Politique

Kossi Amégnona : Nous voulons garder nos 3 députés

Il y aura donc 91 députés dans la prochaine Assemblée. Ainsi en a décidé jeudi le Parlement.Le CAR (opposition parlementaire) n’a pas souhaité prendre part au vote. Kossi Amégnona (photo), le président du Groupe au Parlement, en explique les raisons avec un argumentaire un peu confus.

Republicoftogo.com : pourquoi ne pas avoir voté un texte qui, a priori, est plutôt favorable à l’opposition ?

Kossi Amégnona : Nous avons voulu envoyer un signal au gouvernement pour lui dire qu'il doit respecter les textes qu'il a lui même conçu. Nous nous sommes accordés au Togo afin que les sujets sensibles fassent l'objet d'un consensus politique avant d'être envoyés à l'Assemblée ; or ça n’a pas été le cas pour celle loi.

En fait, elle pose davantage de problèmes qu’elle n’en résout. 

D'abord nous ne connaissons pas la répartition exacte des 91 députés ; nous ne savons pas quelles sont les préfectures qui perdront des sièges et celles qui, au contraire, en gagneront. Ensuite, on ignore quelle sera la réaction des populations qui pourraient être mécontentes. En effet, il n'est pas juste d'enlever à quelqu'un ce qu'il a déjà acquis et qui lui appartient. 

Le nombre de sièges passe de de 81 à 91 et au même moment on nous dit que le nombre députés sera ramené de 3 à 2 dans certaines préfectures ; pourquoi ? 

Voilà les raisons pour lesquelles nous avons décidé de ne pas nous associer au vote

Republocoftogo.com: Le gouvernement évoque des critères objectifs à la fois démographiques et de superficie. Il s’agit là d’une approche technique et non politique

Kossi Amégnona : Cette question doit être discuté plus tard, pas dans le contexte actuel. 

La loi précise que les nouvelles préfectures deviennent une entité dotée de deux députés. Nous sommes d'accord sur ce principe, mais nous disons en même temps que celles qui en ont 3 doivent les conserver.

 Republicoftogo.com : Vous évoquez l’absence de consensus. Pourtant, le gouvernement a bien invité les partis politiques à la table des discussions, mais certaines formations, dont la votre, ont claqué la porte

 Kossi Amégnona : C'est le gouvernement lui même qui a choisi de faire du dilatoire en trainant les pieds. Lorsque l'APG avait été signé, il était prévu de s'attaquer aux différentes réformes. Or, depuis 2007, le gouvernement n'a introduit aucun texte à l'Assemblée. 

 C’est à quelques mois des élections qu'il cherche soudainement à obtenir le consensus sur ces textes. C’est une stratégie du gouvernement pour dribbler la classe politique. 

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