Politique

Manipulation d’opinion publique

La Cour de justice de la Cédéao n'a pas demandé au Togo la réintégration des 9 députés exclus de l'Assemblée, même si l’ANC et certains journaux privés continuent de le faire croire.

Djimon Oré (photo), le ministre de la Communication, membre de l'UFC (opposition), met les points sur les i. "Il n'est nulle part question d’un retour des députés dans l’hémicycle", rappelle-t-il. 

Republicoftogo.com : L'affaire  des ex-députés qui oppose l'UFC à l'ANC depuis des mois a connu un nouvel épisode vendredi avec la décision de la Cour de la Cédéao. Pensez-vous, comme beaucoup de journaux, que l'UFC a perdu une manche ?

Djimon Oré : Je rectifie tout de suite. La question de la démission des 9 députés est un problème d'Etat qui concerne le Togo et la Cédéao ; ce n’est pas un conflit entre l'UFC et l'ANC comme on tend à le faire croire. 

Un petit rappel des faits : des individus ont créé en 2010 un parti politique à mi mandat parlementaire ; cette formation n'a pris part à aucune élection, mais prétendait former un groupe parlementaire. Ce n'est évidemment pas possible. 

Pour ce qui est de la décision de justice, les requérants avaient demandé formellement qu'il plaise à la Cour de la Cédéao d'ordonner à l'Etat togolais leur retour au parlement; la juridiction n'a pas donné suite à cette demande. 

La Cour a estimé qu'il y avait eu violation des droits parce qu'ils n’avaient pas été entendus avant que la décision ne soit rendue par la Cour constitutionnelle du Togo. Et de ce fait la Cour de la Cédéao demande qu'ils soient dédommagés pour cela. C’est tout !

Il n'est nulle part question de leur retour à l'Assemblée. Pour tout vous dire, l'UFC est sereine et ne se sent nullement dérangée par cette histoire.

Republicoftogo.com : Vous considérez donc que l'ANC et certains journaux font de l'intox en affirmant que la Cour de la Cédéao a demandé leur réhabilitation ?

Djimon Oré : C'est de l'intoxication pure et simple. On avait été confronté à une campagne similaire quand l’ANC avait sorti de son chapeau une pseudo résolution de l’Union interparlementaire.

Ce parti avait gesticulé un bon moment avant de déchanter par la suite. 

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