Politique

‘Et pourquoi ne pas s’asseoir sur la constitution !’

Hors de question de reporter les législatives, comme le demandent certains opposants. Pour Jean-Claude Homawoo (photo), vice-président de la Commission électorale nationale indépendante du Togo (Céni), les élections se dérouleront bien le 21 juillet. Et la campagne pourrait débuter 15 jours avant.

Le représentant de l’UFC (opposition) au sein de l’institution assure que tout a été mis en œuvre pour que le scrutin soit transparent. Le vote, le dépouillement et la transmission des résultats offriront toutes les garanties pour faire de cette élection un modèle du genre.

Republicoftogo.com : La Céni a rempli en partie ses objectifs : les partis politiques de la majorité et de l'opposition iront aux élections. Satisfait ?

Jean-Claude Homawoo : La Céni éprouve une satisfaction de constater que tous les partis politiques significatifs du Togo ont présenté des dossiers ainsi que plusieurs indépendants.

Attendons maintenant la proclamation par la Cour constitutionnelle.

Republicoftogo.com : Lors du dépôt des dossiers de candidature, il a été mentionné celui des listes du CST et d'Arc en ciel. Or, il ne s'agit pas de partis politiques, mais de simples groupements. Ce sont plutôt les partis qui en sont membres qui se présentent

Jean-Claude Homawoo : Aux élections législatives, il peut y avoir des partis ou des regroupements de partis. L’essentiel est qu’il soient légalement constitués et répondent aux dispositions de la loi.

C’est la Cour constitutionnelle qui décidera en fin de journée. Elle dira quels sont les partis ou les regroupements de partis ou de personnes indépendantes qui sont habiletés à se présenter à ces élections.

Ces regroupements de partis n’enlèvent rien à la qualité des candidatures.

Republicoftogo.com : Pouvez-vous nous indiquer à quelle date débutera la campagne électorale ?

Jean-Claude Homawoo : D’après le code, elle doit précéder de 15 jours le scrutin. Alors, si le scrutin est au 21 juillet, la campagne débutera le 6 juillet.

Republicoftogo.com : La Céni peut-elle donner à tous les électeurs la garantie que les législatives seront transparentes ?

Jean-Claude Homawoo : Pour ce qu’il en est jusqu’à présent, le processus électoral se veut totalement transparent et fiable. 

S’agissant des opérations de transmission des résultats du vote, il y aura plusieurs techniques utilisées (vocale, SMS, fax cryptés). Toutes ces données aboutiront aux serveurs de la Céni. Il y aura croisement des sources afin de s’assurer qu’il n’y a pas la moindre erreur.

Republicoftogo.com : Comprenez-vous l’exigence de certains politiciens de revoir le cadre électoral à quelques semaines du scrutin ?

Jean-Claude Homawoo : Il reste évidemment des choses à améliorer. Que l’on appartienne à la majorité ou à l’opposition, personne n’a jamais prétendu que tout était parfait. 

Republicoftogo.com : Des partis ont présenté des candidats qui sont actuellement incarcérés ou qui bénéficient d’un régime de liberté provisoire

Jean-Claude Homawoo : Il ne faut pas forcer la main de la justice. En outre, les textes précisent que sont inéligibles les individus ayant maille à partir avec la justice.

Republicoftogo.com : Certains oposants réclament un report du scrutin. Y êtes-vous favorable ?

Jean-Claude Homawoo : Le report du scrutin pourquoi faire ? Le retard est une mauvaise chose par rapport à la loi fondamentale. Les élections devaient se dérouler en octobre ou novembre 2012. Le gouvernement a accepté de repousser cette échéance afin que le processus se déroule dans les meilleures conditions.

Pourquoi ne pas organiser le scrutin en 2020 pendant qu’on y est et s’asseoir en même temps sur la constitution !

Il est donc absolument impossible de repousser les prochains scrutins. L’Etat doit disposer d’institutions solides qui fonctionnent.

Republicoftogo.com : Une coalition UFC-UNIR est-elle envisageable ?

Jean-Claude Homawoo : Pour les élections à venir, la réponse est non. L’UFC ira toute seule. Mais après, tout est possible. 

Si l’UFC remporte les législatives, elle entend diriger le gouvernement et le Parlement et procèdera à des ouvertures en direction de l’ensemble de la classe politique.

Republicoftogo.com : Des opposants, parmi lesquels Agbéyomé Kodjo, prétendent que l’UFC n’appartient plus à l’opposition

Jean-Claude Homawoo : Lorsque M. Agbéyomé Kodjo, qui a bu aux mamelles du RPT depuis sa tendre enfance jusqu’à aujourd’hui, se dit opposant et veut juger du caractère politique d’autres formations, cela fait franchement rigoler.

C’est l’hôpital qui se fout de la charité. 

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