Agbéyomé Kodjo, le dirigeant d’Obuts (opposition) était l’invité dimanche de la radio privée Nana FM. Inculpé dans le cadre de l’enquête sur les incendies criminels des marchés de Kara et de Lomé, il s’est plaint des conditions dans lesquelles s’étaient déroulé son séjour de 40 jours à la gendarmerie. M. Kodjo a de nouveau déclaré qu’il avait été torturé. Aucun médecin n’a été en mesure de certifier les dires de ce politicien qui laissent dubitatifs.
A l’instar de ses amis du CST et de l’ANC, Agbéyomé Kodjo estime que les inculpations de plusieurs membres de l’opposition, y compris la sienne, s’apparentent à un « acharnement ». La justice doit disposer d’un certain nombre d’éléments pour poursuivre une vingtaine de personnes. L’instruction permettra de déterminer avec précision les responsabilités éventuelles des uns et des autres.
Enfin, interrogé par Nana FM sur les nouvelles prérogatives conférées à la HACC, le leader d’Obuts soutient que c’est « une manière de museler les journalistes courageux qui dénoncent les dérives du pouvoir en place ».
On aimerait bien que M. Kodjo fasse la démonstration que la diffusion de fausses informations et l’atteinte à la vie privée procèdent d’un « journalisme courageux ».