High-Tech

Les opérateurs font la chasse aux SIM Box

La fraude sur les appels internationaux entrants est un véritable fléau pour les opérateurs togolais ; en particulier Togo Cellulaire et Moov. En termes simples, cette fraude consiste à faire passer un appel international pour un appel local, lui permettant ainsi de se soustraire aux tarifs de terminaison et aux taxes en vigueur dans le pays du destinataire. 

Entre les branchements sauvages sur des réseaux légitimes et la téléphonie sur Internet, il existe de multiples moyens de détourner les communications internationales, que les fraudeurs acheminent vers les destinataires à travers une SIM Box. Ce boîtier électronique sur lequel on installe des cartes SIM d’opérateurs locaux cause des ravages. 

Une seule SIM Box avec 60 cartes SIM peut gérer jusqu’à un million de minutes par mois, ce qui représente 1 % du trafic international reçu par un pays comme la Côte d’Ivoire, par exemple. 

Les opérateurs légitimes et, par contrecoup, les États sont donc privés des revenus correspondants à ces interconnexions sauvages. Sans oublier qu’une partie du trafic international, en empruntant les réseaux frauduleux, permet en Europe l’essor des opérateurs virtuels (ou alternatifs), dont les produits les plus connus sont le call-back et la carte prépayée. Si leurs tarifs publics sont attractifs et leur démarche commerciale séduisante, tous ceux qui les utilisent le savent : ils n’ont jamais les temps de communication pour le prix qu’ils ont payé ; il y a toujours des frais cachés, par exemple d’« établissement de la connexion ». À ce désagrément subi par l’appelant s’ajoute la mauvaise qualité de la communication ressentie par l’appelé, ce qui en outre nuit à l’image de l’opérateur local dont la SIM Box affiche le nom sur le téléphone. 

La cellule de lutte contre la criminalité liée aux Technologie de l’information et de la communication de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a annoncé jeudi l’interpellation de deux individus et de 8 points de connexions à Lomé. Mais d’autres réseaux sévissent encore.

Togo Telecom estime le préjudice à plusieurs milliards de francs CFA.

Face au développement de ce piratage, les opérateurs mettent en place progressivement des systèmes de tracking et de protection avec le concours de spécialistes américains ou européens. Ce phénomène n’est pas l’apanage du Togo. Le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Congo ou la RDC sont aussi victimes de ce fléau.

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