Politique

Togo-UE : « Convergence de vue », selon Pascal Bodjona

La 9e session du dialogue politique entre l’Union européenne (UE) et le gouvernement togolais s’est déroulée jeudi à Lomé.

Au menu, le suivi des recommandations de la mission d’observation électorale de l’UE, les élections locales et la Commission « Vérité, Justice et Réconciliation »

«Nous avons pu discuter de façon franche et directe de tous les sujets de préoccupation partagée, notamment le programme du nouveau gouvernement, les enjeux à venir pour le Togo, les leçons à tirer des processus électoraux, comment préparer les nouveaux…nous avons aussi discuté des questions de droits de l’homme, tout cela dans une atmosphère constructive », a déclaré Patrick Spirlet, l’ambassadeur de la Commission de l’UE au Togo.

« Il y a convergence de points de vue sur des sujets abordés », souligne Pascal Bodjona, le ministre de l’Administration territoriale.
Participaient aux discussions le ministre des Affaires étrangères, Elliot Ohin et plusieurs membres du gouvernement ainsi que les ambassadeurs européens en poste au Togo.

Republicoftogo.com : Quels ont été les points précis évoqués lors de la rencontre ?

Pascal Bodjona : Je voudrais d’abord me féliciter de la convergence de vue entre le gouvernement et l’Union européenne sur certains points essentiels dans le cadre de l’amélioration des processus électoraux à venir.
Nous sommes en train de tirer les leçons des processus antérieurs.
Nous avons vu eu une mission d’observation de l’Union européenne qui a publié un rapport avec des recommandations pertinentes que nous souhaitons traduire en actes, en collaboration avec la représentation de l’UE auprès du Togo.
Nos échanges ont également porté sur l’organisation des élections locales.

Sur ce point nous sommes en phase avec l’Union européenne dans la mesure ou le président de la République et le Premier ministre sont déterminés à organiser le scrutin dans le courant de cette année ou au plus tard au début de 2011.

Sur cet aspect, l’appui technique et financier de l’UE, resteront nécessaires.

Republicoftogo.com : Les recommandations de la mission électorale de l’UE sont nombreuses. Vous envisagez de les mettre toutes en œuvre ?

Pascal Bodjona : Je rappelle qu’il s’agit de recommandations.

Parmi celles-ci, certaines ont déjà été proposées par le gouvernement.

L’effet recherché à travers ces recommandations est d’améliorer le processus électoral. Il y a par exemple la nécessité de revisiter le Code électorale qui contient aujourd’hui certaines incohérences du fait des modifications successives qui ont été apportées.

Il y a aussi cette recommandation de la Mission relative à l’élargissement du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) pour que les réformes institutionnelles et constitutionnelles puissent être conduites dans un esprit de large consensus.

Souvenez-vous que lorsqu’il a été question de respecter l’esprit et la lettre de l’élargissement de ce Cadre, il y a eu des incompréhensions politiques.
Aujourd’hui il importe de trouver l’équilibre nécessaire.

Il ya aussi cette recommandation qui préconise la mise en place d’une Céni (Commission électorale nationale indépendante, ndlr) technique avec un secrétariat exécutif appuyé par des experts internationaux.
Republicoftogo.com : Il y a le CPDC et il y le Comité de suivi mis en place après la formation du gouvernement comprenant des ministres UFC. Tout cela semble un peu confus.

Pascal Bodjona : Il n’y a pas de confusion possible.
L’accord entre l’UFC et le RPT qui a conduit à la mise en place d’un Comité de suivi est un mécanisme qui a un but précis lié à la mise en œuvre des engagements pris par les deux partis pour amorcer, dans un délai de six mois, un certain nombre d’actions.
Mais les grands axes des réformes constitutionnelles et institutionnelles concernent tous les togolais, tous les partis politiques et éventuellement la presse sont de la compétence du CPDC.
Mais je dois préciser qu’aucune structure ne pourra se substituer à l’Assemblée nationale.
Toutes les réformes qui seront engagées seront ensuite adoptées par le Parlement.

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