Plusieurs syndicats menacent de faire grève si le nouveau statut de la fonction publique n’est pas adopté dans les meilleurs délais. Le texte contient une série d’innovations majeures, dont une revalorisation des salaires. Les députés ont examiné la première mouture avant de la renvoyer au Secrétariat général du gouvernement avant un vote prévu dans les semaines à venir. Un collectif budgétaire devrait être voté dès l’adoption du statut. Les centrales syndicales font preuve de fermeté, mais l’optimisme n’a pas disparu. C’est le sentiment d’ Ephrem Tsikplonou (photo), le secrétaire général de la Confédération générale des cadres du Togo (CGCT).
Republicoftogo.com : Les syndicats ont lancé un préavis de grève. Pour quelle raison ?
Ephrem Tsikplonou : L’amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires dépend du nouveau statut. Le gouvernement a promis qu’il serait adopté avant la fin 2012. Nous n’avons même pas été associés aux travaux en commission à l’Assemblée. Quelle n’a pas été notre surprise de constater que le budget 2013 a été adopté sans que le statut n’ait été voté.
Le gouvernement n’a pas respecté ses engagements vis à vis des syndicats. C’est pourquoi nous brandissons l’arme de la grève, certains que le gouvernement entendra raison.
Republicoftogo.com : Est-ce que vous avez perdu tout espoir quant à l’adoption du texte ?
Ephrem Tsikplonou : Pas du tout. Nous sommes confiants et convaincus que nos actions porteront leurs fruits. Le gouvernement va juger de l’urgence de la situation pour faire voter le statut par les députés.
Republicoftogo.com : La loi de finances ne prévoit rien concernant le nouveau statut de la fonction publique
Ephrem Tsikplonou : Ce n’est pas un problème. Le gouvernement a la possibilité de se rattraper avec un collectif budgétaire et nous restons persuadés qu’il va le faire pour le bien des travailleurs de l’administration publique.
Notre seule crainte est que le vote soit repoussé en fin d’année; ce qui serait inacceptable.