Politique

Gilbert Fossoun Houngbo préconise une nouvelle politique de l'emploi

Le nouveau Premier Ministre du Togo, Gilbert Fossoun Houngbo, a présenté mardi devant les députés son programme de politique générale.

Il s'est engagé à poursuivre les réformes économiques et administratives, à s'investir dans la construction et la réhabilitation des infrastructures, à redynamiser les secteurs de l'agriculture, de la santé et de l'éducation. Le chef du gouvernement veut s'attaquer au chômage par une politique pragmatique de l'emploi et réduire la pauvreté en renforçant le pouvoir d'achat et surtout stimuler l'économie nationale par une démarche rigoureuse de lutte contre la corruption.

50 députés sur les 80 votants ont donné quitus au Premier Ministre.

Les députés de l'UFC (opposition) ont voté contre le programme estimant qu'il n'est qu'un « catalogue de bonnes intentions". Ceux du CAR ont préféré l'abstention attendant de "voir le Gouvernement à l'oeuvre".

C'est un Premier Ministre serein et pragmatique qui est venu défendre son programme devant les élus du peuple. « Un programme de qualité qui doit maintenant se traduire dans les faits pour soulager les difficultés auxquelles la population est confrontée », a indiqué pour sa part le président de l'Assemblée nationale, Abbas Bonfoh.

Voici le discours du Premier ministre

Permettez moi, de prime abord, de rendre grâce à Dieu, Le Tout-Puissant, de m'accorder la faveur de me retrouver ici avec vous. C'est donc avec beaucoup d'émotion et d'humilité que je m'exprime aujourd'hui devant vous, dans cette auguste enceinte, haut lieu du débat démocratique, suite à ma nomination comme Premier Ministre de la République togolaise.

La majesté des lieux, l'importance des enjeux et l'urgence des défis qui nous attendent donnent à cet instant une solennité d'une rare intensité. Comment pourrais-je le cacher ? Je suis profondément ému de me retrouver à cette tribune aujourd'hui, et d'avoir le privilège de m'adresser à vous, honorables Députés, dignes représentants du peuple togolais.

Ai-je besoin d'ajouter que j'ai le plus grand respect pour les parlementaires que vous êtes et pour le rôle éminent que vous jouez en matière de législation et de contrôle de l'action gouvernementale ?

Veuillez accepter que je vous réitère mes hommages pour le travail de qualité que vous accomplissez.

Je voudrais à cet instant précis, que vous me permettiez de remercier Monsieur le Président de la République pour l'insigne honneur qu'il m'a fait en me confiant la responsabilité de conduire l'action gouvernementale sous sa haute direction en vue de traduire, dans la vie de chacun de nos concitoyens, les idées nobles qu'il a pour ce pays.

Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,

Honorables Députés,

Le gouvernement qui se présente devant vous ce jour, conformément à l'article 78 alinéas 2 et 3 de notre Constitution, soumet à l'appréciation de l'Assemblée Nationale les grandes lignes de son action, par une déclaration de politique générale.

Ce gouvernement entend poursuivre la mise en Œuvre du programme quinquennal pour lequel le peuple togolais a accordé son suffrage au Président de la République il y a de cela trois ans.

En me nommant à ce poste, le Président de la République m'a accordé ainsi sa confiance que j'essaierai chaque jour de mériter en mettant en Œuvre sa vision qui consiste à moyen et à long terme, à porter notre pays qui sort d'une longue période de fragilité politique et économique au stade d'une nation à économie émergente.

Dans cette perspective, notre devoir impérieux est de trouver une parfaite cohérence entre une pensée, celle qui résulte des orientations définies par son Excellence Monsieur le Président de la République, une action, celle du gouvernement, et les attentes de tous nos concitoyens. La tâche qui nous attend est immense. Mais c'est également une tâche exaltante et noble.

Je voudrais avec votre permission, rendre hommage à mon prédécesseur, Monsieur Komlan MALLY, qui en si peu de temps, a réussi à lever les principales contraintes au redémarrage de notre économie et à mettre en chantier les principaux projets dont la réalisation jettera définitivement, nous l'espérons, les bases de la relance de notre économie.

Sous sa conduite, la coopération avec les principaux partenaires au développement bilatéraux ou multilatéraux a repris ; le Document Intérimaire de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRPI) a été validé ; le processus d'élaboration du DSRP-Complet est lancé ; la conférence des partenaires au développement du Togo est prévue pour les 18 et 19 septembre 2008 à Bruxelles. Ce n'est pas un mince mérite.

Vous me permettrez d'associer également, à cet hommage tous mes prédécesseurs et aînés qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes dans des circonstances souvent difficiles, au service de la Patrie. Je voudrais pouvoir compter sur leur accompagnement et leurs précieux conseils.

Je mesure toute la responsabilité qui est la mienne à ce stade de l'évolution de notre pays, face au nombre et à l'importance des chantiers à mettre en Œuvre, aux défis urgents à relever pour répondre aux profondes et légitimes aspirations de nos laborieuses populations, car malgré tout ce qui a pu être réalisé à ce jour, nos concitoyens ne ressentent pas toujours concrètement les fruits de l'effort commun dans leur vie de tous les jours.

C'est pourquoi, en me basant sur la vision du Président de la République pour qui la cohésion sociale doit être le socle de tout progrès et le fondement d'une nation émergente, les priorités du gouvernement que j'ai l'honneur de diriger seront réalisées dans les deux directions suivantes :

I- Capitaliser les résultats des efforts déjà accomplis pour les traduire en retombées directes sur le vécu quotidien du plus grand nombre de togolais ;

II- Continuer les réformes déjà engagées dans le Cadre de l'Accord Politique Global ainsi que les réformes structurelles pour promouvoir une croissance et un développement économique humain durable, en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

POURSUITE DE L'EFFORT DE CONSOLIDATION DE LA NATION

Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,

Honorables députés,

Le Togo a connu une longue période de crises socio- politiques dont nous commençons à sortir grâce à l'action courageuse et résolue du Président de la République et aussi aux efforts de l'ensemble de la classe politique, du peuple togolais et des partenaires sociaux qui ont opté pour un dialogue permanent.

Notre pays a donné la preuve, au cours de ces trois dernières années, que lorsque les fils et filles d'un même pays décident, dans une vision commune, de prendre en main leur destinée, ils peuvent transcender les conflits récurrents qui les ont souvent détournés de l'essentiel et créer les bases d'une véritable réconciliation nationale.

L'effort louable que nous avons déployé pour apaiser la vie politique vient de nous faire franchir une nouvelle étape importante.

En effet, lors de la signature de l'Accord Politique Global le 20 août 2006, la classe politique et les organisations de la société civile ont convenu de la mise sur pied de deux commissions chargées, l'une de faire la lumière sur les actes de violences à caractère politique commis par le passé et l'autre de proposer des mesures en vue de promouvoir le pardon et la réconciliation.

Dans le cadre de la mise en place de ces commissions, le Chef de l'Etat a lancé le 15 avril 2008, des consultations nationales en direction de l'ensemble des forces vives de la nation en vue de recueillir leurs points de vue sur cet important projet. Les résultats de ces consultations conduites avec l'appui technique du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme, viennent d'être remis au Chef de l'Etat et tout sera dès maintenant mis en Œuvre pour la création de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, dans le but de régler définitivement les problèmes qui ont pu troubler notre vie sociopolitique au cours des 50 dernières années.

Il ne s'agira ni d'une occasion de règlement de comptes ni d'une occasion pour rouvrir des plaies que le temps a peut être commencé à cicatriser. Mais ce sera une occasion pour nous de comprendre notre histoire politique commune, d'apaiser les cŒurs et de réparer les torts pour mieux consolider notre cohésion nationale et sociétale afin de nous remettre ensemble au travail pour la construction d'un Togo prospère.

Le Chef de l'Etat a pris l'engagement de traduire dans les faits, toutes les décisions adoptées consensuellement par la classe politique dans le cadre de l'Accord Politique Global.

La volonté du gouvernement de tout mettre en Œuvre pour consolider l'apaisement de la vie sociopolitique que nous observons depuis l'arrivée au pouvoir de son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, reste inchangée.

Les recommandations issues des consultations nationales en vue de la mise en place de la commission Vérité, Justice et Réconciliation insistent sur la mise en Œuvre des reformes prévues par l'Accord Politique Global et mon gouvernement veillera à la réalisation de ces différents objectifs.

Dans ce contexte je voudrais vous rassurer qu'un contact permanent est maintenu avec le facilitateur de l'Accord Politique Global et qu'une réunion des acteurs concernés est attendue dans les prochains jours en vue de la mise en place du cadre permanent de concertation et de dialogue, de l'adoption du statut de l'opposition et du financement des partis politiques.

Au demeurant, il faut reconnaître que l'Accord Politique Global est, depuis sa signature, progressivement et méthodiquement, mis en Œuvre avec une application déjà définitive de la plupart de ses conclusions.

Nous pouvons citer entre autres l'organisation des élections législatives anticipées avec une commission électorale indépendante (CENI) consensuelle, le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leurs foyers, l'accès libre des partis politiques aux médias d'Etat, la réforme de l'armée, la recomposition de la Cour Constitutionnelle, etc.

Par ailleurs, je voudrais remercier le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme et toutes les institutions du système des Nations Unies, l'Organisation Internationale de la Francophonie, l'Union Européenne et les pays amis qui ont appuyé le processus des consultations nationales.

Nous espérons pouvoir continuer à compter sur leur appui et leur soutien pour la mise en Œuvre des conclusions et recommandations du rapport de ces consultations, dans le cadre de la mise en place de la commission Vérité, Justice et Réconciliation.

Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,

Honorables Députés,

Les dernières inondations que notre pays a malheureusement connues ont démontré que les togolais peuvent se rassembler et faire preuve de solidarité et de cohésion.

Ainsi, la mobilisation générale que nous avons pu noter de la part des différentes couches sociales lors de ces catastrophes naturelles, montre que notre pays est en train de se réconcilier progressivement avec lui-même.

La réaction spontanée des uns et des autres est un signe encourageant que la cohésion nationale se reconstruit.

Comment ne pas le comprendre ainsi, quand civils et militaires ensemble, se sont donnés la main pour voler au secours des sinistrés.

Je voudrais à cet égard rendre à notre armée nationale un hommage appuyé pour sa disponibilité, sa promptitude et son savoir-faire qu'elle a mis au service de la population à l'occasion de ces sinistres.

Elle l'avait déjà démontré en diverses circonstances par le passé. Mais à cette occasion particulière, nous voyons une fois encore, le signe de la confiance qui renaît entièrement avec les autres couches de la société.

En vue de continuer à faire d'elle une armée professionnelle, aguerrie et capable de répondre à toutes les sollicitations et aux défis du développement, nous devons dans le prolongement des grandes reformes dont elle a été elle-même à l'origine, améliorer son équipement, notamment en matière de génie militaire.

Le projet de loi de programmation militaire que votre auguste assemblée sera prochainement appelée à examiner, s'inscrit dans ce cadre.

Sur le plan de la sécurité et de la protection civile, les dernières catastrophes naturelles ont montré la capacité de nos services à réagir aux sinistres.

Je voudrais ici, au nom du peuple togolais, féliciter toutes les forces de sécurité, le corps des sapeurs pompiers, les services de l'administration territoriale, des travaux publics et le département de l'action sociale ainsi que l'ensemble de tous les acteurs politiques, administratifs et sociaux pour leur mobilisation, leur disponibilité et leur efficacité qui ont permis de réduire les souffrances de nos compatriotes sinistrés.

Mais, ces catastrophes ont en même temps montré les limites des corps de la protection civile quant à leur équipement et à la formation de leur personnel.

Nous devons désormais, disposer dans le cadre de la mise en application du plan d'Organisation des Secours (plan ORSEC), d'un mécanisme adéquat d'alerte et de réaction rapide aux catastrophes, dotés de moyens et de personnel appropriés.

C'est le lieu de saisir l'occasion pour remercier tous ceux qui, sur le plan international, les partenaires bilatéraux et multilatéraux et tous les autres pays amis, ont apporté avec promptitude et sollicitude leurs secours aux populations sinistrées.

C'est aussi l'occasion de remercier tous ceux qui, sur le plan national, ont volé au secours des populations sinistrées : les opérateurs économiques, les associations et les ONG, les syndicats, les confessions religieuses, les partis politiques et les citoyens ordinaires.

Si nous pouvons voir à travers ces gestes, le renforcement de la cohésion sociale et le fait que notre pays, redevenu totalement crédible aux yeux de la Communauté Internationale, inspire de nouveau confiance, nous devons aussi humblement tirer toutes les leçons pour l'avenir.

Comme l'a déclaré le Président de la République lors de sa visite aux sinistrés, nous devons faire la distinction entre ce qui relève de la nature et ce qui relève de nos propres manquements et aussi de la faiblesse de notre administration afin d'apporter les solutions justes au drame que nous avons vécu.

Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Au fur et à mesure que nos efforts déployés pour régler les questions politiques ont commencé à donner des résultats, l'ampleur de la paupérisation de nos compatriotes s'est révélée au grand jour.

Les conflits politiques qui nous ont occupé depuis le début de la décennie 90 jusqu'en 2005, ont relégué au second plan les questions économiques, laissant ainsi notre pays s'appauvrir et la misère s'installer partout dans nos villes, villages et hameaux.

Il devient urgent aujourd'hui d'engager de manière énergique des actions rapides en vue de la réduction de la pauvreté et de l'amélioration du bien être de nos concitoyens.

En outre, la flambée des prix des produits agricoles et des produits pétroliers suivie des catastrophes naturelles que nous avons connues, ont aggravé la situation et jeté une lumière crue sur l'état de pauvreté des togolais.

Les nombreuses reformes déjà engagées pour favoriser la relance de la croissance économique et renouer avec les partenaires économiques n'ont pas encore produit dans la vie des togolais les résultats escomptés.

Maintenant que nous avons la confiance des partenaires qui sont prêts à accompagner nos efforts dans le sens de la réduction de la pauvreté, mon gouvernement se fixe pour les prochains mois un programme d'urgence comportant huit domaines de priorité.

Ainsi, pour assurer la relance de l'activité économique basée sur la promotion de la croissance stable et durable et l'amélioration immédiate des conditions de vie de la majorité de nos concitoyens, nous allons inscrire notre action dans le cadre du Programme Intérimaire d'Actions Prioritaires (PIAP) 2008–2010, qui a retenu huit (8) secteurs principaux que sont : l'éducation, l'agriculture, l'eau et l'assainissement, la santé, l'énergie, les infrastructures incluant les routes, la gouvernance et l'action sociale.

PROGRAMMES D'URGENCE

En attendant la finalisation du DSRP-Complet d'ici le premier trimestre de l'année 2009, il s'avère nécessaire de trouver un début de solution aux problèmes des Togolais, notamment ceux touchés par l'extrême pauvreté et ceux rendus encore plus vulnérables par les aléas climatiques et la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires. Devant cette urgence, il importe que des actions rapides susceptibles de produire des effets palpables dans un délai de six mois, soient clairement identifiées et mises en Œuvre. Il s'agit de faire face à des besoins urgents pour lesquels des réponses au moins partielles peuvent être apportées à très court terme. Il nous faudra être créatif, afin d'identifier les voies et moyens nous permettant d'accélérer les procédures d'ordonnancement et autres sans pour autant négliger la rigueur et le contrôle.

Quatre secteurs dans lesquels des actions urgentes ont été identifiées, sont retenus pour faire partie d'un programme d'urgence à démarrer immédiatement. Il s'agit des secteurs des infrastructures et des transports, de l'agriculture, de la santé et de l'éducation.

Les actions retenues dans ce plan d'urgence sont sélectives et visent des zones et des communautés particulièrement vulnérables. Ce programme est conçu de manière à traduire dans les faits, les actions les plus urgentes d'une partie du plan d'action de la première année du DSRP-I dans les domaines retenus.

Les infrastructures

Les actions d'urgence dans le domaine des infrastructures visent en priorité la remise en état des ouvrages détruits par les dernières inondations survenues en juillet 2008 afin de rétablir la circulation sur l'ensemble du trafic routier. Il s'agira de réparer et de reconstruire les ouvrages d'art et les portions de route endommagés ou emportés afin de rétablir le trafic national et international qui a été sérieusement perturbé sinon bloqué par endroits.

Le rétablissement de ce trafic nécessite les actions urgentes prioritaires suivantes :

* La mise au point des déviations urgentes ou des itinéraires de rechange adéquats;

* La reconstruction et la réhabilitation des ouvrages d'art détruits ou endommagés ;

* La réalisation des études de faisabilité pour la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures endommagées.

L'énergie

Les difficultés que connaît actuellement le Togo en matière de disponibilité en énergie électrique, difficultés caractérisées par les délestages et coupures à répétition, montrent fort bien la vulnérabilité de notre pays vis-à-vis de ce secteur.

Cette situation qui a mis à mal l'appareil productif national, a entraîné des conséquences dommageables pour les entreprises et les ménages.

Pour faire face à ces difficultés, le gouvernement entend mettre en place une politique énergétique cohérente du pays.

Celle-ci consiste, entre autres, en la réalisation de grands projets régionaux qui devraient bientôt résoudre le lancinant problème de pénurie, notamment la réalisation du barrage hydroélectrique d'Adjaralla et l'interconnexion des réseaux du Nigéria, du Bénin et du Togo c'est-à-dire le projet NEPA.

Il faut souligner également le projet du Gazoduc Ouest Africain qui vise à amener le gaz naturel nigérian sur les territoires du Bénin, du Togo et du Ghana.

Mais dans l'immédiat, afin de trouver des solutions durables à la crise énergétique et fournir l'électricité à plus de foyers, la CEET a entrepris les actions suivantes avec l'appui du gouvernement :

* Projet d'extension du réseau électrique sur un prêt de près de 10 milliards de francs CFA de la BOAD,

* Extension du réseau des principales villes de l'intérieur du pays et électrification rurale sur un prêt de 13 millions US$ de la BIDC,

* Achat d'une centrale de 14 groupes diesel pour une puissance de 14 MW pour 7 milliards de francs CFA,

* Réhabilitation de la centrale Sulzer de Lomé pour 2 milliards de francs CFA,

* Signature d'un contrat d'achat/vente d'énergie électrique avec un producteur indépendant ContourGlobal pour une puissance de 100MW. Cette centrale sera connectée sur le réseau en 2010.

Il est du devoir du Gouvernement, et je m'y engage, à veiller à l'opérationalisation effective de ces actions de la CEET

L'agriculture

Le Togo tout comme les autres pays de la sous-région, subit de plein fouet les conséquences de la hausse du prix des produits alimentaires. Mais la situation nutritionnelle qui était déjà profondément affectée par la crise sociopolitique et les aléas climatiques de ces dernières années, s'est encore dégradée depuis la fin de l'année 2007 suite à la crise alimentaire mondiale qui n'a pas épargné notre pays. Dans le cas particulier de la ville de Lomé, les prix ont augmenté en moyenne de 45,7 % au cours du premier trimestre 2008 pour le maïs, de 17,5 % pour le riz importé et 39,7 % pour le pain de blé. Une réaction rapide est indispensable pour relancer la production au niveau de l'agriculture vivrière en vue d'améliorer l'approvisionnement des marchés et contenir la hausse des prix. À court terme les mesures envisagées porteront notamment sur l'amélioration de la productivité de l'agriculture vivrière (maïs, sorgho, mil, riz, igname, manioc, produits maraîchers etc.), et l'amélioration de la nutrition à travers un programme d'aide alimentaire en faveur des plus démunis.

Pour renforcer à très court terme la production vivrière, les actions prioritaires suivantes sont envisagées :

* La distribution des semences de contre-saison pour les produits maraîchers ;

* La production de semences améliorées à travers notamment la réhabilitation de la ferme semencière de Sotouboua ;

* L'octroi à crédit concessionnel des intrants (engrais, semences améliorées, pesticides, petit matériel agricole) ;

* La réhabilitation d'anciens barrages et retenues d'eau ;

* Le lancement des études pour la valorisation de la vallée de l'Oti et l'aménagement de la plaine de Djagblé ;

* La valorisation des bas-fonds ;

* La construction de nouvelles retenues d'eau et des magasins de stockage.

* Ces actions seront complétées par la réhabilitation des points critiques de certaines pistes rurales (ponceaux, dalots, radiers, passages busés) et la mise en place d'un appui multiforme dans les domaines de la production et de la commercialisation.

En plus des actions ciblées ci-dessus, une aide alimentaire d'urgence sera fournie aux populations vulnérables dont la vie est menacée par la situation actuelle d'insécurité alimentaire.

La santé

Tout comme l'éducation, la santé a été victime de la crise économique et les statistiques actuellement disponibles montrent que les dépenses en matière de santé au Togo rapporté au PIB, représentent la moitié du ratio des autres pays de l'UEMOA. En attendant la finalisation du plan national de développement sanitaire (PNDS) et la préparation des programmes sectoriels, les actions sélectionnées dans le cadre du plan d'urgence vise à développer :

* Les équipements de stockage des centres de santé (chaîne de froid);

* La formation à la gestion et à l'administration des structures du comité de gestion santé (COGES);

* L'amélioration de la disponibilité des médicaments (Antirétroviraux notamment) ;

* Le développement des ouvrages d'assainissement ;

* Une contribution à la mise en Œuvre du programme élargi de vaccination (PEV) ;

* La prise en charge gratuite des césariennes ;

* Le renforcement de la prévention du VIH dans les groupes à risques ;

* La prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VIH ;

* La contribution à l'accessibilité des nouveaux médicaments antipaludiques et des moustiquaires pré-imprégnées aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes ;

* Le renforcement de la surveillance de la qualité de l'eau de boisson etc.

L'éducation

Le secteur de l'éducation a aussi beaucoup souffert de la longue crise sociopolitique et de ses conséquences sur les dépenses publiques en faveur de l'éducation. En contraignant les familles à prendre une part croissante dans le financement de la scolarisation des enfants, la crise a particulièrement pénalisé les populations les plus pauvres. En attendant la finalisation de la politique et des programmes sectoriels de l'éducation, le plan d'urgence portera principalement sur la réalisation de l'étude sur le financement du système éducatif et le lancement de la requalification des établissements de l'enseignement primaire.

A cet effet les mesures proposées dans le cadre du plan d'urgence portent sur :

* La mise en place du mécanisme alternatif de financement permettant la suppression progressive des frais d'écolage ;

* La réhabilitation et / ou la construction d'un nombre restreint de salles de classe et de latrines ;

* L'équipement de salles de classe en table- bancs et la dotation en manuels scolaires dans l'enseignement primaire ;

* La formation initiale des enseignants recrutés en 2008 et la formation continue des enseignants du primaire ;

* Le pré-positionnement de kits scolaires pour les élèves affectés par les catastrophes, de kits de réfection et de tentes pour cent (100) écoles.

Ce programme d'urgence qui s'inscrit dans le cadre de la mise en Œuvre du DSRP-I constituent le programme d'actions à court et moyen terme du gouvernement. Elles seront réalisées dans le constant souci de développer des activités à très haute intensité de main d'Œuvre, permettant d'offrir des emplois à notre jeunesse bien formée dont la préoccupation essentielle et légitime est de trouver du travail pour devenir des citoyens pleinement productifs dont notre économie a besoin. Mon gouvernement fera de la lutte contre le chômage des jeunes, une priorité, d'où la création du Secrétariat d'Etat chargé de la jeunesse et de l'emploi des jeunes

Concomitamment à ce programme d'urgence, le gouvernement s'engage à capitaliser les acquis au plan politique social et économique permettant d'asseoir les bases d'un environnement favorable à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

POURSUITE DES REFORMES STRUCTURELLES

L'amélioration de la gouvernance économique

Notre stratégie de croissance accélérée et de lutte contre le chômage nécessite des politiques macroéconomiques et des réformes structurelles, visant la mise en Œuvre des réformes institutionnelles, la poursuite de l'assainissement des finances publiques et la lutte contre la corruption de même que la gestion saine et efficace des flux d'aide.

* la poursuite d'une politique monétaire élaborée en concertation avec nos partenaires de l'UEMOA en particulier et de la zone franc en général, et centrée sur la lutte contre l'inflation. Il est nécessaire ici de signaler que l'euro, devise principale de nos revenus d'exportations, constitue une des variables de la compétitivité externe de nos économies. Avec l'appui de la BCEAO, le Gouvernement étudiera toutes les mesures fiscales et budgétaires permettant, si nécessaire, la protection de notre économie contre les risques d'une déflation brutale consécutive à la dépréciation de cette monnaie de référence ;

* l'adoption d'une politique budgétaire centrée sur la rationalisation des dépenses publiques, la mobilisation des ressources internes en vue de respecter les normes communautaires, l'amélioration de l'efficacité de l'aide et de la capacité d'absorption de l'Etat ; cet aspect est d'autant plus important qu'avec la reprise de la coopération avec les principaux partenaires au développement, d'importants crédits seront mis en place et seule leur consommation optimale pourra induire des effets positifs immédiats sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens ;

* Face aux préoccupations maintes fois exprimées par les opérateurs économiques relativement à la complexité du système fiscal, le Gouvernement veillera à rendre ce système beaucoup plus simple, plus incitatif et adapté à l'environnement économique national à travers la relecture du Code général des impôts, du Code des douanes, l'adoption d'un nouveau Code des investissements et veillera à l'application effective des mesures d'allègement fiscal annoncées en faveur des entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés.

* la poursuite des mesures d'assainissement des finances publiques et la lutte contre la corruption :

L'assainissement des finances publiques passera par la rationalisation et la maîtrise des dépenses publiques afin que les ressources publiques soient affectées aux dépenses prioritaires et qu'elles servent à produire en quantité et en qualité optimale les biens et services pour le plus grand nombre de personnes. Pour ce faire, l'amélioration de la transparence dans la gestion budgétaire et le renforcement des contrôles de tous ordres dans l'exécution des dépenses seront des instruments privilégiés de gestion des finances publiques.

La qualité de la gouvernance est gage du succès des politiques et programmes de développement. C'est à cet égard que le Gouvernement va persévérer dans la mise en Œuvre des institutions de contrôle et de la lutte contre la corruption qui reste une préoccupation forte de nos compatriotes. Endiguer ce fléau exige, d'abord et avant tout, un changement de comportements à tous les niveaux pour tirer le meilleur profit de l'arsenal juridique qui va s'enrichir avec l'adoption prochaine par votre auguste assemblée de la loi anti-corruption et la mise en place de la Cour des Comptes. En effet, les avant-projets de lois instituant ces deux entités sont déjà prêts et seront incessamment sur la table de Monsieur le Président pour répondre à l'une des exigences de la législature passée et de l'état de droit, à savoir la production de projets de lois de règlements pour accompagner les projets de lois de finances.

La relecture du code des marchés publics quant à elle, permettra d'instaurer une gestion plus rigoureuse dans la passation des marchés afin de donner à tous les opérateurs économiques, une égalité de chances pour l'accès au marché de l'Etat. A moyen terme, la création des Directions Régionales des Marchés Publics favorisera une plus grande responsabilisation locale se traduisant par plus de fluidité et de diligence. L'institution d'un organe de régulation et de recours à composition tripartite, administration, société civile et secteur privé, assurera une plus grande transparence des marchés publics.

- l'amélioration de la sécurisation dans les régies et les systèmes de recouvrement des recettes fiscales et la régularité des contrôles ;

La récente nomination de l'inspecteur général des finances ouvre la voie à la mise en place effective de ce corps de contrôle des finances publiques. Instrument privilégié de surveillance rapprochée pour éviter que des erreurs fatales soient commises, l'inspection des finances qui vient enrichir le dispositif institutionnel de contrôle, aura à discipliner dans un premier temps tous ceux qui gèrent les deniers publics afin de les amener à respecter l'orthodoxie que prescrivent les textes et à déclencher les sanctions qui conviennent envers les contrevenants.

- l'amélioration de l'environnement des affaires et du cadre réglementaire et institutionnel en vue de la relance de l'économie du pays par le secteur privé ;

Le redressement et la relance de l'économie nécessitent également la création des conditions propices à l'épanouissement du secteur privé qui devra désormais jouer effectivement son rôle de moteur de la croissance économique. A cet effet, les actions prioritaires du Gouvernement s'organiseront autour du renforcement de l'environnement réglementaire et institutionnel de promotion du secteur privé national ainsi que pour l'attraction des investissements directs étrangers.

A cet égard, il y a lieu d'améliorer et de perfectionner le fonctionnement du guichet unique pour les formalités de création des entreprises. De plus, il importe d'adapter la législation nationale des affaires au droit OHADA et de doter le pays d'un nouveau code des investissements en vue de garantir les droits de propriété, le transfert des capitaux et des dividendes tout comme la liberté privée d'entreprendre.

Il va de soi que la relance du secteur privé va de pair avec la question du commerce et de la compétitivité de nos entreprises. Pour mieux s'insérer dans l'économie mondiale, notre pays doit exploiter judicieusement les nouvelles opportunités. À cet effet le gouvernement entend :

- maintenir une participation active aux activités de l'OMC. Dans cette perspective, le gouvernement veillera à l'ouverture prochaine d'une mission diplomatique à Genève ;

- mettre un accent sur la formation des opérateurs économiques afin de leur permettre de mieux tirer profit des nouvelles opportunités offertes par l'AGOA et les futurs Accords de Partenariat Économique entre l'Union Européenne et les pays ACP ;

- continuer d'exploiter toutes les possibilités d'économies d'échelle et de spécialisation que nous offrent les processus d'intégration régionale au niveau de l'UEMOA et de la CEDEAO.

Il veillera particulièrement à valoriser l'avantage comparatif dont jouit notre pays dans le domaine portuaire en faisant du Port Autonome de Lomé, un hub du trafic sous continental.

L'un des objectifs clés de la relance de l'économie sera de gagner la bataille de la création d'emplois. La promotion des PME/PMI ainsi que des initiatives porteuses des groupes spécifiques tels que les jeunes et les femmes seront décisives à cet égard. Le dispositif institutionnel mis en place en 2006 et comprenant notamment l'Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement des PME/PMI (ANPGF) ainsi que le Fonds d'Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes (FAIEJ) seront les instruments privilégiés de l'action gouvernementale dans ce domaine.

Tout sera donc mis en Œuvre afin que ces institutions soient véritablement opérationnelles et remplissent les missions qui leur sont assignées en faveur des groupes cibles considérés afin de libérer et soutenir les énergies des jeunes et des femmes dans le sens de la création de richesses et d'emplois pour lesquels des appuis appropriés seront conçus et mis en Œuvre.

Pour développer efficacement les PME/PMI, il sera nécessaire de moderniser les systèmes de production et de distribution de biens et services, notamment en développant la recherche dans son ensemble à travers sa promotion dans les universités et instituts. En plus, la recherche technologique spécifique sera amplifiée pour doter les entreprises de savoir faire et de techniques adaptés à notre contexte national et susceptibles de rendre compétitifs les produits de fabrication locale face à la concurrence féroce et grandissante des produits importés.

PROTECTION SOCIALE

Parallèlement à ces actions dans le domaine économique, le gouvernement mettra tout en Œuvre pour assurer un minimum de protection sociale aux Togolais, surtout les couches les plus vulnérables de la population, notamment les personnes âgées, les handicapées, les enfants d'une manière générale et plus particulièrement les orphelins et autres enfants rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA. La protection de la mère et de l'enfant est une ardente obligation.

En effet la paupérisation grandissante de la population consécutive à la réduction progressive du pouvoir d'achat a entraîné l'effritement de la solidarité familiale qui constituait naguère notre système traditionnel de protection sociale.

Pour pallier la faiblesse de la solidarité familiale, le gouvernement veillera au renforcement des capacités des structures existantes, en l'occurrence l'Agence de Solidarité Nationale, et à la mise en place de mécanismes de protection et de sécurité sociale au profit des travailleurs du secteur informel et des artisans, et à l'amélioration de la prévention et de la gestion de la vulnérabilité aux différents chocs et catastrophes.

En ce qui concerne les personnes handicapées, il s'agira plus particulièrement de leur prise en charge en matière d'éducation et de formation professionnelle, d'assistance et d'insertion socioprofessionnelle.

Les personnes âgées, qui demeurent également un groupe vulnérable, feront l'objet d'attention particulière de mon gouvernement.

MODERNISATION ET DECENTRALISATION DE L'ETAT

 Pour réaliser toutes ces reformes politiques et économiques avec de grandes chances de succès, nous devons reconstruire un Etat fort et en faire un moteur du développement. Construire un Etat fort, suppose qu'il faut continuer la réforme de l'administration et de la justice  pour répondre aux exigences d'un monde moderne.

Un Etat fort, est un Etat qui protège les libertés, qui assure  la sécurité des administrés, qui sécurise leurs activités quotidiennes et obtient de tous, le respect de l'autorité et des lois pour un fonctionnement efficace des institutions républicaines.

Ainsi le programme de modernisation et de reforme de l'administration dont le cadre stratégique a été validé au cours de cette année sera rapidement mis en Œuvre.

Il vise notamment à procéder à un recadrage des missions de l'Etat et à la mise en valeur des ressources humaines.

Mais ce programme ne peut réussir que si chaque agent de l'Etat décide de rompre avec les pratiques et les dérives qui compliquent tant la vie des administrés et nous  serons jugés demain pour une large part sur notre capacité à adapter l'administration aux enjeux des temps modernes que nous vivons.

A la  mission traditionnelle de l'administration qui est de reconstruire et moderniser le Togo après plus d'une décennie de sclérose, doivent s'ajouter   celle de contribuer à rendre notre pays plus compétitif et plus attractif pour les investisseurs et celle de consolider chaque jour la cohésion sociale pour que la modernisation ne se réalise aux dépens des plus faibles.

Le programme de modernisation de la justice qui se poursuit et qui transformera définitivement la perception que les citoyens ont de notre justice sera complétée par la lutte sans merci que nous devons  livrer  à la corruption.

Il est inacceptable, voire répréhensible que des citoyens qui ont une parcelle de responsabilité au sein de l'Etat utilisent la corruption pour s'enrichir indûment au détriment de la collectivité.

Toutes les reformes entreprises depuis quelques années et qui nous valent aujourd'hui la reconnaissance de nos partenaires au développement ne peuvent réussir sans un véritable changement de mentalités et de comportements.

 

Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mon prédécesseur  a pris l'engagement devant vous en décembre 2007, que le processus de décentralisation que nous avons entamé depuis 10 ans doit se poursuivre pour déboucher, grâce à des élections libres et transparentes, sur la mise en place de structures locales décentralisées, susceptibles de promouvoir le développement à la base.

A ce jour, la plupart des textes devant organiser cette décentralisation sont déjà adoptés. Les décrets d'application de ces lois seront rapidement adoptés dans les semaines à venir.

En dehors de ces textes, le programme national  d'appropriation du contenu de la décentralisation prévu pour préparer nos compatriotes à comprendre et à assumer  la mission  qui sera celle des structures décentralisées doit se mettre en place  avec l'appui des partenaires au développement.

Sans une bonne compréhension de nouvelles responsabilités qui seront les leurs, la décentralisation ne sera pas bénéfique à nos populations.

La réussite de ce programme de décentralisation passe,    non seulement par la réalisation d'infrastructures devant accueillir et offrir  un cadre décent de travail  aux autorités décentralisées, mais également par la sensibilisation et la formation, pour mieux appréhender le concept de la décentralisation.

Ce sont là les urgences qui doivent être réalisées dans les  semaines et les mois à venir, pour assurer la réussite du programme de décentralisation, base fondamentale et indispensable qui associera l'ensemble de nos populations à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

 

R

ENFORCEMENT DE LA DIPLOMATIE TOGOLAISE

 

Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,

Honorables  Députés,

Nous avons commencé à tirer les leçons de nos erreurs, de nos faiblesses et de nos manquements, tant sur le plan politique, économique, administratif que social.

Notre pays renaît aux yeux de la Communauté Internationale. Le Togo est redevenu  crédible et fréquentable.

Nous devons donc intensifier nos actions dans le domaine diplomatique pour tirer les bénéfices de tous les efforts que nous avons consentis.

 Puisque nous avons renoué  avec la communauté des partenaires au développement,  notre diplomatie doit redevenir plus active et accompagner ces efforts dans le domaine de la coopération internationale.

 Nous devons élargir le cercle de la coopération avec de nouveaux partenaires en renforçant la coopération sud - sud et la coopération avec les pays émergents avec qui nous partageons des valeurs que nous pouvons ensemble promouvoir pour le développement de nos pays.

 Notre diplomatie doit être de plus en plus orientée vers de nouveaux objectifs en mettant l'accent sur des relations de partenariat économique et commercial.

A cet effet, et comme l'avait souligné mon prédécesseur, nos représentations diplomatiques doivent être à la hauteur des nouvelles ambitions de notre diplomatie. Leurs conditions de travail doivent être revues et améliorées.

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