailleurs ont été des contributeurs essentiels.
C’est donc un document consensuel et national qui va être signé et qui orientera pour les cinq prochaines années les activités à entreprendre pour le développement de nos entreprises et pour la protection de nos braves travailleurs et travailleuses.

Je tiens à remercier encore ici le BIT pour tout l’accompagnement dont nous avons bénéficié et qui est couronné aujourd’hui par la signature officielle du PPTD, un outil de référence de notre coopération, qui ouvre des horizons, oriente nos actions et vise à créer un socle social cohérent, stable et avantageux pour tous.
Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier les partenaires en développement tels que le PNUD, l’UNICEF, la Banque Mondiale, l’UNFPA, l’OMS, la BAD, la BOAD, l’Union Européenne, l’UEMOA … qui ont manifesté leur intention de soutenir la mise en œuvre des axes du PPTD.

Chers partenaires sociaux,
Mesdames et messieurs,

Laissez-moi vous redire avant de terminer que les perspectives s’affichent meilleures pour le Togo et se renforceront davantage dans le sens d’un mieux-être de tous les Togolais. Le prochain budget de l’Etat en sera d’ores et déjà une illustration dans la mesure où la concrétisation de nos efforts se traduira encore par des avancées en termes de renforcement du pouvoir d’achat, de sauvegarde des revenus, de soutien à la production et à la consommation et de réduction des précarités diverses par le biais, entre autres, d’une politique volontariste de protection sociale.

Avec l’orthodoxie et les efforts de rationalisation qui ont gouverné les finances publiques ces dernières années et la nouvelle dynamique qui a caractérisé nos relations avec la communauté internationale, il est permis d’affirmer que demain sera meilleur qu’hier et aujourd’hui. Les indicateurs économiques et financiers sont en progrès et s’améliorent de jour en jour. Le processus PPTE avance positivement et laisse envisager des perspectives de mobilisation de ressources pour le financement du développement.

Pour consolider ces acquis, nous devons bannir les comportements nuisibles au développement de notre économie et redoubler d’effort et de vigilance au travail pour générer un nouvel environnement favorable à la relance et à la consolidation des paramètres positifs actuels.

C’est donc sur ces mots d’espérance et d’appel à plus d’effort que je termine mon propos en vous disant : Bonne rentrée sociale et pleins succès à vos travaux.
Vive le Conseil National du Dialogue Social,
Vivent les acteurs du monde du travail,
Vive l’OIT
Vive la justice sociale.
Je vous remercie.

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