Politique

Retour sur un putsch raté

L'Union des forces de changement (UFC), le principal parti d’opposition au Togo, participe depuis mai 2010 au gouvernement. En dépit d’une collaboration qui semble plutôt constructive, les anciens membres de l’UFC, dont certains ont créé leur propre formation, jugent cette coopération stérile affirmant que le parti fondé par l’opposant historique Gilchrist Olympio, s’est vidé de sa substance et n’a plus de représentativité sur le terrain.

Ce n’est évidemment pas le point de vue de Djimon Oré (photo), le vice-président de l’UFC et ministre de la Communication.

Republicoftogo.com: Que répondez-vous à vos détracteurs ?

Djimon Oré: Ceux qui pensent que l'UFC est devenu une coquille vide risquent d’être terriblement déçus après les élections législatives.

En réalité, le départ des dissidents de l'UFC n'est pas lié au fait que Gilchrist Olympio a signé un accord de collaboration avec le gouvernement. 

La crise qu'a connue notre parti était déjà à son paroxysme avant la signature de cet accord. 

Il y avait un plan monté de longue date pour renverser le président Gilchrist Olympio et l'accident qu'il a eu aux Etats-Unis a servi de prétexte pour tenter de l’évincer définitivement. 

Quant le putsch a échoué, ils ne pouvaient rien faire d’autre que de créer leur formation. C’est exactement ce qui s’est passé.

Croyez-moi, le parti est plus fort que jamais et son influence est intacte. On ne peut pas en dire autant des dissidents qui ont toutes les peines du monde à convaincre les militants lors de leurs tournées dans le pays.

L'UFC est sereine ; nous avons la situation en main. 

Republicoftogo.com : Vous venez justement d’achever une tournée en région. Quel bilan faites-vous ?

Djimon Oré: Partout où nous sommes passés, nous avons vu des militants mobilisés et engagés. L’objectif de la tournée était d’expliquer le bien fondé de notre collaboration avec le pouvoir dans le cadre de l’accord du 26 mai 2010.

Cet accord est essentiel pour apaiser le climat politique et pour relancer l’économie.

A l'UFC, nous estimons que la lutte a trop duré. Il était nécessaire de changer de stratégie pour éviter que chaque scrutin se transforme en cauchemar pour les Togolais. 

Ce message a été bien compris et très apprécié par les militants à la base.

Republicoftogo.com: Revenons à votre fonction de ministre de la Communication. Quel regard portez-vous sur la presse au Togo ?

Djimon Oré: Je tiens d'abord à féliciter les journalistes de la presse publique comme celle du privé pour le travail effectué en 2011. 

Je sais que les conditions dans lesquelles les journalistes exercent leur métier ne sont pas toujours faciles. Mais je voudrais espérer que cette presse s'améliore en 2012, d’autant que nous sommes en année électorale.

La responsabilité des journalistes est fortement engagée dans le processus électoral. 

Je prends l'engagement de collaborer étroitement avec tous les journalistes pour que ce pari soit gagné. Nous organiserons dans le courant de l’année des formations pour préparer les médias à couvrir les échéances électorales dans le professionnalisme et l’équilibre politique.

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