Politique

Léquessim Masamessoh rejette les accusations

Fin juillet, la ministre des Enseignements primaire et secondaire, Bernadette Essozimna Leguezim-Balouki, avait piqué une grosse colère en dénonçant les méthodes de la société GER (Grande entreprise routière) chargée d’effectuer les travaux de construction d’établissements scolaires dans la région des Plateaux financés par la Banque islamique de développement (BID) à hauteur de 3 milliards de Fcfa.

La ministre dénonçait pêle-mêle des charpente mal conçues et dangereuses, des murs lézardés, une absence de rampes d’accès pour les élèves handicapés ou encore l’absence de placards dans les salles de classe.

" Ce que j'ai vu m'a beaucoup déçu. J’ai remarqué que le travail est très mal fait et je me demande s'il y a eu des contrôles pour s'assurer de la qualité des travaux. Je pense que cela nécessite des sanctions appropriées", avait déclaré la Mme. Leguezim-Balouki.

Pour le patron de GER, Léquessim Masamessoh (photo), les propos de la ministre ne sont pas acceptables et se justifie.

Republicoftogo.com : Votre entreprise est pointée du doigt par un membre de gouvernement qui se plaint, notamment, du retard constaté dans l’exécution des travaux.

Léquessim Masamessoh : C’est un retard totalement indépendant de notre volonté. Dans ce projet financé par la Banque islamique de développement (BID), l’entreprise GER a reçu le volet de construction de 57 bâtiments dans les régions Maritime et des Plateaux pour un montant total de 1.400 millions. Nous avions un délai de six mois pour exécuter les travaux et dans les clauses il était prévu une avance de trésorerie, or cette avance n’est pas parvenue à temps.

Nous avons tout de même commencé les chantiers.

Les sites prévus nous ont été remis avec un retard de deux mois. Au cours de l’exécution des travaux nous avons surtout été confrontés au problème de pénurie de ciment. Nous avons été obligés d’acheter le ciment à gauche et à droite pour continuer les travaux.

Par ailleurs, l’élection présidentielle a également été un facteur de ralentissement car de nombreux ouvriers ont du abandonner temporairement leur job pour regagner leur village afin de se faire recenser et voter.

Republicoftogo.com : Outre les retards, on accuse également votre société d’avoir livré des bâtiments de mauvaise qualité.

Léquessim Masamessoh : Nous sommes en plein chantier et on ne saurait, en l’état actuel des choses, porter une telle accusation.
Tout technicien sait que les fissures d’un mur, par exemple, sont dues à la nature du sol. Ces défauts ne peuvent être corrigées dans la précipitation. Mais dans tous les cas, c’est à la livraison que nous pourrons accepter ces genres de critiques.

Republicoftogo.com : Comment comptez-vous rattraper les retards ?

Léquessim Masamessoh : Nous rassurons notre ministre et les populations que les bâtiments seront bien livrés avant la rentrée scolaire. Pour nous c’est un impératif.
A l’heure actuelle nous avons déjà exécuté 85% des travaux alors que nous n’avons perçu que 39,7% du financement.
Mais nous sommes prêts à continuer d’engager nos propres ressources financières pour finir à temps les chantiers en attendant que le reste des factures soient payées par la BID.
C’est l’image de notre entreprise qui est en jeu et c’est aussi notre responsabilité d’aider l’Etat à améliorer les conditions de vie et de travail des élèves et des enseignants.

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