Santé

N'avalez pas trop vite

Près de la moitié des médicaments vendus au Togo sont des faux

Les produits médicaux de qualité inférieure ou falsifiés sont par nature très difficiles à détecter. Ils sont souvent conçus pour paraître identiques au produit authentique et peuvent ne pas provoquer de réactions indésirables évidentes, même si souvent, ils ne traitent pas correctement la maladie ou l’affection à laquelle ils sont destinés.

Le marché de la contrefaçon ne s’est jamais aussi bien porté.

Selon l’Ordre des pharmaciens du Togo, près de la moitié des médicaments vendus dans le pays seraient des faux.

Phénomène aggravant, une culture de l’autodiagnostic et de l’automédication a entraîné l’émergence de milliers de sites non réglementés fournissant un accès non surveillé aux produits médicaux de qualité inférieure ou falsifiés. 

Néanmoins, ce sont les pays à revenu faible ou intermédiaire, ceux dans des zones de conflits, de troubles civils et ceux dont les systèmes de santé sont faibles ou inexistants qui supportent la plus lourde part du problème de la contrefaçon.

L’Assemblée mondiale de la santé, organe de décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se déroule actuellement à Genève. Il sera question de la prolifération des faux médicaments.

L’OMS et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) organisent mardi une réunion sur ce thème.

L’objectif est de mobiliser davantage les Etats d’Afrique francophone et leurs partenaires producteurs de médicaments à travers l’adoption d’une déclaration commune dont les engagements devront se traduire par des actions concrètes, explique Eric Adja, le représentant de l’OIF à Lomé.

Depuis 2013, l’OMS a reçu 1500 signalements de cas de produits de qualité inférieure ou falsifiés. Parmi ceux ci, les antipaludiques et les antibiotiques sont les plus fréquemment cités. La plupart de ces signalements (42%) venaient d’Afrique subsaharienne, 21% des Amériques et 21% de la région européenne.

Selon la London School of Hygiene and Tropical Medicine, 116.000 décès supplémentaires dus au paludisme pourraient être imputables chaque année à des médicaments antipaludiques de qualité inférieure ou des contrefaçons en Afrique subsaharienne.

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