Social

La course au leadership syndical retarde les négociations

La Synergie des travailleurs du Togo (STT) a décidé vendredi soir de poursuivre la grève jusqu’à lundi au motif que l’Assemblée générale, chargé de donner une suite au mouvement, n’a pas pu se tenir au Centre communautaire de Tokoin (Lomé).

Les responsables de cette organisation ont toutefois déclaré être prêts à la discussion avec le gouvernement. Ils ont révélé l’existence de contacts informels depuis 3 jours pour renouer le dialogue.

Dans le même temps, la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) a décidé de quitter l’alliance qui l’unissait à cinq autres centrales syndicales qui ne s’étaient pas associées à la grève.

« La CSTT  demande aux institutions nationales de la République, au patronat, aux organisations  nationales de défense des droits de l’homme, aux associations, aux organisations internationales, au BIT et autres partenaires de s’adresser directement à elle à partir de cet instant, lorsqu’il s’agit des problèmes du monde du travail », a déclaré Sébastien Têvi Ayikou, le secrétaire général qui, s’appuyant sur les résultats des dernières élections syndicales, assure que la CSTT est la plus représentative des centrales. Une prise de position qui ne doit pas être du goût de la STT elle même en pointe dans le mouvement.

C’est en tout cas l’illustration de la lutte fratricide pour le leadership syndical. Mais du coup, les priorités semblent passer au second plan, ce qui est regrettable.

Or, ce dont il est question, c’est l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires voulue par le gouvernement grâce au vote, en début d’année, du nouveau statut de la fonction publique. Les syndicats doivent se mettre d’accord avec les autorités sur le contenu des décrets d’application qui préciseront la nouvelle grille salariale, les conditions de départ à la retraite ou encore le paiement de primes et d’indemnités. Les demandes formulées par les syndicats doivent être réalistes et prendre en compte les ressources dont dispose le Togo. A partir de là, un accord global peut-être facilement trouvé. Encore faut-il que les syndicats frondeurs en aient la volonté.

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