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Alé Gonh-Goh : "On ne peut pas tout résoudre d'un coup"

Le gouvernement veut faire du secteur agricole le pivot de la relance économique. Pour accompagner le monde paysan et le professionnaliser, il dispose de l’Institut de conseil et d'appui technique (ICAT).
Martin Alé Gonh-Goh (photo), son directeur général, est sous les feux de l’actualité depuis 48h en raison d’un mouvement de protestation d’une partie du personnel.

Republicoftogo.com : Une trentaine de vos agents contractuels réclament des arriérés de salaires et de meilleures conditions de travail ; ils viennent d’ailleurs d’organiser un sit-in de protestation. Où en est-on ?
Martin Alé Gonh-Goh : C’est vrai qu’avant le décret de 2008 et son changement de statut l’institut a accumulé beaucoup de dettes ce qui handicapé son fonctionnement. Mais depuis deux ans, l’ICAT paye régulièrement les salaires et beaucoup de mesures incitatives ont été prises pour encourager les employés à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Les arriérés de salaires sont reconnus par les finances et inscrits à la dette intérieure.
Un appel d’offre a été lancé pour l’achat de 400 motos qui seront mises à la disposition des salariés ainsi qu’une enveloppe plus importante pour le carburant.
C’est vrai que tous nos efforts n’ont pas permis de résoudre l’ensemble des problèmes. On ne peut pas tout solutionner d’un coup.
C’est pourquoi j’invite les grévistes à reprendre le travail.
La légitimité de leurs revendications n’est pas remise en cause. Il faut juste qu’ils fassent preuve d’un peu de patience.
Republicoftogo.com: Que fait concrètement votre Institut pour accompagner le monde agricole ?

Martin Alé Gonh-Goh : Il a deux missions essentielles : professionnaliser et restructurer le monde rural afin qu’il soit plus performant.
Nous mettons à la disposition des producteurs, des technologies adaptées. Nous avons sur le terrain de plus de 450 ingénieurs agronomes, des techniciens spécialisés en production végétale et animale et des spécialistes en coopération agricole qui aident les paysans à se prendre en charge et à s’organiser en groupements professionnels.
Republicoftogo.com : La production agricole est certes en hausse, mais des progrès rentent à faire.
Martin Alé Gonh-Goh : Vous avez raison, mais les paysans doivent surmonter deux contraintes. D’abord obtenir des crédits ; ce volet est pris en compte dans le programme d’investissement agricole et de sécurité alimentaire.
Ensuite trouver les filières de commercialisation et les moyens de stockage.

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