Non, il n’y a pas de tiraillements au FRAC. C’est en substance le message délivré mardi par les animateurs de cette coalition d’opposition lors d’une conférence de presse au siège de « Sursaut Togo », l’association que dirige Kofi Yamgnane.
Jean-Pierre Fabre, Aimé Gogué, Agbéyomé Kodjo et Abi Tchessa étaient là pour convaincre l’auditoire que tout va bien.
« Nous irons jusqu’au bout de notre lutte. Nous sommes ouverts à toute proposition pour avancer », a déclaré M. Fabre.
Et parmi ces propositions, le FRAC se déclare ouvert à des discussions avec le pouvoir afin d’ « aplanir les divergences ».
Un pouvoir à qui il reproche l’interdiction des veillées de prières ; une « violation de la constitution » et le recours systématique à la violence.
« Les forces de l'ordre, sous l'autorité du gouvernement, font usage abusif des grenades lacrymogènes non conventionnelles et s'en servent délibérément pour porter atteinte à l'intégrité physique des responsables de l'opposition », souligne le FRAC.
Il n’existe pas deux catégories de grenades lacrymogènes, les conventionnelles et les « non conventionnelles ».
Le gaz lacrymogène est un terme générique pour l'ensemble des composés causant une incapacité temporaire par irritation des yeux et/ou du système respiratoire.
Le FRAC, créé quelques semaines avant l’élection présidentielle du 4 mars 2010, regroupe des opposants venus d’horizons divers. Il conteste l’élection de Faure Gnassingbé.
Animé par des responsables de l’UFC, cette coalition a entrainé la scission de ce parti entre pro-Olympio et pro-Fabre.
Mais depuis quelques semaines, la ligne suivie par Jean-Pierre Fabre est ouvertement critiquée par Kofi Yamgnane ou Dahuku Péré, qui depuis s’est éloigné de ses anciens amis.
En gros, il est reproché à Fabre sa stratégie du refus et l’erreur commise en n’acceptant pas de participer aux discussions pour la formation du gouvernement. Un gouvernement dans lequel siègent 7 ministres UFC.