Union Africaine

Crises politiques et difficultés économiques à l'agenda du sommet

L'Union africaine (UA) tient à partir de dimanche un sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement à Addis Abeba qui doit être centré sur les infrastructures en Afrique, mais les crises du continent seront comme à chaque rencontre à l'agenda des dirigeants africains. Le sommet doit être précédé samedi d'une réunion au niveau des présidents sur la crise dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) organisée conjointement avec la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs africains (CIRGL), actuellement présidée par le président kényan Mwai Kibaki.

Le thème du sommet est le "développement des infrastructures en Afrique", selon l'UA, soulignant qu'un "accent particulier sera mis sur le transport, l'énergie et l'investissement", sur fonds de crise mondiale."Ces six derniers mois ont été marqués par une série de graves crises internationales avec comme point culminant la récession de l'économie mondiale, orientant davantage l'agenda de la Communauté internationale vers le sauvetage et le renflouement des institutions bancaires et financières, que sur le financement du développement", a déploré le président de la commission de l'UA, Jean Ping devant les ministres des Affaires étrangères présents à Addis Abeba avant le sommet.

"Au même moment, les économies et les populations africaines s'apprêtent à subir de plein fouet les conséquences de ces crises dont elles ne sont nullement responsables", a-t-il ajouté soulignant "la vulnérabilité d'un continent toujours fragilisé par des crises latentes et des conflits ouverts".

"Si des progrès notoires ont été réalisés du point de vue de l'architecture continentale de paix et de sécurité, deux coups d'Etat sont intervenus: le 6 août 2008 en Mauritanie et le 24 décembre dernier en Guinée, sans compter le coup de force déjoué" le président de Guinée Bissau, a-t-il noté évoquant également la situation en RDC, en Somalie et dans la province soudanaise du Darfour.

Toutefois la situation sécuritaire du continent s'est globalement améliorée avec les "efforts de consolidation de paix et de reconstruction post-conflits au Burundi, aux Comores, au Libéria, en Sierra Leone, en République Centrafricaine (RCA) ainsi qu'au sud Soudan" et le "le bon déroulement des élections en Guinée Bissau, en Zambie et tout dernièrement au Ghana", s'est félicité M. Ping.

L'UA avait déployé une force de paix au Darfour qui s'est transformée avec le soutien de l'ONU en force hybride de maintien de la paix, qui doit à terme devenir la plus importante du monde.

L'organisation panafricaine espère un scénario identique en Somalie où elle a envoyé une force de paix en mars 2007 qui doit à terme compter 8.000 soldats.

Mais aujourd'hui, l'Amisom ne compte que 3.700 soldats burundais et Ouagandais essentiellement déployés à Mogadiscio, et dont la situation a encore été fragilisée par le retrait des troupes éthiopienne de Somalie.

Concernant le développement des infrastructures sur le continent, M. Ping s'est exprimé à plusieurs reprises sur les projets en cours comme les axes routiers Le Caire-Le Cap et Dakar-Djibouti, mais aussi des université de référence régionales, ou les interconnections des réseaux électriques.

Une session spéciale sera enfin consacrée au "gouvernement de l'Union", un sujet qui divise les 53 Etats membres de l'UA, qui a succédé à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en 2001.

La présence du président du Togo, Faure Gnassingbé, à ce sommet ordinaire n'a pas encore été confirmée à Lomé.

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