Société

Le légionnaire "jure ne pas avoir vu" le soldat togolais

Le légionnaire français d'origine brésilienne qui a tué mardi deux camarades, un soldat togolais et un paysan tchadien à Abéché, dans l'est du Tchad, "en avait marre de la provocation" de ses collègues, selon des propos rapportés par le quotidien tchadien Le Progrès. "Il dit avoir commis son forfait parce qu'il était menacé par ses frères d'armes. (Josafa Moura) Da Silva Pereira +en avait marre+ de la provocation répétée de deux légionnaires qu'il a abattus", selon Le Progrès.

Le principal quotidien du pays ne précise pas s'il a eu directement accès au légionnaire ou s'il s'agit du témoignage fait aux gendarmes.Selon ce journal privé, le légionnaire "jure ne pas avoir vu" le soldat togolais de la mission des Nations unies (Minurcat), également tué dans le Camp des étoiles d'Abéché (est).

D'après ce témoignage rapporté par Le Progrès, le légionnaire aurait en outre voulu acheter son cheval et son turban au paysan tchadien. "Après l'avoir acheté, le cavalier aurait refusé, allant, selon lui (le légionnaire) jusqu'à lui barrer la route. +J'ai été énervé, alors j'ai décidé d'en finir avec lui+, rapporte-t-il".

"Da Silva Pereira a enfoui son arme Famas quelque part et amorcé son retour à Abéché, camouflé en civil. Il a été arrêté au moment où il cherchait à s'approvisionner en eau", conclut Le Progrès.

Actuellement aux mains de la gendarmerie tchadienne, le légionnaire, arrêté jeudi après deux jours de cavale, devrait être remis prochainement aux autorités françaises, selon l'accord qui régit le statut des soldats de la force européenne Eufor déployée au Tchad.

Mardi, victime d'un accès de folie, selon les militaires français, le légionnaire a tué deux camarades, puis un soldat originaire du Togo et membre de la Minurcat et par la suite un paysan tchadien.

Les légionnaires tués, un sergent de 30 ans, Français d'origine guinéenne, marié et père d'un enfant, et un légionnaire de 1ère classe d'origine roumaine, célibataire, appartenaient au 2e régiment étranger d'infanterie de Nîmes (sud). Leurs corps ont été transférés en France dans la nuit de jeudi à vendredi.

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