Politique

Jean Dégli : « Je suis revenu au Togo car quelque chose a changé »

Ancien porte-parole du gouvernement de transition au Togo au début des années quatre vingt dix, Jean Dégli est de retour dans son pays après 16 ans d'exil. Cet avocat de formation affirme être revenu pour des raisons familiales, mais il entend jouer un rôle à la faveur de l'évolution politique de ces dernières années. « Je pense honnêtement que le climat politique s'est amélioré en ce qui concerne la situation des droits humains, et c'est cela qui m'a permis de revenir » explique M. Dégli dans un entretien à republicoftogo.com

##S_B##Republicoftogo.com : Qu'est-ce qui a motivé votre retour après une si longue absence ?

Jean Dégli :

Des raisons strictement familiales. Ma mère qui est l'être le plus cher pour moi est malade et je ne sais pas quand est ce qu'elle finira son parcours terrestre. Il était indispensable pour moi de revenir, de voir les membres de la famille à qui je manque et de pouvoir être proche d'eux et de ma mère. La deuxième chose qui a motivé mon retour, c'est que j'envisage de redevenir avocat pour ne pas être obligé d'errer en occident. Si cela pouvait se réaliser j'en serais très heureux.

Republicoftogo.com : Mais vous voulez également faire de la politique

Jean Dégli :

C'est exact. Lors de mon arrivée à Lomé, j'ai constaté que certaine journaux affirmaient que je revenais pour militer aux côtés d'un parti politique. Je veux être clair sur ce point : je n'ai aucune affiliation politique. J'ai des amitiés dans certains milieux, je connais du monde, c'est tout. J'ai participé à la lutte pour l'instauration de la démocratie au Togo, donc nécessairement je connais des gens. Mais au jour d'aujourd'hui je ne suis pas membre d'un parti politique et je ne suis pas venu pour soutenir qui que ce soit. Je suis revenu pour des raisons qui me sont essentiellement personnelles.

Republicoftogo.com : Avez-vous quand-même une ambition politique ?

Jean Dégli :

Je suis défenseur des droits de l'homme et je le reste et si on doit considérer la défense des droits de l'homme comme une activité politique, alors considérez moi comme un homme politique. Mais rassurez-vous je ne ferai pas autre chose que la défense de la dignité humaine. Si j'étais un homme politique, j'aurais déjà créé mon parti.

Republicoftogo.com : Quelle est votre lecture du contexte politique actuel ?

Jean Dégli :

Je pense honnêtement que le climat politique s'est amélioré en ce qui concerne la situation des droits humains, et c'est cela qui m'a permis de revenir. Voyez-vous, il y a quelques années, Jean Dégli ne pouvait pas écrire aux autorités togolaises pour demander que sa sécurité soit assurée à son retour au Togo.

Les autorités togolaises, notamment le chef de l'Etat, est le garant constitutionnel de la sécurité. Je n'aurais pas pu lui écrire s'il n'y avait pas d'avancée notable en matière de libertés.

Aujourd'hui j'ai été en mesure de revenir au Togo sans doute parce que quelque chose a changé.

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