Politique

Redéfinir une véritable stratégie d’opposition

L’UFC et ses improbables alliés du FRAC pourront-ils encore longtemps appelé leurs sympathisants à marcher tous les samedis de Bé à la plage de Lomé pour réclamer la victoire à la présidentielle « volée par le régime RPT » ?
Sans doute pas.
Même les plus ardents partisans de la poursuite du climat de tension en voient maintenant les limites.
« On peut encore organiser 3 à 4 marches, mais l’écho faiblit auprès de la population. Les Togolais on le sent bien, sont un peu lassés par cette agitation. Il faut réfléchir à autre chose », explique un cadre de l’UFC.
Le principal parti d’opposition du Togo est à la croisée des chemins. Soit il poursuit sa contestation au risque de perdre sa crédibilité déjà largement entamée, soit il décide de reprendre sa place dans le jeu politique en préparant les élections législatives de 2012.

Autre question, que faire du Frac et de certains de ses représentants ? Des Agbéyomé Kodjo ou des Dahuku Péré, anciens dirigeants du « régime RPT » ne sont pas populaires. Utiles lors de la campagne électorale et juste après, ils deviennent encombrants pour l’UFC qui les a combattu pendant des décennies.

Reste la présence de Kofi Yamgnane. Rentré récemment au Togo, l’ancien député français a adhéré au Frac par opportunisme. A terme, il se rêve en leader incontesté de l’opposition, mais ne dispose d’aucune base électorale et de peu de soutien dans le pays.
Enfin, l’UFC doit régler ses problèmes de famille.
Jean-Pierre Fabre, qui avait remplacé au pied levé Gilchrist Olympio, dans l’impossibilité de se présenter à la présidentielle en raison d’une mauvaise chute, espère capitaliser sur une popularité bâtie pendant la campagne pour prendre définitivement le contrôle de l’UFC.
Mais il n’en est que le secrétaire général et n’a pas reçu mandat des instances du parti pour en devenir le N°1.
A la tête de cette formation, il n’y a qu’un patron, son fondateur, Gilchrist Olympio.
A Lomé, certains dirigeants de l’UFC tentent d’accréditer la thèse que M. Olympio est gravement malade et même sénile pour le marginaliser.
Or, l’opposant le plus farouche au président Faure Gnassingbé, n’est ni souffrant, ni grabataire. Et il devrait en apporter la démonstration prochainement lors de la tenue d’un Comité politique à Lomé qui définira la stratégie et apportera un peu de clarté aux sympathisants et au monde politique en général.

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