Société

Confirmation des abus sexuels

Un ancien enfant des rues de Lomé qui avait pris la semaine dernière la défense d'Yves Marguerat, le chercheur français jugé depuis le 11 septembre en France pour viols de mineurs au Togo, est revenu lundi sur sa première déposition, parlant de nombreuses "victimes". "Ouais, bien sûr, y'en a eu plein des victimes. Mais qu'est-ce qu'on peut faire pour elles (...) Moi, tout ce que je veux, c'est pouvoir m'en aller maintenant", a déclaré le témoin, Emmanuel, visiblement désabusé et éprouvé par ce procès, dans lequel il a déjà déposé jeudi.

Le jeune homme avait alors nié en bloc tout acte sexuel du chercheur sur de jeunes garçons, un témoignage en totale contradiction avec sa première audition durant l'instruction.Cette fois-ci, Emmanuel a été à nouveau interrogé par la cour en présence du policier qui avait recueilli sa première déposition en mai 2005. Le témoin, aujourd'hui ouvrier sanitaire dans l'est de la France, a confirmé presque totalement le contenu du procès-verbal.

Puis, interrogé par la présidente de la cour, Sabine Foulon, pour savoir s'il souffrait moralement d'avoir eu "des relations homosexuelles" forcées dans le passé, il a répondu: "Ca restera toujours. C'est à nous, les victimes, de regarder devant nous".

Yves Marguerat comparaît depuis mardi pour viols de deux mineurs, dont un de moins de quinze ans, entre 1991 et 1995 à Lomé, où il a travaillé pendant plus de quinze ans comme chercheur en géographie urbaine pour un organisme public français.

L'accusé reconnaît des attouchements sexuels sur de nombreux garçons des rues qu'il hébergeait dans sa résidence privée, mais il nie les viols.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.