Politique

Parvenir à un compromis politique

Les principales formations politiques, à l’exception notable de l’ANC, du CAR et du PRR, ont répondu favorablement à une rencontre organisée lundi par le gouvernement ; rencontre destinée à évoquer le contenu de l’avant-projet de code électoral. Des élections législatives et locales auront lieu au Togo en octobre prochain.

Pascal Bodjona, le ministre de l'Administration territoriale, revient sur le contenu des discussions. Personne n’est exclu du dialogue, chacun peut contribuer à améliorer le texte ; encore faut-il accepter de s’asseoir et d’en parler, souligne le ministre.

Republicoftogo.com: Que peut-on retenir de cette rencontre ?

Pascal Bodjona : C’est d’abord l'expression de cette volonté renouvelée du gouvernement de rechercher par tous les moyens un large consensus.

De nombreux partis politiques ont répondu présents ; nous ne pouvons que regretter l’absence des autres ; c’est leur choix.

Le gouvernement affiche sa volonté de composer avec toutes les bonnes volontés et nous espérons que les autres formations prendront le train en marche. 

Les représentants des partis ont eu accès aux textes actuellement à l’examen à l’Assemblée nationale. Nous nous retrouverons mardi pour une synthèse. Ces mêmes documents seront également remis aux absents afin que tout le monde puisse faire part de ses propositions. Tout est ouvert, à l’exception des aspects relevés par les missions d'observation de l'Union Européenne. 

Republicoftogo.com: Mais certains partis s’opposent à la modification unilatérale de code ?

Pascal Bodjona : Demandez leur ce que le gouvernement a tenté de modifier de façon unilatérale au niveau du code électoral ? Absolument rien. Personne ne vous dira que le gouvernement est en train de changer la composition de la CENI, ni de changer le mode de scrutin ou de changer la circonscription électorale qui est la préfecture. 

Tous ces points sont des compromis politiques qui ont été obtenus grâce aux discussions politiques de Ouagadougou.

Les modifications opérées sont connues de tous ; il y en a certaines réalisées avant l'élection présidentielle de 2010, ce n'est donc que le reliquat des recommandations de l'UE que nous introduisons maintenant. Prenez l'exemple du vote par procuration, les nouvelles dispositions assurent une totale sécurité et met à l’abri des fraudes éventuelles.

Si certains partis politique souhaitent voir une modifications de certains articles, on peut en discuter pour trouver le nécessaire consensus. Discuter autour d’une table, mais pas réclamer dans la rue avec des manifestations. J’espère que l’ensemble des acteurs politiques togolais s’inscriront dans cette dynamique.

Republicoftogo.com: Et si ce consensus n’est pas obtenu, que fera le gouvernement ? Certains opposants évoquent déjà un « passage en force »

Pascal Bodjona : Il n’y a évidemment pas de « passage en force ». Le gouvernement a simplement élaboré un projet de loi, soumis à l’Assemblée, qui qui intègre les recommandations des missions d'observation de l’UE. La procédure suivie est tout à fait classique.

Permettez-moi d’ajouter que tant que les textes ne sont pas adoptés par l’Assemblée, il est toujours possible de les modifier. Donc si les partis ont des propositions à faire, elles sont les bienvenues.

L’Assemblée peut également faire évoluer le texte ; c’est là une prérogative des députés, mais compte tenu du contexte particulier, il est important de composer avec tout le monde.

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