Société

Manque d'énergie

Les délestages que connaît le Togo depuis le mois d'avril dernier sont devenus plus aigus; les fournisseurs d'électricité que sont le Ghana et la Côte d'Ivoire ayant considérablement réduit leurs livraisons, qui sont passées de 140 MW en mars à 80 MW actuellement.

"Les délestages (qui consistent en la suppression momentanée et alternée de la fourniture d'électricité) seront plus profonds dans les semaines à venir", avertissent les responsables de la Communauté électrique du Bénin (CEB), une institution basée au Togo et qui gère l'électricité entre les deux pays. 

 

Selon des sources proches de cette société, le Togo et le Bénin, qui dépendent à 80% de la Volta Region Authority (VRA) du Ghana et de la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) pour des besoins estimés au total à 200 MW, n'en reçoivent actuellement que 80.

 

 

Les causes de cette crise sont liées à la baisse du niveau du lac Volta, au Ghana, et des difficultés de la CIE à fournir le courant au Togo, expliquent les responsables de la Compagnie d'énergie électrique du Togo (CEET), qui assure la distribution du courant via la CEB.

 

 

Outre ces difficultés, la baisse du niveau du barrage sur le lac Nagbeto (Togo), entraînant un "déficit supplémentaire d'environ 36 MW hors pointe et 19 MW en pointe", vient compliquer la situation, ajoute la même source.

 

 

En outre, les capacités des turbines à gaz étant limitées, il est difficile aux autorités en charge de la fourniture de l'énergie électrique de faire l'impossible, proposant des tranches horaires de six heures de délestage.

 

 

La CEB, qui envisage la diversification des sources d'approvisionnement comme solution pour améliorer la situation, annonce la mise en service, vers mars 2007, de l'interconnexion entre son réseau et celui de Transmission Company of Nigeria (TCN), mais aussi l'adaptation des turbines à gaz à l'utilisation du gaz naturel dans le cadre du projet Gazoduc de l'Afrique de l'Ouest...

 

 

D'autres dispositions prévoient "l'utilisation de toute l'eau stockée dans le barrage de Nangbeto" d'ici à fin février 2007 et l'achat d'énergie chez des producteurs indépendants pour améliorer le service.

 

 

Pour l'heure, entreprises, ménages et populations s'adaptent mal à cette réalité des délestages qui perturbent les activités socioéconomiques et bousillent les appareils de tous genres fonctionnant à l'électricité. 

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.