La suppression de l’allocation de départ à la retraite, décidée récemment par les députés, suscite de vives réactions et des critiques de la part de nombreux salariés. Certains fonctionnaires qualifient la mesure de « suicidaire ».
Le ministre de la Fonction publique, Solitoki Esso (photo), a tenu à clarifier les choses en indiquant mardi que cette allocation n’était pas un droit, mais une gratification, un bonus, accordé par le gouvernement à partir de 1991.
« Cette loi a été votée le 23 mai 1991 et est entrée en vigueur le 21 septembre 1991. De 1991 à 1997, environ 3000 fonctionnaires ont bénéficié de cette allocation, mais le hic est que cette loi n’a jamais précisée si c’était à l’Etat ou à la Caisse de retraites de verser ces allocations. L’Etat étant incapable de payer les 12 mois d’allocation, il a commencé à accumuler des dettes. La situation est devenue ingérable. Le gouvernement actuel a donc décidé de prendre un acte pour régulariser la situation et régler de façon définitive le problème d’où l’introduction du projet de loi », a expliqué M. Esso.
Le ministre a dit comprendre le désarroi des salariés, tout en soulignant la préoccupation du gouvernement de « prendre ses responsabilités » en abrogeant une loi devenue inapplicable.