Sport

Manque d'équipement, mais pas de motivation

La Fédération Togolaise de Tennis (FTT) lance à partir de samedi un tournoi qui va se dérouler sur plusieurs mois et qui s'adresse aux jeunes professionnels. Objectif : maintenir à niveau les joueurs dans la perspective de compétitions africaines et internationales. Pour Romain Tagba, le président de la FTF, il est absolument essentiel que les champions locaux conservent une bonne condition physique. Ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent.

Le patron de FTT reconnaît que la pratique du tennis au Togo n'est pas aisée, faute de moyens financiers et d'équipements. Lomé ne dispose que de trois courts. Republicoftogo.com : La FTT a donc décidé de coacher les joueurs sur le long terme ?

Romain Tagba :

Nous avons initié ce programme pour maintenir en forme nos joueurs. Nous avons constaté que nous n'avons pas assez de compétitions locales qui leur permettent de s'entraîner régulièrement et d'être à niveau pour les tournois internationaux.

L'idée est de leur donner les moyens de s'entraîner pour faire évoluer leur classement. Une commission de 4 entraîneurs va prendre en charge les joueurs de toutes les catégories (minime, cadet, junior et sénior) à travers 13 clubs affiliés dans le pays.

Republicoftogo.com : Il n'est un secret pour personne que la fédération que vous dirigez connaît de nombreux problèmes. Comment dans ces conditions rendre le tennis plus performant au Togo ?

Romain Tagba:

La cohésion règne au sein de notre institution. Cela dit, nous ne sommes pas à l'abri des difficultés. Nous, les présidents des fédérations sportives, nous avons eu la semaine dernière une rencontre de prise de contact avec notre nouveau ministre de tutelle.

Le ministre a promis de nous recevoir individuellement pour discuter plus en détails des voies et moyens de relancer les différentes disciplines au Togo.

Notre fédération ne roule pas sur l'or, c'est certain. Heureusement, nous pouvons compter sur le soutien de partenaires institutionnels comme le ministère des Sports, le CNOT, la Fédération Internationale de Tennis, la Confédération Africaine de Tennis, et sur nos sponsors, en particulier Togo Telecom et d'autres sociétés togolaises.

Republicoftogo.com : Malgré les problèmes de fonctionnement, vous êtes parvenu à envoyer plusieurs joueurs en stage à l'étranger.

Romain Tagba : Nous avons envoyé 4 jeunes âgés de 13 ans et moins à Dakar pour trois semaines de formation dans un camp d'entrainement. Ils ont largement profité de cet encadrement pour améliorer leur jeu. Nous avons aussi envoyé pour un test à Dakar, le N°1 des cadets Alipoué Bernard. Ce test lui a permis d'obtenir une bourse qui lui donne les moyens de poursuivre ses études. Nous comptons beaucoup sur lui pour défendre les couleurs du Togo lors du prochain tournoi de la Cédéao qui aura lieu en décembre en Côte d'Ivoire.

Nous pensons qu'il servira d'exemple pour les générations futures. Nous profitons pour remercier le gouvernement togolais qui a accepté de lui offrir le billet d'avion et les clubs amis.

Republicoftogo.com : Comment comptez-vous populariser le tennis au Togo ?

Tagba Romain :

Nous avons été récemment sollicité par la Fédération internationale de tennis pour élaborer un programme destiné aux jeunes pour le Togo. Nous allons dès cette rentrée d'octobre lancer ce projet dans certaines écoles de la région maritime. Par la suite nous espérons étendre cette initiative sur toute l'étendue du territoire.

Nous allons démarrer avec la formation des enseignants, puis nous distribuerons des équipements et des entraîneurs viendront dans les écoles pour détecter des talents potentiels qui seront ensuite intégrés à des clubs.

Republicoftogo.com : Le Togo manque cruellement de courts de tennis. Dans ces conditions, comment pouvez-vous développer ce sport ?

Tagba Romain :

Nous n'avons que les deux cours au stade omnisport de Lomé, l'autre cours se situe à l'AAT (Association des Amis du Tennis) et le dernier au club de l'aéroport.

Nous envisageons de construire un troisième terrain au niveau du stade si les négociations aboutissent avec le ministère. Nous disposons enfin de trois hectares à Kégué où nous aimerions édifier une académie de tennis.

Mais il n'y a pas que la capitale. Notre ambition est de pouvoir, à terme, réhabiliter et construire des courts de tennis dans plusieurs villes.

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