Au centre hospitalier universitaire (CHU) de Lomé Tokoin, une petite partie du personnel soignant vend illégalement des médicaments provenant de la pharmacie centrale, se livre à des vols d’équipements et accueille les patients avec arrogance quand ils ne pratiquent pas le racket.
Des comportements rapportés par les malades eux-mêmes.
Des faits suffisamment graves qui ont conduit le ministre de la Santé, Komlan Mally, à convoquer mardi une réunion de concertation avec les chefs de services et les responsables administratifs du CHU, histoire de recadrer les choses.
« Je suis avec vous aujourd’hui pour qu’a cœur ouvert on discute des causes de ces pratiques et envisager ensembles des approches de solutions » a déclaré M. Mally à l’ouverture des discussions.
Mais heureusement, l’hôpital de Lomé c’est aussi des hommes et des femmes dévoués à leur métier. Des qualités qu’a tenu à rappeler le ministre.
Il a reconnu qu’il fallait une amélioration des conditions de travail, jugées « précaires » par le personnel
Manque d’équipements et d’infrastructures adéquates, salaires insuffisants, absence de responsabilisation des chefs de services, etc…. Pour les médecins, des réformes sont urgentes
Komlan Mally s’est engagé à répondre favorablement aux doléances du milieu hospitalier.
Premier centre hospitalier du Togo, le CHU de Lomé compte 1400 agents tous corps confondus ; 1000 lits et une consultation moyenne de 200 personnes/jour et 600 hospitalisations permanentes.
« Cet effectif est trop lourd pour un CHU, il faut réfléchir à adapter nos structures aux normes de l’OMS qui situe la capacité d’accueil d’un hôpital à 400 lits » a déclaré le Docteur Songnè, chef du service des urgences.