Le CAR (opposition) qui avait appelé au boycott du scrutin s’est félicité jeudi du taux d’abstention élevé (39,01%). Paul Dodzi Apévon, le président de ce parti s’est dit convaincu que son mot d’ordre avait payé.
‘Les électeurs qui se sont abstenus de voter ont adressé un message clair : sans les réformes politiques, les résultats des élections étaient connus d’avance ; il était donc inutile d’y prendre part’, a-t-il affirmé.
Le choix du CAR a sans doute fait perdre des voix aux 4 candidats de l’opposition, mais une série de facteurs sociaux et politiques ont joué pour expliquer la mobilisation relative des électeurs (la participation a été tout de même de près de 61%). Le plus important est certainement une évolution du comportement des Togolais face à la chose publique. Une élection présidentielle au Togo n’est plus vécue comme un moment historique et crucial dans l’histoire du pays. C’est pour certains une routine démocratique.
Cette question de l'abstention s'est banalisée dans l'opinion et plus l'on descend dans les classes d'âges, plus la notion de devoir civique s'évapore
Le CAR n’est donc pas à l’origine d’un phénomène qui touche l’ensemble des pays démocratiques.