Société

Nandja se met à l’eau

La qualité de l'eau, dont dépendent la vie de millions de personnes dans le monde et l'équilibre des milieux naturels, a été choisie pour thème de la Journée mondiale de l'eau, ce lundi, qui est fêtée tous les 22 mars depuis 1993.
A cette occasion, le ministre togolais de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hydraulique villageoise, Zakari Nandja, fait le point.
Les besoins en eau potable au Togo restent réels. Les travaux entrepris ces trois dernières années ont permis de construire plus de 1650 forages à motricité humaine et postes d’eaux, ainsi que la mise à disposition d’une quarantaine de mini adduction d’eau potable.
Mais c’est loin d’être suffisant. Le ministre explique que le chantier reste considérable en raison de l’arrêt des investissements dans la production d’eau potable pendant la crise sociopolitique des années quatre vingt dix.
Voici le message du ministre publié à l’occasion de Journée mondiale de l'eau
La journée mondiale de l’eau est une occasion exceptionnelle qui nous est donnée pour réfléchir ensemble sur l’eau, ce besoin élémentaire, qui constitue en même temps un droit fondamental pour chacun de nous.
C’est également l’occasion d’avoir une pensée pour les milliers de nos concitoyens qui n’ont pas accès au 20 litres quotidiens d’eau potable indispensable à la survie. Enfin c’est une journée d’appel à la solidarité mondiale pour que chacun travaille à la préservation et à l’égal partage de ce bien qui nous est commun à tous.
Pourtant l’eau abonde même si les menaces graves de sécheresse liées aux changements climatiques planent sur une bonne partie du
monde et de l’Afrique.
Savez-vous qu’il a été recensé 263 lacs et bassins pluviaux transfrontaliers dans le monde sur les territoires courant 145 pays et près de la moitié des terres émergées ? Et qu’il existe également de grands réservoirs d’eau douce qui se déplacent sous nos pieds au sein des aquifères souterrains ?
Aussi le véritable enjeu reste celui de la mobilisation et de la potabilisation de cette eau.
Notre pays le Togo connaît une situation difficile de l’accès à l’eau potable. Après une quinzaine d’années de crise sociopolitique et un arrêt quasi complet des investissements dans la production de l’eau urbaine et
sur les programmes d’hydraulique villageoise, les travaux de forage et d’adduction d’eau ont repris grâce à la coopération avec les partenaires en développement en renforcement de l’effort national.
L’engagement du président de la République et celui du gouvernement ont permis depuis trois ans, la réalisation de plus de 1650 forages à motricité humaine et postes d’eaux autonome et la mise à disposition (ouvrages terminés ou en cours de finition) d’une quarantaine de mini adduction d’eau potable. La plupart de nos chefs lieux de préfectures ont été ou seront bientôt dotés de réseaux d’adduction d’eau.
Les efforts vont se poursuivre pour permettre aux togolais d’atteindre des objectifs du millénaire pour le développement où 65% de la population devra avoir accès à l’eau potable en 2015.
Nous sommes confiants dans l’exécution des programmes à venir d’autant plus que notre pays ne maque pas d’eau. Même avec une inégale répartition pluviale, naturellement liée aux différents écosystèmes, il pleut
70 milliards de m3 d’eau/an, et nous pouvons compter sur 10 milliards de m3 d’eaux souterraines.
Le défi à relever pour notre pays reste la qualité de l’eau sous toutes ses différentes formes de mobilisation, après que nous ayons défini le meilleur plan d’actions de gestion intégrée des ressources en eaux possibles.
Nous savons tous que l’eau ne répond aux besoins de la survie humaine que si elle est propre à la consommation.
Si l’eau extraite des profondeurs de la terre bénéficie du filtrage naturel des sols qu’elle traverse vers les aquifères, encore que parfois après analyse, il soit nécessaire de la débarrasser de certains sels nuisibles à la santé, l’eau de surface doit impérativement subir une chaîne de traitement : clarification, désinfection, désodorisation, correction des teneures en sels minéraux.
Notre eau de boisson doit nous épargner de toutes les maladies infectieuses et parasitaires comme la dysenterie, la diarrhée et le choléra.
Cette chaîne de traitement peut et doit être allégée par un engagement quotidien à lutter contre toutes les pollutions possibles des eaux. Il nous faut être vigilant dans la construction et l’utilisation des ouvrages d’assainissement, les pratiques culturales avec ou sans engrais, et dans le suivi des rejets des eaux usées domestiques et industrielles. Une éducation à l’hygiène et la protection de l’environnement s’impose à tous les niveaux de notre société. La mobilisation pour cette autodiscipline et l’entrainement à la protection et à la promotion de l’environnement peuvent nous permettre de gagner le combat pour une eau de consommation potable.
Au fait pouvons-nous faire autrement ?
La population de la planète ne cesse de croître, la destruction des forêts et le réchauffement se poursuivent, aussi la préservation de cette boisson essentielle à la vie ne se fera qu’au prix de la détermination de chaque homme et de chaque femme pour le respect de notre environnement.
Zakari Nandja

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