La Commission «Vérité, justice et réconciliation» a poursuivi vendredi ses audiences publiques en évoquant les troubles de 1991 consécutifs au processus de démocratisation au Togo. A l’époque l’affaire de la Lagune de Bé (située à Lomé) avait fait grand bruit. L’opposition avait affirmé que des corps de militants assassinés avaient été retrouvés.
Dans un communiqué lu par le professeur Koffi Ahadzi (photo), rapporteur de la Commission, il ressort que le 11 avril 1991, 28 corps ont été repêchés dans la lagune. La CVJR dit avoir suivi un témoignage de Me Joseph Kokou Koffigoh, le Premier ministre de la transition à l’époque des faits.
"Il ressort de l'ensemble des dépositions ainsi que des auditions de ce jour, que les corps des victimes sont ceux des manifestants ou de passants, pris dans les opérations de maintien de l'ordre de l'époque" poursuit le communiqué.
La CVJR se veut cependant très prudente. "(…) la commission tient à insister sur le fait que les audiences ne constituent qu'une étape de la recherche de la vérité (…) », souligne-t-elle.