Société

Trafiquants sous surveillance

Bien maîtriser les flux financiers au Togo, lutter contre le blanchiment et, de manière générale, contre l’argent sale, tels sont les objectifs assignés par le gouvernement à la toute nouvelle Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) Elle comprend des représentants des Douanes, de la police, de la gendarmerie, de la justice et des experts de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Tchaa Bignossi Aquitème, le président de la Centif, précise les missions de l’institution et reconnaît que le travail ne sera pas facile.
Republicoftogo.com : Comment traquer l’argent sale ?
Tchaa Aquitème Bignossi : Notre devons d’abord recueillir et centraliser les informations financières. Mais nous avons surtout comme mission délicate de lutter contre toutes les formes de corruption et de blanchiment de capitaux.
Vous savez que dans nos pays où l’argent liquide circule très facilement, les trafiquants de drogue ont une certaine faciliter à effectuer leurs transactions sans laisser de traces. Nous devons donc élaborer des stratégies pour mettre la main sur ces trafiquants et tous ceux qui acquièrent des biens illicites au Togo.
Republicoftogo.com : Pas évident !
Tchaa Aquitème Bignossi : Effectivement. Nous devons travailler dans la plus grande discrétion car les trafiquants et blanchisseurs ne sont pas des amateurs. Nous coopérons avec les banques, les services des douanes et des impôts, le Trésor, la direction de l’Economie, la direction des Finances, les magistrats, les avocats, les experts comptables, les géomètres, les architectes, les notaires, les services de renseignements, bref tous les métiers susceptibles de disposer d’informations sur les mouvements de capitaux.
Les informations recueillies permettent d’évaluer si une opération est suspecte, comme par exemple l’achat d’un terrain ou d’une maison.
Si au terme de nos investigations, l’origine des fonds paraît suspecte, nous transmettons le dossier au Parquet pour instruction.
Nous avons aussi une capacité de faire des propositions au gouvernement qui pourront faire l’objet de décrets dans cette lutte contre les flux illicites de capitaux.
Par exemple, les questions relatives au financement du terrorisme et à la corruption pourront être l’objet d’un programme d’enseignement spécifique à l’Ecole nationale d’administration (ENA) et à l’université.

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