Invité à prendre part vendredi à une rencontre d’échange avec le chef de l’Etat en vue de la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale, le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition), Jean-Pierre Fabre, a indiqué qu’il déclinait l’invitation. A chaque offre de dialogue, cette formation remet sur la table toute une série de revendications qui s’étoffent en fonction de l’actualité. Outre le retour à l’Assemblée des ex-députés UFC - la législature est pourtant achevée-, il y la libération des casseurs arrêtés lors de la manifestation du 12 juin dernier, la restitution d’ordinateurs saisis il y a deux ans, et la dénonciation des traitements « inhumains » des forces de sécurité qui utilisent des grenades lacrymogènes contre les manifestants.
«L’ANC n’est nullement intéressé par une participation à un quelconque gouvernement », indique le parti.
Dès jeudi, le collectif « Sauvons le Togo » qui rassemble, outre l’ANC, de petites organisations de défense des droits de l’homme et des associations de journalistes, avait indiqué qu’ « aucun responsable du CST n’entendait participer au futur gouvernement». Ce collectif, constitué à la hâte il y a quelques semaines, n’a pas un statut de parti politique ; il s’agit d’une plateforme informelle de contestation et d’agitation.
Vendredi, Jean-Nicolas Lawson à la tête du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR) s’est lui déclaré favorable à la discussion et à une participation éventuelle au gouvernement.
Le gouvernement a présenté mercredi sa démission. La volonté affichée par les autorités est d’accueillir tous les courants représentatifs de la société togolaise et de les associer à la gestion des affaires publiques ».
Le Togo organisera au dernier trimestre de cette année des élections législatives et locales.