Politique

Vers une amélioration de la situation des détenus à la prison de Lomé

Les journaux privés s’en sont fait l’écho récemment, la situation des détenus à la prison civile de Lomé n'est pas satisfaisante. Insalubrité, surpeuplement, les conditions de vie y sont peu enviables. Alors que fait l’administration pénitentiaire ? Un programme de rénovation est-il est à l’étude ? Les réponses de Garba Gnambi (photo), le directeur de la prison civile de Lomé.

Republicoftogo.com: Quel est l'état des lieux à la prison civile de Lomé?

Garba Gnambi: La prison de Lomé a été construite à l’origine pour accueillir 666 détenues ; ils sont 1938 aujourd’hui. La surpopulation carcérale est une réalité avec un d’occupation de 290% !

C’est cette situation qui entraîne des carences en matière d’hygiène et provoque des maladies chez certains détenus.

Cela ne signifie pas que l’Etat reste les bras croisés en comptant les malades et les morts. L’administration pénitentiaire dispose d’un budget, certes insuffisant, mais qui permet de faire fonctionner tous les établissements du pays. Sur le plan médical, la prison de Lomé ne dispose pas de ses propres structures ; les détenus sont envoyés dans les hôpitaux et concernant les traitements, c’est sur le budget de fonctionnement. Il peut arriver qu’un prisonnier ait besoin de médicaments spécifiques alors que nos ressources ne permettent pas toujours d’en faire l’acquisition. Il y a parfois l’aide directe des familles, mais ce n’est pas toujours le cas.

Republicoftogo.com: Concrètement, comment envisagez-vous d’améliorer la situation ?

Garba Gnambi : Nous bénéficions de l’assistance de la Fondation Gnassingbé Eyadéma pour l'éducation et la santé qui va venir en aide à certains détenus souffrants ou ayant besoin d’une intervention chirurgicale. Ses membres vont également procéder à des actions d’assainissement à la prison de Lomé, mais pas seulement.

Autre nouveauté, chaque prison sera bientôt dotée d’au moins un assistant médical et d’un infirmier. 

Pour lutter contre la surpopulation, il est envisagé des libérations conditionnelles ; cette décision est du ressort du ministre de la Justice.

Ce n’est qu’un début. Nous avons parfaitement conscience qu’il faut améliorer les choses.

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