Retoquée par la Cour constitutionnelle après un vote le 19 février dernier, les députés ont adopté mardi à l’unanimité la nouvelle mouture de la loi sur les compétences de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC). Trois articles avaient été jugés non conformes. Ils ont été réécrits ou supprimés.
Désormais, les séances d’auditions publiques des professionnels des médias auteurs de fautes graves, la suspension ou le retrait de parution au delà de six mois ne sont plus du ressort de la HAAC. L’autorité de régulation devra saisir les tribunaux.
La loi votée en février avait provoqué l’ire de certaines organisations de presse convaincues que la HAAC utiliserait son pouvoir discrétionnaire pour décider de la fermeture de journaux, de radios ou de chaînes de télévision.
En réalité, l’objectif de cette loi est de mettre un terme aux dérives de la presse. La plupart des journaux paraissant au Togo sont des supports de combat, des titres partisans liés à des formations politiques. De fait, le contenu est la plupart du temps alimenté par des rumeurs, de la diffamation, des atteintes à la vie privée.