Politique

Ferments communautaires et clivages politiques

La Commission «Vérité, justice & réconciliation» a poursuivi samedi ses audiences publiques à Sokodé en écoutant les victimes et les témoins sur les violences de 1992 à Sotouboua entre communautés Kabyè et Kotokoli et sur la disparition de l’ex-ministre et fonctionnaire des Nations Unies, Djobo Boukari, dont la mort avait déclenché une vague de violence.

« (…) il apparait clairement à la Commission que l’histoire du peuplement, les considérations liées à la gestion du foncier, la libération de l’expression dans le cadre de l’amorce du processus démocratique dans notre pays ont servi de ferment aux conflits intercommunautaires sur fond de clivages d’ordre politique. Sinon comment comprendre que pour une simple affaire de paillote que les mécanismes traditionnels de conciliation auraient suffi à régler, autochtones et allogènes se soient affrontés dans la région Centrale, dans une spirale de violence (…) », note la CVJR.

S’agissant des émeutes qui ont embrasé la ville deSokodé à la suite du décès de Djobo Boukari dans des circonstances non élucidées, la Commission souligne « les contradictions d’un tissu communautaire qui a eu du mal à garder son homogénéité face à la perte de l’un de ses fils les plus illustres, et qui, au surplus, fut un leader politique adulé. 

La CVJR, créée à la demande du président Faure Gnassingbé, doit faire la lumière sur les violences survenues au Togo entre 1958 et 2005.

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