Le collectif d’opposition «Sauvons le Togo», qui hier encore se targuait de pouvoir rassembler 500.000 personnes dans les rues de Lomé à l’occasion de la manifestation du jour, a été douché. Au sens propre d’abord avec la pluie qui s’est abattue sur le cortège, mais au sens figuré également avec quelques centaines de marcheurs seulement.
Quoi qu’il en soit, la manif s’est déroulée globalement dans calme encadrée par les forces de l’ordre.
"Certains jeunes ont tenté de semer le bordel en lançant des pierres aux forces de l'ordre, mais nous avons pu contenir la situation", a expliqué un officier de police. Des gazs lacrymogènes ont été tirés pour disperser des groupes de casseurs très mobiles qui s'en sont pris à l'entreprise Amina, à des commerces à proximité et à des véhicules en stationnement.
Ce collectif regroupe des partis d’opposition et des ONG hostiles au pouvoir. Il réclame le retour à l’Assemblée des ex-députés UFC, l’abrogation des lois électorales récemment adoptées et la mise en œuvre rapides des recommandations de la Commission nationale des droits de l’homme.
Ce rassemblement hétéroclite est un levier exploité par certains membres de l’opposition à l’approche des élections législatives afin de créer une tension artificielle.
Le Togo doit organiser en octobre prochain un scrutin législatif et local.