L’ANC n’a pas participé jeudi à la rencontre organisé chez le Premier ministre Gilbert Houngbo (photo) pour évoquer les bases d’une relance du dialogue politique. Ce matin, Eric Dupuy, le responsable de la communication du parti, en a expliqué les raisons sur une radio privée.
"Un dialogue est nécessaire et même souhaitable dans une démocratie, mais à l'heure actuelle, certaines choses doivent être prêtes avant que nous puissions dialoguer avec le gouvernement, notamment le problème de la violation de la constitution qui a amené l'exclusion de neuf députés de l'Assemblée nationale. Nous pensons que nous ne pouvons pas discuter avec un pouvoir qui piétine allègrement la constitution et les faits nous donnent raison puisqu'aujourd'hui on juge un député au tribunal de Lomé sans avoir levé son immunité parlementaire", a expliqué M. Dupuy.
Plusieurs députés, élus sous l’étiquette UFC, avaient rejoint il y a quelques mois l’ANC, une formation extra parlementaire dissidente, entraînant leur exclusion de l’Assemblée.
Jeudi, Pascal Bodjona, le ministre de l’Administration territoriale, avait exprimé sa volonté de poursuivre les efforts afin de convaincre l’ANC de participer au dialogue.