Société

Interpol aux petits soins pour les trafiquants

30 à 40% des médicaments achetés au Togo sont des contrefaçons

Interpol organise à Dublin le 19 et le 20 novembre une conférence sur la criminalité pharmaceutique. 

On assiste depuis quelques années à un important développement de la fabrication, du commerce et de la distribution de médicaments et de dispositifs médicaux de contrefaçon, volés et illicites. Les patients du monde entier, et particulièrement ceux vivant en Afrique,  mettent leur santé, voire leur vie, en danger en consommant sans le savoir de faux médicaments ou des médicaments authentiques trafiqués, stockés dans de mauvaises conditions ou périmés.

Les médicaments illicites peuvent ne pas contenir la bonne quantité de substance active, ne pas en contenir du tout, ou contenir un ingrédient différent. Ils font courir différents risques aux patients et peuvent, dans le pire des cas, provoquer une crise cardiaque, un coma ou la mort.

La lutte contre les médicaments de contrefaçon est essentielle afin de garantir la qualité des produits en circulation et de protéger la santé publique au niveau mondial, rappele Interpol.

Bien qu’il soit impossible de mesurer l’ampleur du problème, on sait que dans certaines régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, les produits médicaux de contrefaçon peuvent représenter jusqu’à 30 % du marché.

Les réseaux criminels organisés sont attirés par les considérables profits qu’ils peuvent tirer de la criminalité pharmaceutique. Ils se livrent au niveau international à des activités comprenant l’importation, l’exportation, la fabrication et la distribution de médicaments illicites et de contrefaçon. 

Une action coordonnée de la part de tous les secteurs au niveau international est donc vitale pour identifier les auteurs de ces infractions, enquêter sur leurs agissements et les traduire en justice.

Selon le Dr Kpéto Koundé, président de l’Ordre national des pharmaciens du Togo, 30 à 40% des médicaments consommés dans le pays sont des contrefaçons.

Ces faux antipaludiques, antalgiques, anti-inflammatoires, antibiotiques, antiparasitaires et antifongiques sont incapables de traiter réellement les maladies. Pire, selon l’OMS, ils sont à l’origine de centaines de milliers de décès chaque année dans les pays en développement.

Près de 30 tonnes de faux médicaments ont été saisies au Togo depuis le début de l’année dont 9 tonnes lors d’une opération conjointe menée avec Interpol, le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso et le Sénégal.

Les contrefaçons débarquent au port de Lomé ou sont acheminés en contrebande des pays voisins.

Les pays de fabrication sont identifiés : Chine, Inde et plus récemment Russie.

Information additionnelle

RAPPORT INTERPOL.pdf

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