Les faits tels qu’ils sont

De vilaines rumeurs distillées sur internet affirment qu’une collaboratrice de l’ambassade du Togo en France aurait mis fin à ses jours au terme d’une longue maladie, insinuant que ce suicide serait lié au refus des services diplomatiques togolais de lui verser son salaire pendant son arrêt-maladie.

Dans l’entretien qui suit, le porte-parole de l’ambassade, Hope Agboli, réfute ces accusations et assure qu’Angèle Gbikpi, « employée modèle » a été régulièrement payée.

Republicoftogo.com : Pouvez-vous nous confirmer le récent décès dans des circonstances tragiques d’Angèle Gbikpi, secrétaire à l’ambassade de Paris ?

Hope Agboli : Je dois malheureusement confirmer cette triste et bouleversante nouvelle. A l’Ambassade, nous sommes tous émus et profondément affligés par la disparition de notre collègue.

Je tiens à exprimer mes sincères condoléances et ma compassion à la famille éplorée. Mme Gbikpi était une collaboratrice dévouée et professionnelle jusqu’au déclenchement de sa maladie vers la fin de l’année dernière. C’est avec douleur que nous avons reçu la confirmation du décès vendredi dernier de notre collègue.

Republicoftogo.com : On évoque un suicide. Avez-vous des informations en ce sens ?

Hope Agboli : L'acte de décès, dressé le 9 août 2012,  par le commissariat du XVIIIème arrondissement de Paris n'est pas tellement explicite. Il fait état de ce qui suit : « Le huit août 2012, nous avons constaté le décès, paraissant remonter  à un jour de Angèle GBIKPI ….. Le corps a été trouvé à Paris XVIIIe arrondissement, à la station de métro de Marcadet-Poissonniers ». Je tiens à préciser qu’une délégation de l’ambassade avait rendu une visite de courtoisie à notre collègue malade à son domicile du Plessis-Trévise le 6 août en présence de son mari. La délégation avait pu constater qu’Angèle Gbikpi était très affaiblie et avait de la peine à se déplacer. C’est d’ailleurs cet état de faiblesse qui explique, entre autres, le dernier arrêt-maladie (dont nous avons copie) délivré par son médecin traitant en date du 23 juillet 2012.

Republicoftogo.com : Mme GbikpiI, au cours de sa longue maladie, percevait-elle son salaire ?

Hope Agboli : Bien entendu et cela est conforme aux règles d’usage. Contrairement aux rumeurs et aux affabulations mensongères que l’on peut entendre ou lire ici ou là, depuis sept mois, elle a été régulièrement payée chaque fin de mois, sans exception. Ses chèques ont été retirés à la comptabilité pour les mois de février et mars par son fils et depuis le mois d’avril jusqu’au salaire du mois dernier, c’est son mari en personne qui a retiré les chèques. Toutes les preuves des différents retraits (photocopies des chèques, états d’émargement, procurations) sont disponibles et consultables au service comptable de l’Ambassade.

Republicoftogo.com : Il semble qu’un chauffeur de l’ambassade soit dans une situation similaire. Souffrant depuis plusieurs mois, il n’aurait reçu aucun salaire

Hope Agboli : Effectivement, depuis près de 9 mois nous avons un chauffeur qui est malade, mais il a été régulièrement payé jusqu’à fin juillet 2012 et les mêmes preuves sont bien entendu disponibles.

D'ailleurs, je tiens à préciser que le chauffeur en question a repris le service.

Nous constatons que depuis quelques jours, l’ambassade du Togo en France fait l’objet d’un acharnement médiatique. Par respect pour la mémoire de notre chère collègue, nous ne rentrerons pas dans cette polémique. Cependant, nous nous réservons le droit d'agir en temps opportun, même s’il le faut, par voie judiciaire, pour la manifestation de la vérité.