Politique

L’objectif était bien d’éliminer Faure Gnassingbé

Le 6 septembre prochain va s’ouvrir à la Cour Suprême de Lomé le procès de Kpatcha Gnassingbé et de ses présumés complices dans l’affaire d’attentat à la sûreté de l’Etat. Les conjurés n’envisageaient pas moins d’abattre l’avion du Chef de l’Etat lors de son départ pour la Chine et le Japon et de prendre le pouvoir par la force.

L’instruction de ce délicat dossier a demandé deux ans. Mais après s’être plaints de la lenteur de l’instruction, les avocats de Kpatcha envisagent de multiplier les incidents de procédure pour différer le jugement. La demande du report du procès en est la première illustration.

C’est que après avoir clamé haut et fort que le dossier était vide, les défenseurs de Kpatcha ont découvert un dossier implacable dans lequel Kpatcha lui-même reconnait les faits

Dans ce dossier contrairement à ce qui a été avancé il ne s’agit pas d’une affaire de famille mais d’une affaire d’Etat où le principal accusé envisageait une action violente contre les institutions de la République. Les investigations réalisées ont mis en évidence que Kpatcha Gnassingbé a été, dès l’année 2008, l’instigateur d’un complot dont l’objectif était la réalisation d’un coup d’Etat tendant à renverser à son profit les institutions légitimes de la République Togolaise.

L’intervention des forces de l’ordre le 12 avril 2009, quelques heures avant le déclenchement des opérations militaires qui avaient été planifiées, a permis de mettre en échec l’attentat au prix de violents affrontements armés. Il apparait  que Kpatcha Gnassingbé s’est employé à rallier à sa cause les complices qui lui étaient nécessaires en manipulant des officiers auprès desquels il a usé du prestige attaché à ses fonctions.

Il s’est également servi de sa puissance financière d’origine frauduleuse pour se constituer des complices au sein de l’armée, et de ses fonctions de ministre de la Défense pour s’équiper en matériel militaire nécessaire à son entreprise criminelle.

L’opération qui avait été planifiée consistait à abattre l’avion du président du Togo, à encercler militairement les points névralgiques de la capitale et à éliminer les hommes clefs, civils et militaires, susceptibles de faire échec au coup d’Etat dans le but de s’approprier le pouvoir par la force et la surprise.

Dans sa déposition de partie civile au nom de l’Etat togolais, le Garde des Sceaux indique qu’était projetée l’élimination physique du Chef de l’Etat dans la nuit de 12 avril 2009 ainsi qu’une liste de personnalités et à défaut, dès son départ, le déclenchement de mutineries dans les casernes semant le chaos dans tout le pays.

Tout a été fait pour que le procès se déroule dans la sérénité et dans le respect des principes de l’Etat de droit.

Les avocats de l’Etat ne sont pas contre un report de l’audience de quelques jours. Mais ils s’opposeront à tout report du procès aux calendes grecques.

Ils attendent de pied ferme les diffamations de tortures , manœuvres de diversion dirigées pour tenter de déstabiliser l’Etat, alors que tous les organismes internationaux ont reconnu que les conjurés avaient été bien traités.

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