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« Je pensais que tout le monde allait mourir »

L'international togolais d'Aston Villa Moustapha Salifou a admis jeudi avoir pensé que "tout le monde allait mourir" lors du mitraillage du bus de sa sélection, le 8 janvier dans l'enclave de Cabinda, deux jours avant le début de la Coupe d'Afrique des nations 2010 en Angola.
"C'était terrifiant. Le gardien de but (Obilade Kossi, gravement blessé) était en train de danser et le chargé de presse prenait des photos. Ils ont été touchés, a raconté Salifou dans l'édition en ligne du Daily Mail. Je pensais que tout le monde allait mourir."
"J'étais persuadé que je n'allais pas quitter le bus vivant. Depuis mon retour au pays (rappelé par le gouvernement), je ne parvenais pas à m'endormir pendant quatre jours. Et quand j'y arrivais, je me réveillais vers trois ou quatre heures du matin avec quelqu'un en train de me tirer dessus", a encore relaté le Togolais, arrivé à Aston Villa en 2007.
"Nous étions en train de traverser une forêt quand le bus a été mitraillé. Le chauffeur a été touché. Après deux ou trois minutes, nous nous sommes couchés par terre et avons commencé à pleurer avant de nous interpeller: +Tu vas bien? Tu vas bien?+ Nos agents de sécurité ont alors riposté et l'un d'eux nous a demandé d'arrêter de pleurer afin qu'ils ne sachent pas que nous étions encore en vie", a ajouté Salifou, qui a aussi joué en France, en Allemagne et en Suisse.
Sang sur le plancher
"Nous commencions à prier alors que des balles sifflaient au-dessus de notre tête et le sang coulait sur le plancher", a poursuivi le "Zidane togolais", qui s'est dit dégoûté par les quatre ans de suspension infligés par la Confédération africaine (CAF).
"Ils (la CAF) nous traitent ainsi parce que nous sommes un petit pays. Si c'était le Cameroun ou la Côte d'Ivoire, ils ne seraient jamais suspendus de deux Coupes d'Afrique des nations. Et ils auraient même annulé la compétition si ce drame arrivait à l'une de ces deux nations", a conclu Salifou.
Des indépendantistes du Cabinda ont mitraillé le bus de la délégation du Togo, deux jours avant le coup d'envoi de la CAN-2010. Le chargé de communication togolais, Stanislas Ocloo, et l'entraîneur des gardiens Abalo Amelete, ont été tués dans l'attaque.

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